vendredi 7 février 2014

Le navire-hôpital Notre-Dame de la Mer quittant Reykjavik

Le navire-hôpital Notre-Dame de la Mer quittant Reykjavik. Collection agence Adhémar
Lancé le 15 mars 1911 aux ateliers et chantiers de Bretagne de Nantes sous le nom d'Occident. Chalutier à vapeur d’une jauge de 529 tx, il avait les dimensions suivantes : long., 43,3 m, larg. 6,38m, creux 3,64m. Sa machine avait une puissance de 500 chevaux. 
1911 acquisition par la société des Oeuvres de Mer, prend le nom de Notre-Dame de la Mer, transformé en navire-hôpital destiné à l'assistance des pêcheurs des côtes d'Islande.
«Le navire-hôpital Notre-Dame-de-la-Mer est arrivé le 3 juillet à Faskrudsfjord, de retour de sa croisière dans la mer du Nord, où son passage a été marqué à Aberdeen par une imposante manifestation de sympathie en faveur des Œuvres de Mer. En rentrant en Islande, il a donné l’assistance à 48 bâtiments pêcheurs, à bord desquels 19 malades ont reçus les soins du docteur, et 344 lettres ont été distribuées aux équipages, qui en ont remis 188 à envoyer en France. Le Notre-Dame-de-la-Mer se prépare à repartir pour une nouvelle croisière qui comprendra le tour complet de l’Islande par le Nord, si les glaces le permettent.»
Navigazette Hebdomadaire n° 1.316, Jeudi 16 juillet 1914  
10 août 1914 : à Brest, rentre de campagne de pêche, proposé par la Société à la Marine pour servir de navire-hôpital, refusé sans doute en raison de sa trop petite capacité (14 lits, 450 tonneaux). 
1915-1920 : réquisitionné à Saint Jean de Luz comme patrouilleur auxiliaire.
«La guerre de 1914 surprit Notre-Dame-de-la-Mer en Islande. Elle ne put achever la mission commencée et vint désarmer à Brest. 
Au cours de la guerre 1914-18, Notre-Dame-de-la-Mer était en Méditerranée orientale, sous les ordres de l'Amiral de Gueydon. En 1915, lors de la retraite de l'armée serbe sur Corfou, à travers les monts d'Albanie, elle fut envoyé en ce port, où les soldats serbes, arrivés épuisés, mouraient par centaines. Chaque matin, elle appareillait, avec un chalutier, après avoir chargé les morts de la veille et allait immerger les cadavres à 10 mille au large, pour éviter la contagion, car nous n'arrivions pas à creuser les tombes en nombre suffisant.» 
Louis Lacroix, Les derniers Voiliers Morutiers

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