Torpilleur Branlebas en 1939 (photos collection Alain V)
Le torpilleur Branlebas a été cité récemment pour avoir recueilli les naufragés du torpilleur Bourrasque, lors de l'opération Dynamo; évacuation de Dunkerque.
Voici la description de ce navire.
Le torpilleur Branlebas a été cité récemment pour avoir recueilli les naufragés du torpilleur Bourrasque, lors de l'opération Dynamo; évacuation de Dunkerque.
Voici la description de ce navire.
Il s'agit d'un petit torpilleur de 610 tonnes, du type Melpomène; une série de 12 navires:
La Melpomène, La Flore, La Pomone, L'Iphigénie, La Bayonnaise, La Cordelière, L'Incomprise, La Poursuivante, Bombarde, Branlebas, Bouclier et Baliste.
La Melpomène, La Flore, La Pomone, L'Iphigénie, La Bayonnaise, La Cordelière, L'Incomprise, La Poursuivante, Bombarde, Branlebas, Bouclier et Baliste.
Le Branlebas, a été mis sur cale aux chantiers Augustin Normand au Havre, le 27 août 1934; lancé le 12 avril 1937; et est entré en service le 16 mars 1938.
caractéristiques: 610 tonnes; 708 tonnes en pleine charge
longueur: 80,7 m; largeur 7,2 m; tirant d'eau 2,83 m
puissance des turbines: 22 000 cv; vitesse 34,5 nœuds
effectif: 92 hommes
Armement: 2 canons de 100 mm; 2 x 37 mm; 4 mitrailleuses; 2 tubes lance- torpilles
caractéristiques: 610 tonnes; 708 tonnes en pleine charge
longueur: 80,7 m; largeur 7,2 m; tirant d'eau 2,83 m
puissance des turbines: 22 000 cv; vitesse 34,5 nœuds
effectif: 92 hommes
Armement: 2 canons de 100 mm; 2 x 37 mm; 4 mitrailleuses; 2 tubes lance- torpilles
Historique du Branlebas
Le 3 mai 1938, des son entrée en service, le Branlebas est affecté à la 11ém division de torpilleurs basée à Cherbourg, les 18 et 19 juillet 1938, il participe à Boulogne aux cérémonies en l'honneur des souverains britanniques en visite officielle en France. Le 6 décembre 1938, en compagnie du Bouclier, ils amènent au Havre 250 mécaniciens, chauffeurs pour remplacer le personnel gréviste pour permettre le départ du paquebot Paris. Le 12 février 1939, il est à Saint Malo à l'occasion du pardon des Terre-neuvas; le 17 mars 1939, il embarque l'amiral Rivet, Préfet Maritime changé du dispositif escortant le Président de la République, Albert Lebrun pendant son voyage en Angleterre.
Le 27 août 1939, par suite de l'évolution de la situation internationale, les Forces Maritimes du Nord dont fait partie la 11ém DT sont basées à Dunkerque. Le 11 janvier 1940, le Branlebas entre en carénage à Cherbourg.
Le 28 mars 1940, La Cordelière et le Branlebas sont engagés par trois Heinkel 111 allemands.
Le 8 mai 1940, le Branlebas capture le cargo-mixte danois Australian, suite à l'attaque allemande sur la Norvège.
Le19 mai 1940, au cours de patrouilles sur la cote belge, la 11ém DT subit cinq attaques aériennes au large de Newport sur la cote Belge, avant de rentrer sur Dunkerque; ces attaques ont fait deux morts et 30 blessés sur le Branlebas, les torpilleurs endommagés se replient sur Cherbourg pour réparer.
Le 3 mai 1938, des son entrée en service, le Branlebas est affecté à la 11ém division de torpilleurs basée à Cherbourg, les 18 et 19 juillet 1938, il participe à Boulogne aux cérémonies en l'honneur des souverains britanniques en visite officielle en France. Le 6 décembre 1938, en compagnie du Bouclier, ils amènent au Havre 250 mécaniciens, chauffeurs pour remplacer le personnel gréviste pour permettre le départ du paquebot Paris. Le 12 février 1939, il est à Saint Malo à l'occasion du pardon des Terre-neuvas; le 17 mars 1939, il embarque l'amiral Rivet, Préfet Maritime changé du dispositif escortant le Président de la République, Albert Lebrun pendant son voyage en Angleterre.
Le 27 août 1939, par suite de l'évolution de la situation internationale, les Forces Maritimes du Nord dont fait partie la 11ém DT sont basées à Dunkerque. Le 11 janvier 1940, le Branlebas entre en carénage à Cherbourg.
Le 28 mars 1940, La Cordelière et le Branlebas sont engagés par trois Heinkel 111 allemands.
Le 8 mai 1940, le Branlebas capture le cargo-mixte danois Australian, suite à l'attaque allemande sur la Norvège.
Le19 mai 1940, au cours de patrouilles sur la cote belge, la 11ém DT subit cinq attaques aériennes au large de Newport sur la cote Belge, avant de rentrer sur Dunkerque; ces attaques ont fait deux morts et 30 blessés sur le Branlebas, les torpilleurs endommagés se replient sur Cherbourg pour réparer.
L'opération Dynamo consistant en l'évacuation du camp retranché de Dunkerque commence le 26 mai 1940, le Branlebas est indisponible pour réparations à Cherbourg jusqu'au 29 mai, suite aux attaques du 19 mai sur les cotes belges.
Le 29 mai, l'évacuation complète du personnel commence à bord des navires de guerre français; le 30 mai, le Branlebas et le Bourrasque passent au nord des champs de mines pour rejoindre Dunkerque lorsqu' ils sont canonnés par une batterie côtière ennemie dont ils esquivent les tirs, à 28 nœuds ; à Dunkerque ils embarquent 300 hommes sur le Branlebas, et 600 sur le Bourrasque qui est plus grand; les deux navires repassent à 25 nœuds, devant la batterie côtière allemande qui tire à nouveau sur les torpilleurs,lorsqu' à 16 h 25 une explosion à lieu à bord de la Bourrasque, qui stoppe et s'enfonce par l'arrière, et commence à chavirer sur tribord, le Branlebas déjà surchargé, recueille une centaine de naufragés; deux chalutiers britanniques à proximité,participent au sauvetage des survivants, le Branlebas reste sur le site jusqu'à 18 h 52, puis reprend la route de Douvres, ou il arrive à 22 h 32. Les causes de la perte de la Bourrasque n'ont pas été élucidées avec certitude; le commandant du torpilleur pense avoir été touché par un obus allemand tiré de la cote, alors que la commission d'enquête, penche pour une mine du barrage français ayant dérivée sous le courant, une mine magnétique allemande étant exclue dans cette zone, et un simple obus d'artillerie ne pouvant semble t'il causer autant de dégâts au torpilleur.
Le 1er juin, le Branlebas escorte la malle Rouen de Douvres à Folkestone, puis sur retourne sur Dunkerque, ou il prend 300 passagers qu'il débarque à Folkestone, à compter du 2 juin, les rotations se font de nuit, pour diminuer les risques d'attaque. Le 2 juin, 340 personnes sont encore évacuées par le Branlebas, le 3 juin il ramène 300 hommes et est le dernier navire français à franchir la passe de Dunkerque; il rallie Cherbourg le 4 juin; à compter du 6 juin, il escorte le mouilleur de mines Pollux chargé de renforcer les champs de mines au Nord de l'embouchure de la Somme; le 16 juin, le Branlebas patrouille sur les cotes normandes; Cherbourg étant sur le point de tomber, la 11ém DT rejoint la rade de Spithead en Angleterre, ou le Branlebas arrive le 20 juin.
Le 29 mai, l'évacuation complète du personnel commence à bord des navires de guerre français; le 30 mai, le Branlebas et le Bourrasque passent au nord des champs de mines pour rejoindre Dunkerque lorsqu' ils sont canonnés par une batterie côtière ennemie dont ils esquivent les tirs, à 28 nœuds ; à Dunkerque ils embarquent 300 hommes sur le Branlebas, et 600 sur le Bourrasque qui est plus grand; les deux navires repassent à 25 nœuds, devant la batterie côtière allemande qui tire à nouveau sur les torpilleurs,lorsqu' à 16 h 25 une explosion à lieu à bord de la Bourrasque, qui stoppe et s'enfonce par l'arrière, et commence à chavirer sur tribord, le Branlebas déjà surchargé, recueille une centaine de naufragés; deux chalutiers britanniques à proximité,participent au sauvetage des survivants, le Branlebas reste sur le site jusqu'à 18 h 52, puis reprend la route de Douvres, ou il arrive à 22 h 32. Les causes de la perte de la Bourrasque n'ont pas été élucidées avec certitude; le commandant du torpilleur pense avoir été touché par un obus allemand tiré de la cote, alors que la commission d'enquête, penche pour une mine du barrage français ayant dérivée sous le courant, une mine magnétique allemande étant exclue dans cette zone, et un simple obus d'artillerie ne pouvant semble t'il causer autant de dégâts au torpilleur.
Le 1er juin, le Branlebas escorte la malle Rouen de Douvres à Folkestone, puis sur retourne sur Dunkerque, ou il prend 300 passagers qu'il débarque à Folkestone, à compter du 2 juin, les rotations se font de nuit, pour diminuer les risques d'attaque. Le 2 juin, 340 personnes sont encore évacuées par le Branlebas, le 3 juin il ramène 300 hommes et est le dernier navire français à franchir la passe de Dunkerque; il rallie Cherbourg le 4 juin; à compter du 6 juin, il escorte le mouilleur de mines Pollux chargé de renforcer les champs de mines au Nord de l'embouchure de la Somme; le 16 juin, le Branlebas patrouille sur les cotes normandes; Cherbourg étant sur le point de tomber, la 11ém DT rejoint la rade de Spithead en Angleterre, ou le Branlebas arrive le 20 juin.
L'armistice entre en vigueur le 25 juin 1940; le 3 juillet c'est l'opération Catapult, le Branlebas est à quai dans l'arsenal de Porsmouth, lorsque les anglais s'en emparent par la ruse.
Le Branlebas est alors incorporé dans la Royal Navy, il est remis en état par l'arsenal de Portsmouth; jusqu'en octobre 1940, il effectue des missions d'escorte de cargos; le 13 décembre 1940 au cours d'une mission, le Branlebas se casse en deux, au cours d'une tempête, et coule immédiatement, seuls trois survivants seront recueillis, quatre jours plus tard.
Le point faible de ces petits torpilleurs très rapides était leur faible largeur, d'où une faiblesse de la coque, les chaudières sont entrées de justesse dans des formes de coque limitées par la contrainte du tonnage et ont amené les ingénieurs à gagner sur les structures du pont, ce défaut était connu des commandants, qui en tenaient compte, mais pas des britanniques, on soupçonne cette faiblesse structurelle d'être à l'origine de la perte corps et biens du Branlebas disparu par grosse mer.
Sort des onze autres unités du même type:
-La Melpomène; La Flore; La Cordelière; L'Incomprise; Bouclier sont saisis par les britanniques lors de l'opération Catapult, le 3 juillet 1940.
La Melpomène et le Bouclier seront remis aux FNFL.
La Flore; La Cordelière; L'Incomprise,sont armés par la Royal Navy.
Ces cinq navires seront rendus en septembre 1945 à la Marine Nationale, et vont à Landevennec avant d'être démolis au cours de l'année 1950, sans avoir été réarmés.
La Melpomène et le Bouclier seront remis aux FNFL.
La Flore; La Cordelière; L'Incomprise,sont armés par la Royal Navy.
Ces cinq navires seront rendus en septembre 1945 à la Marine Nationale, et vont à Landevennec avant d'être démolis au cours de l'année 1950, sans avoir été réarmés.
-La Pomone; L'Iphigénie; la Bombarde sont capturés à Bizerte par les allemands, le 8 décembre 1942, et rebaptisés respectivement: TA10; TA11 et TA9. Le TA10 ex Pomone est coulé le 17 janvier 1944 par destroyer britannique Eclipse. Le TA11 ex Iphigénie est coulé le 10 septembre 1943, par le tir de vedettes et de tanks italiensdevant Piombino. Le TA9 ex Bombarde est coulé le 23 août, 1944 Par les bombardements américains sur Toulon.
-La Bayonnaise; La Poursuivante et le Baliste sont sabordés à Toulon le 27 novembre 1942.
La Bayonnaise est renflouée en avril 1943 par les allemands rebaptisée TA13 et sabordée le 25 août 1944 à Toulon.
La Poursuivante est renflouée en juillet 1943 jugée irrécupérable, elle est démolie partiellement pendant la guerre, sa coque est coulée accidentellement en 1947, alors qu'elle est en remorque vers un chantier de démolition.
Le Baliste est renfloué en mai 1943 devient l'allemand TA12, il est coulé 22 aout 1943, par le destroyer Eclipse devant Rhodes.
La Bayonnaise est renflouée en avril 1943 par les allemands rebaptisée TA13 et sabordée le 25 août 1944 à Toulon.
La Poursuivante est renflouée en juillet 1943 jugée irrécupérable, elle est démolie partiellement pendant la guerre, sa coque est coulée accidentellement en 1947, alors qu'elle est en remorque vers un chantier de démolition.
Le Baliste est renfloué en mai 1943 devient l'allemand TA12, il est coulé 22 aout 1943, par le destroyer Eclipse devant Rhodes.
Alain