Le 24 juin 1940, l'amiral Darlan donne l'ordre du jour suivant :
1/ Les navires de guerre démobilisés doivent rester français avec pavillon français, équipage français, séjour dans un port français métropolitain ou colonial.
2/ Des précautions secrètes de sabotage doivent être prises pour que l'ennemi ou l'étranger s'emparant d'un bâtiment par la force ne puisse s'en servir.
3/ Si la commission d'armistice chargée d'interpréter le texte en décidait autrement, les navires de guerre seraient sans nouvel ordre, soit conduits aux États Unis, soit sabordés s'il ne pouvait en être autrement, pour les soustraire à l'ennemi. En aucun cas ils ne devront être laissés intacts à l'ennemi.
4/ Les navires ainsi réfugiés à l'étranger ne devront pas être utilisés à des opérations de guerre contre l'Allemagne ou l'Italie sans ordre du commandant en chef des forces maritimes françaises.
L'armistice avec l'Allemagne et l'Italie entre en vigueur le 25 juin 1940. L'article 8 de l'armistice prévoyait que le flotte devait être rassemblée et désarmée dans les ports d'attache des navires en temps de paix. Cette clause ne pouvait être acceptée par les Français, et encore moins par les Anglais car cela aurait impliqué le retour à Brest, port occupé par les Allemands, de notre plus belle escadre.
Le gouvernement français tente de faire accepter par les Allemands le désarmement des bâtiments de guerre à Toulon ou dans les ports français d'Afrique. Les Allemands, sans modifier leur rédaction, n'ont pas repoussé le principe d'un stationnement de la flotte en zone libre ou dans l'empire.
Le 29 juin, les commissions d'armistice donnent leur accord pour la démobilisation des navires à Toulon et en Afrique du Nord, mais en contre-partie demandent le retour en France des navires présent en Angleterre.
On voit bien que tout reposait sur la confiance. Mais si Winston Churchill, premier ministre du Royaume Unis depuis le 10 mai 1940, n'a pas confiance dans les Allemands cela se comprend aisément. Il n'a pas non plus confiance dans la parole des Français, et cela sera lourd de conséquences. Une décision secrète est prise par le cabinet de guerre britannique de s'emparer ou de détruire tous les bâtiments français où qu'ils se trouvent ; les assurances données par le gouvernement français que la flotte, quoi qu'il arrive ne tombera pas intacte aux mains des Allemands, n'ayant pas suffi à rassurer les Britanniques qui ne veulent courir aucun risque.
Alain
Parmi les plus belles unités de la flotte française figuraient alors:
Strasbourg :
Richelieu :
Dunkerque :
Algérie :
Tous clichés "collection Alain V."
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