Ateliers et chantiers de la Loire à Saint-Nazaire. Après son lancement, le 16 avril 1905, le remorquage du cuirassé de premier rang Liberté pour sa rentrée en bassin. (collection Adhémar)
Un beau matin, le 25 septembre 1911, à Toulon, le feu prend dans les soutes avant tribord, les soutes à gargousses pour les pièces de 194mm. Il s'étend rapidement d'explosion en explosion. A 5 h 53 précisément, une formidable explosion déchira l'air plusieurs lieues à la ronde, ébranla toute la rade et ses environs, provoqua dans les populations de toute l'agglomération toulonnaise une peur horrible. Le bilan de cette catastrophe, plus de 300 morts, comprend les victimes du Liberté mais aussi toutes celles des bâtiments proches (cuirassés Suffren, Vérité, République et Carnot, croiseurs Léon-Gambetta, Ernest-Renan, Jules-Michelet, Amiral-Aube et Marseillaise), parfois atteints par des torpilles qui avaient glissé des portiques du cuirassé qui explosait. L'histoire de cette catastrophe est décrite avec force détails sur les pages Internet de Marius Autran qui a réuni de nombreux documents remarquables.
Mis sur cale en 1902 aux Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire, Liberté est lancé le 16 avril 1905, mais il n'est entré en service qu'en 1908. À cette époque, la finition d'un navire prenait beaucoup de temps. Le plus grand navire de guerre français a été conçu par l'ingénieur Émile Bertin et a coûté 42 millions de francs or.
Il jauge 14 868 tonnes. Long de 134 mètres, large de 24,25 m, son tirant d'eau en charge est de 8,40 m. Ses trois machines alternatives alimentées par 22 chaudières Belleville totalisent une puissance de 20 500 CV, sa vitesse maximale peut atteindre 19,4 nœuds (36 km à l'heure).
Il peut porter le double de son approvisionnement normal, soient 1 800 tonnes en surcharge. Ce qui porte son rayon d'action à huit mille milles marins à la vitesse de 12 noeuds.
La coque seule pèse 4 000 tonnes et la cuirasse 5 000 tonnes. Cette dernière atteignait une épaisseur de 28 cm à hauteur de la ligne de flottaison dans le but de limiter les dégâts en cas de torpillage.
L'armement comprenait 37 canons de calibres divers, dont 4 canons de 305 mm en 2 tourelles, 10 canons de 194 mm en 5 tourelles. En plus de cette artillerie redoutable, le cuirassé Liberté possédait 5 tubes lance-torpilles dont 2 sous-marins. L'approvisionnement normal en munitions était de 550 tonnes. L'équipage comptait 715 sous-officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins, commandés par un état-major de 25 officiers.
4 commentaires:
Le renflouement du cuirassé LIBERTE ne fut terminé le 12 février 1925 apres beaucoup de difficultés,la méthode et les techniques enployées figurent sur le site:
...après recherche de ma doc,je complète: site GLOUBIK La Recherche...La Nature N°2659 du 21mars 1925,article très documenté et passionnant.
Toujours à propos de l'explosion du cuirassé LIBERTE un autre article du meme site:La Nature N°2004 du 21 octobre 1911 intitulé"LES Poudres et la catastrophe du cuirassé LIBERTE" explique en quelque sorte la genése de l'accident et de plusieurs autres survenus à Toulon;l'instabilité des poudres utilisées par la Marine à cette époque.
3commentaires dits par Alain
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