«La voile, agent de l’expansion humaine, reste l’éternelle école de la mer» Contre-amiral R.Lepotier
C’est dans un numéro de Sciences et Avenir, daté d'août 1955, que l'on peut lire l’affirmation ci-dessus, bien dans le style de l’époque. L’article du contre-amiral passe en revue les aléas de l’histoire de la marine marchande à voile, celle qui a tracé les routes mondiales. Ce qu’il écrit et qui est bon à rappeler, c’est que la voile n'a pas disparu sans résistance. Ainsi peut-on lire : «L’apparition des premiers bateaux à vapeur, loin d’amener un déclin rapide de la voile, provoqua au contraire de la part de celle-ci un ressaut d’énergie conduisant en quelques années à des progrès extraordinaires qui sont passés trop souvent inaperçus. Le tonnage des derniers grand voiliers atteignait parfois 10000 tonnes, la surface de voilure de 5 ou 6000 m2. Ils étaient capables de vitesses comprises entre 16 et 20 nœuds – performances encore remarquables à l’heure actuelle pour bien des navires marchands.»Concordance des temps, c’est à l'époque de cet article que commençait le formidable mouvement qui allait redonner vie à de nombreuses voiles de légende ou à des embarcations plus discrètes (comme le cotre-pilote Marie-Fernand dont nous parlions hier).
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