Histoire maritime internationale - Marines marchande ou de guerre - Grands et petits voiliers - Culture maritime (antiquariat, memorabilia, littérature, peinture…) - Tout ce qui concerne la mer et les lacs et ceux qui naviguent dessus (ou dessous) nous passionne…
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mardi 17 janvier 2017
Retour sur Tromelin
Après plusieurs jours de polémique, le calme est revenu sur l'île de Tromelin que nous avions évoquée dans notre précédent article. La ratification d'un accord avec Maurice est remise à une date ultérieure (voir l'article du Figaro du 17 janvier). Néanmoins, la vigilance semble de mise en ces périodes électorales... Que se passera-t-il après ?
mardi 10 janvier 2017
Polémique sur la gestion de l'île de Tromelin
Photo | Jean-Claude Hanon |
Vous pouvez voir ici un article du Figaro du 10 janvier 2017 concernant la gestion de l'île française de Tromelin (Océan Indien) qui serait susceptible d'être remise en cause par la signature d'un accord avec l'île Maurice.
lundi 5 juillet 2010
11 juillet 1915 : la fin du Königsberg
Au début de la guerre, les possessions allemandes en Afrique étaient représentées par l'actuelle Tanzanie. La ville principale en était Dar es Salam. Au sud se trouvait un territoire portugais. Au nord, l'actuel Kénya était possession britannique. Dans chacun des ports correspondants, les marines respectives étaient bien évidemment représentées. L'escadre du Cap de la Royal Navy (basée à Simonstown en Afrique du Sud) possédait trois croiseurs (HMS Pegasus, HMS Astraea et HMS Hyacynth) qui patrouillaient régulièrement au large des côtes est-africaines, escalant à Zanzibar et à Mombasa.
Au port de Dar es Salam, la colonie allemande hébergeait le croiseur léger Königsberg arrivé en juin 1914 en remplacement d'une unité plus ancienne, sous les ordres du commandant Max Looff. Lancé à Kiel en janvier 1905, son déplacement est de 3 550 tonnes, sa vitesse de 25 noeuds, son rayon d'action estimé à 3 000 milles.
Le 4 août 1914, le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne. Dans l'océan Indien comme ailleurs, la flotte allemande se met en chasse. Deux jours plus tard, le Königsberg coule le cargo britannique City of Winchester et est ensuite ravitaillé en charbon par le Somali. La suite de la chasse allemande est sans résultat et, le 3 septembre, les deux navires gagnent le continent et s'enfoncent dans les méandres de la rivière Rufiji, au sud de Dar es Salam, pour y attendre une nouvelle livraison de charbon. Celle-ci effectuée, le Köningsberg reprend la mer vers Zanzibar. Il y rencontre le HMS Pegasus. Après un rapide échange de quarante-cinq minutes le 20 septembre, le bâtiment britannique est hors de combat. On dénombre 38 morts et 55 blessés britanniques, HMS Pegasus coule le lendemain. Le Königsberg prend la route du sud, son commandant voulant regagner l'Europe mais une panne mécanique l'en empêche. Il ne peut que retourner dans l'estuaire de la Rufiji et s'y abriter pendant six semaines, le temps de la réparation.
Bien évidemment, la Royal Navy n'est pas resté sans réagir. Elle a envoyé sur place trois croiseurs H.M.S. Chatham, HMS Dartmouth et HMS Weymouth. Leur commandant ont des ordres simples : "Trouvez et détruisez le Königsberg". C'est dans un premier temps le cargo Somali qui est repéré et détruit le 30 octobre. Les navires britanniques établissent maintenant un blocus de l'estuaire, empêchant toute sortie du navire allemand qui ne peut que remonter le cours de la rivière pour tenter d'échapper. Des avions parviennent sur zone pour survoler le détroit et débusquer l'ennemi, d'autres navires de la Royal Navy aussi. Parmi ces derniers, deux canonnières, H.M.S. Mersey and HMS Severn, venues de Malte qui peuvent, elles, remonter la rivière grâce à un tirant d'eau plus faible. Enfin, le 6 juillet 1915, Königsberg est repéré et le feu ouvert. Les canonnières se retirent après avoir tiré plus de six cent obus mais sans avoir touché sérieusement le bâtiment allemand. Cinq jours plus tard, l'opération est couronnée de succès ; le navire allemand est en feu, irrémédiablement touché.
La Royal Navy quitte les lieux mais les marins allemands eux restent sur place et démontent de leur navire tout ce qui peut être réutilisé. Ainsi, les canons, montés sur des affûts spécialement construits par les ateliers ferroviaires de Dar es Salam, pourront-ils servir lors des campagnes terrestres.
Cet épisode de la guerre navale au cours du premier conflit mondial est retracé par Paul Chack dans "Une croisière de misère"qui constitue le chapitre 2 de "On se bat sur mer" publié en 1926 aux Éditions de France.
Tous clichés DR.
Notre agence recherche pour vous et met à votre disposition les informations et documents maritimes dont vous avez besoin pour vos publications ou vos recherches. Interrogez-nous :agence.adhemar(at)yahoo.fr
www.agence-adhemar.com
Au port de Dar es Salam, la colonie allemande hébergeait le croiseur léger Königsberg arrivé en juin 1914 en remplacement d'une unité plus ancienne, sous les ordres du commandant Max Looff. Lancé à Kiel en janvier 1905, son déplacement est de 3 550 tonnes, sa vitesse de 25 noeuds, son rayon d'action estimé à 3 000 milles.
Le 4 août 1914, le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne. Dans l'océan Indien comme ailleurs, la flotte allemande se met en chasse. Deux jours plus tard, le Königsberg coule le cargo britannique City of Winchester et est ensuite ravitaillé en charbon par le Somali. La suite de la chasse allemande est sans résultat et, le 3 septembre, les deux navires gagnent le continent et s'enfoncent dans les méandres de la rivière Rufiji, au sud de Dar es Salam, pour y attendre une nouvelle livraison de charbon. Celle-ci effectuée, le Köningsberg reprend la mer vers Zanzibar. Il y rencontre le HMS Pegasus. Après un rapide échange de quarante-cinq minutes le 20 septembre, le bâtiment britannique est hors de combat. On dénombre 38 morts et 55 blessés britanniques, HMS Pegasus coule le lendemain. Le Königsberg prend la route du sud, son commandant voulant regagner l'Europe mais une panne mécanique l'en empêche. Il ne peut que retourner dans l'estuaire de la Rufiji et s'y abriter pendant six semaines, le temps de la réparation.
Bien évidemment, la Royal Navy n'est pas resté sans réagir. Elle a envoyé sur place trois croiseurs H.M.S. Chatham, HMS Dartmouth et HMS Weymouth. Leur commandant ont des ordres simples : "Trouvez et détruisez le Königsberg". C'est dans un premier temps le cargo Somali qui est repéré et détruit le 30 octobre. Les navires britanniques établissent maintenant un blocus de l'estuaire, empêchant toute sortie du navire allemand qui ne peut que remonter le cours de la rivière pour tenter d'échapper. Des avions parviennent sur zone pour survoler le détroit et débusquer l'ennemi, d'autres navires de la Royal Navy aussi. Parmi ces derniers, deux canonnières, H.M.S. Mersey and HMS Severn, venues de Malte qui peuvent, elles, remonter la rivière grâce à un tirant d'eau plus faible. Enfin, le 6 juillet 1915, Königsberg est repéré et le feu ouvert. Les canonnières se retirent après avoir tiré plus de six cent obus mais sans avoir touché sérieusement le bâtiment allemand. Cinq jours plus tard, l'opération est couronnée de succès ; le navire allemand est en feu, irrémédiablement touché.
La Royal Navy quitte les lieux mais les marins allemands eux restent sur place et démontent de leur navire tout ce qui peut être réutilisé. Ainsi, les canons, montés sur des affûts spécialement construits par les ateliers ferroviaires de Dar es Salam, pourront-ils servir lors des campagnes terrestres.
Cet épisode de la guerre navale au cours du premier conflit mondial est retracé par Paul Chack dans "Une croisière de misère"qui constitue le chapitre 2 de "On se bat sur mer" publié en 1926 aux Éditions de France.
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