Lorsqu’en postface de son Mermoz, Daniel Hillion écrivait : «L’émotion que provoque Mermoz naît de son histoire. Le bateau blanc n'est pourtant pas de ceux dont les films retracent les péripéties héroïques. Aucune catastrophe dans sa longue vie, pas plus que dans celle du légendaire France. Mais il lui a fallu, comme France, subir la méfiance de ceux qui, dès sa naissance, ne croyaient plus en l'avenir des paquebots. Il a connu lui-aussi les mouvements d’humeur des équipages, des ouvriers des chantiers, l’abandon du pavillon tricolore et la concurrence de l’aviation. […] Pour un tel parcours, il ne suffit pas d’être le plus beau ou le plus grand mais il faut parler immédiatement à l’âme. C’est une alchimie inexplicable qui fait que ce navire occupe la place d'un petit France dans le cœur des Français.»
Lorsqu’il écrivait cela, Daniel Hillion était encore loin de penser que sa comparaison ne s’arrêterait pas là et, qu’un jour, le beau bateau blanc s’en irait finir ses jours misérablement à Alang, sur la même plage sordide du nord de l’Inde que France, devenu Norway.
Ce livre est encore disponible aux éditions MDV Maîtres du Vent.
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