Concordance des temps, alors que nous parlons beaucoup de la lutte pour le contrôle du passage du Nord-Ouest entre nations arctiques, me tombe sous la main ce numéro 140 de Sciences et Avenir, daté d’octobre 1957, qui semblait avoir résolu le problème.
En effet – après l’exploit de deux sous-marins nucléaires américains (à l’époque on les appelait sous-marins atomiques) qui avaient traversé le pôle nord sous la calotte glaciaire sur près de 3000 kilomètres, – le mensuel de vulgarisation scientifique n’hésitait pas à titrer « Les cargos sous-marins utiliseront la route polaire » et d’insister en sous-titre avec «Le glas a sonné pour les navires de surface» ou encore «En s’enfonçant dans la vallée sous-marine, large de 4 kilomètres, qu’il a découverte au large du détroit de Behring et en traversant sous la banquise l’Océan glacial arctique sur plus de 3000 kilomètres, le Nautilus n’a pas seulement ouvert une nouvelle voie maritime, il pourrait bien avoir ouvert également une nouvelle carrière au navire sous-marin : une pacifique carrière de cargo.»
Belle époque où l’on rêvait encore aux bienfaits du progrès… Cela nous vaut tout de même quelques belles photos du Nautilus et du Skate !
Le Skate a suivi un itinéraire empruntant le passage du Nord-Est et traversant la calotte d’ouest en est. Le Nautilus a parcouru un axe partant du détroit de Behring et coupant droit sous la calotte jusqu’au large du Groenland.
Le Nautilus n’a pas émergé au cours de son raid du pacifique à l’Atlantique. Le Skate a, lui, fait surface au voisinage du pôle.
Le Nautilus en évolution lors de sa première expédition polaire de préparation au raid.
Les trois premiers sous-marins atomiques américains.
Nautilus : longueur 95 mètres ; déplacement 3200 tonnes ; vitesse 30 nœuds.
Seawolf : longueur 90 mètres ; déplacement 2950 tonnes ; vitesse 26 nœuds.
Skate : longueur 75 mètres ; déplacement 2200 tonnes ; vitesse 30 nœuds.
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