lundi 24 décembre 2018

Noël à bord


La tradition de la Royal Navy voulait qu'à l'issue du service religieux le Commandant et ses officiers se rendent dans les quartiers des marins. Ils y dégustaient à l'extrémité de chacune des longues tables de petites parts des plats que le cuisinier avait spécialement préparés pour l'occasion et leur présentait. Des voeux étaient bien sûr échangés. Une autre tradition voulait qu'une collecte ait eu lieu quelques jours auparavant parmi les officiers ; elle était destinée aux familles de chacun des marins du bord.

vendredi 26 octobre 2018

La perte du bananier "Île de Loos"

Les documents qui suivent racontent une fortune de mer bien ignorée de beaucoup de monde qui s'est déroulée en janvier 1935 au large de Casablanca. Ils nous ont été envoyés par Mr Guy Jamin que nous remercions très sincèrement pour nous l'avoir fait connaître.



Le bananier "Îles-de-Loos" (il s'agit bien là du nom officiel du navire contrairement à ceux utilisés dans les articles reproduits) fut construit en 1934 à Elseneur pour la compagnie marseillaise Fraissinet. C'est en revenant de Côte d'Ivoire à destination de Marseille qu'il fut perdu au cours de son voyage inaugural.




Bien que le document suivant soit étiqueté "4", il est bien la suite immédiate du précédent. Il n'y pas de lacune dans la présentation de l'article.







Longueur : 99,27 m.
Largeur : 12,95 m.
2 9000 TJB



mercredi 17 octobre 2018

Le voilier Jean Dunois

Jean Dunois (collection Dr AM)


En 1924, le chantier naval Lilleö A/B de Korsör en Suède construit un voilier mis à l’eau sous le nom de Runehöj. Il s’agit d’un bateau à quatre mâts, d’environ 41 mètres de long et 10 mètres de large, 390 TJB et 273 TJN. Sa coque est en bois et il n’a qu’un seul pont.

Elle a été vendue au début des années trente l’armement breton Busnel de St Servan, prend le pavillon français et le nom de Jean Dunois. Utilisé à la grande pêche sur les bancs de Terre Neuve, le bateau est cité dans le livre du Révérend Père Yvon, grande figure de l’assistance religieuse et médicale aux pêcheurs et créateur de l’Oeuvre des Mers, dans ses récits de campagne du milieu des années trente.


En janvier 1937, le bateau est acquis par un armement quirataire suédois et renommé Sonja. Il rejoint son nouveau port d’attache de Skärhamn au mois de septembre 1937. Il devient alors l’un des plus grands voiliers de commerce sous pavillon suédois. Une propulsion mécanique lui est installée. Outre quelques fortunes de mer sans grandes conséquences, il faut retenir lors de la période d’après-guerre que le bateau est retenu pour servir de décor au film “Skeppar Jansson” sous le nom de ALBREKTINA qu’il ne portera jamais de façon officielle.



A la fin de l’année 1964, le navire est acquis par un restaurateur américain de Philadelphie. Quelques mois s’écoulent encore avant que le bateau  sous drapeau américain quitte Copenhague le 20 janvier 1965 et fasse escale à Zaandam du 20 février au 27 avril avant de traverser l’Atlantique.

Le 17 décembre 1970, le bateau coule dans le port de Philadelphie ; il ne sera jamais remis en service.

Qui était Jean Dunois ?
Né en 1403 à Paris, il est le fils illégitime du duc Louis d'Orléans et de Mariette d’Enghien ce qui lui vaut le surnom de Bâtard d’Orléans. Il entre au service du roi de France Charles VII pour combattre les Anglais et les Bourguignons. Il est connu pour avoir activement combattu aux côtés de Jeanne d’Arc, en particulier lors de la libération de la ville d’Orléans. Il a également brillamment combattu lors de la bataille de Castillon qui mit fin à la Guerre de Cent ans. Il décéda le 24 novembre 1468 au château de l’Hay.

Sources
- La vie du bateau : http://klubbmaritim.com/efterlysningen/sonja/

- Le texte du livre du RP Yvon

- A propos du film : http://www.svenskfilmdatabas.se/en/item/?type=film&itemid=4098

- A propos de Jean Dunois : http://boris-victor.blogspot.com/2017/11/histoire-et-memoire-ca-sest-passe-un24.html

dimanche 14 octobre 2018

L'équipe sportive du paquebot Lutetia



L’un de nos correspondants, Bernard Choquet, photographe à Hourtin, nous a fait parvenir récemment le texte suivant que nous reproduisons avec son accord ainsi que la photographie qu'il évoque.

«Je souhaitais partager avec vous cette histoire concernant le Lutetia. C’est une histoire émouvante que je vais vous raconter.

Je vis à Hourtin, dans le Médoc côté océan. Un de mes amis graphiste de profession profite d’une de mes visites pour me montrer le petit livre qu’il vient de faire éditer en mémoire de son grand père décédé et dont il était très proche. Feuilletant le superbe livre, j’apprends que son grand père était garçon de cabine sur le Lutetia de la compagnie de navigation Sud Atlantique. Dés lors, je l’informe que mon grand-père était aussi garçon de cabine sur le Lutetia. Evidemment nous ne nous sommes pas connus par le biais de nos aïeuls et la coïncidence était jusque-là anecdotique. Sa curiosité et son enthousiasme grandirent lorsque je l’informais qu’en plus j’avais des photos prises depuis le Lutetia dans le port de Rio ainsi qu’une photo de l’équipe sportive datant de 1926. Je fis un aller-retour rapide à la maison et rapportais les photos en question. Sur celle représentant la « La meilleure équipe du S/S Lutetia de 1926 », je pointais du doigt mon grand-père (1er à droite au deuxième rang) et… il pointa le sien au premier rang à droite du gamin. Séquence émotion !

Quatre vingt dix ans, après les deux petits-fils contemplaient leurs grands-pères, peut-être déjà amis en 1926.»