La chaloupe d’Ostende, vers le milieu du XIXe siècle, remplace les bateaux de pêche appelés buis et hourques, tombés en désuétude. Gréée à l’origine en cotre, elle gagna un second mât avec son gréement de dandy vers 1890. Elle mesurait 18 mètres de long pour 5 mètres de large. Trois hommes et parfois un mousse composaient l’équipage. Très robuste, La chaloupe d’Ostende était à même d’affronter les tempêtes de la mer du Nord et elle s'aventurait aussi jusqu'à l'Islande pour y pêcher la morue au moyen de lignes à main et de fond. Elle adoptera plus tard le chalut.
Le Schipje, embarcation de pêche d’Ostende, y fit son apparition vers 1895. Bateau élégant et rapide, gréé en cotre, il mesurait environ 13 mètres de long sur 3,8 mètres de large. Ses lignes s'inspiraient de la chaloupe norvégienne. L’équipage comprenait deux hommes, le patron et un matelot. Il pratiquait la pêche à la crevette au moyen d'un chalut. De décembre à mars, il pratiquait la pêche à l'esprot (harenguet) au moyen d’un filet dormant. Les Schipjes furent les premiers bateaux de pêche à être équipés d'un moteur auxiliaire aux environs de 1920.
Le crevettier d’Ostende fut construit vers 1890 en bordage à clins, c’est-à-dire avec des planches dont les bords se recouvrent et sont rivés. A partir de 1914, le bordage lisse fut adopté. Le crevettier faisait environ huit mètres de long pour 2,6 mètres de large. Partiellement ponté (de l’avant jusqu’au mât), il portait une voilure au tiers, consistant en une vergue (espar ou pièces de bois transversale) où l'on attachait la ralingue d'une voile en forme de trapèze et la drisse (cordage servant à hisser la vergue et établir la voile). Un tiers de la vergue dépassait le mât vers l'avant. Un foc complétait occasionnellement la voilure et il était pourvu d'avirons. L'équipage était réduit à un seul homme, parfois deux, pêchant en été la crevette au chalut.
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