Le croiseur sous-marin Surcouf en 1934
Le hangar et l'hydravion du Surcouf (photos collection Alain V)
Le 17 juillet 1926 le Conseil supérieur de la Marine approuve le projet de croiseur sous-marin dessiné par l'ingénieur du génie maritime Roquebert.
Caractéristiques du croiseur sous-marin Surcouf
Déplacement 2880t en surface, 4304t en plongée - longueur 110m, largeur 9m, tirant d'eau 7,19m -
puissance 7600 cv en surface (2 Diesel Sulzer de 3800 cv), 3400 cv en plongée (2 moteurs électriques de 1700 cv), vitesse 18 nœuds en surface, 10 nœuds en plongée - rayon d'action de 12 000 milles à 10 nœuds - équipage: 150 hommes
Surcouf était armé de deux canons de 203mm, tirant 150 coups par pièce. Ces canons étaient les mêmes que ceux des croiseurs lourds de 10 000 tonnes, l'angle de pointage maximum de 30° permettait une portée maximale de 27 500 mètres, et un champ de tir de 130°, de part et d'autre de l'axe.
A la différence des pièces d'artillerie installées antérieurement sur les sous-marins qui baignaient dans l'eau en plongée, c'est une tourelle à fut pivot étanche reposant sur un pot de presse qui équipait Surcouf. Avant de plonger la pression était coupée, la tourelle descendait de 20 mm de façon à reposer sur son joint d'étanchéité. Celle-ci était assurée par le poids de la tourelle (185 tonnes). De plus le fut passait par un presse étoupe, qui assurait l'étanchéité en plongée. Celle aux embrasures et à la bouche des pièces était assurée par des joints et des tapes.
Le personnel de la tourelle (10 hommes) entrait par une porte étanche, située dans le fut.
La tourelle était équipée d'un télémètres de 4 mètres, d'une portée de 12 000 mètres.
En plongée, la tourelle était immobilisée au gisement zéro, le télépointage au gisement 90°.
Elle pouvait tirer 150 seconde après la venue en surface.
A la différence des pièces d'artillerie installées antérieurement sur les sous-marins qui baignaient dans l'eau en plongée, c'est une tourelle à fut pivot étanche reposant sur un pot de presse qui équipait Surcouf. Avant de plonger la pression était coupée, la tourelle descendait de 20 mm de façon à reposer sur son joint d'étanchéité. Celle-ci était assurée par le poids de la tourelle (185 tonnes). De plus le fut passait par un presse étoupe, qui assurait l'étanchéité en plongée. Celle aux embrasures et à la bouche des pièces était assurée par des joints et des tapes.
Le personnel de la tourelle (10 hommes) entrait par une porte étanche, située dans le fut.
La tourelle était équipée d'un télémètres de 4 mètres, d'une portée de 12 000 mètres.
En plongée, la tourelle était immobilisée au gisement zéro, le télépointage au gisement 90°.
Elle pouvait tirer 150 seconde après la venue en surface.
L'armement était complété par 10 tubes lance-torpilles de 550 mm et 14 torpilles de réserve, 2 canons de 37mm (réserve 1000 coups) et 4 mitrailleuses.
Surcouf avait une endurance de 90 jours. Il disposait d'un hydravion de reconnaissance embarqué et d'une vedette rapide pour l'arraisonnement et d'un local pour loger des prisonniers éventuels.
Surcouf avait une endurance de 90 jours. Il disposait d'un hydravion de reconnaissance embarqué et d'une vedette rapide pour l'arraisonnement et d'un local pour loger des prisonniers éventuels.
Pour loger l'hydravion, Surcouf possédait d'un hangar résistant, situé sur l'arrière du massif. La mise à l'eau s'effectuait par une grue située à l'intérieur, roulant sur des rails. Les ailes étaient rangées parallèlement au fuselage. L'hydravion de type Besson HB IV pesait 170 kg. Il devait pouvoir voler six heures à 150 km/h, la durée de mise à l'eau était de 30 minutes. La grue servait aussi à mettre à l'eau la vedette d'interception, logée dans les superstructures.
Histoire du Surcouf
Construit par l'arsenal de Cherbourg, Surcouf fut mis sur cale en 1927. Lancé le 18 novembre 1929, il entra en armement pour essais en 1930. La mise au point fut laborieuse. Il plongea à 80 mètres pour la première fois, le 6 septembre 1932 et entra en service en 1934 après une traversée de longue durée de Konakry à Cherbourg à la vitesse de 14 noeuds.
En 1937, il entre en refonte à Brest pour améliorer la stabilité, le kiosque fut surélevé de 0,85 mètre.
De mai à juillet 1938, Surcouf effectue une croisière aux Antilles et sur les côtes d'Afrique. En 1939, il est à Dakar. Le 18 octobre il rentre à Brest pour un grand carénage. En réparation à Brest, Surcouf appareille en urgence, sur un moteur, lors de l'invasion allemande et rallie Plymouth, ou il arrive le 20 juin. Le 3 juillet, les Anglais s'en saisissent lors de l'opération Catapult, après une lutte qui coûta la vie à un sergent anglais et à un français.
L'amiral Muselier demande l'armement du Surcouf par les FNFL bien que seul le tiers de l'équipage soit encore à bord, d'où quelques difficultés pour compléter le personnel.
Le 14 mai 1941, il est affecté à un secteur de patrouille au nord des Açores, sous le commandement du CV Ortoli. Le 20 septembre 1941, le CF Blaison prend le commandement du Surcouf. Le sous-marin entre en carénage à Portsmouth (USA).
Le 30 novembre, il rallie les Bermudes, il est à Halifax le 10 décembre 1941 où il rejoint les corvettes Mimosa, Alysse et Aconit et participe avec elles à l'occupation des îles Saint Pierre et Miquelon, opération effectuée sous les ordres de l'amiral Muselier. Le Surcouf est en mauvais état et est réparé tant bien que mal à Halifax puis rallie les Bermudes le 6 février 1942. Le 12 février, il appareille pour Tahiti, via le canal de Panama, il a toujours de sérieux problèmes de moteurs électriques.
Le 30 novembre, il rallie les Bermudes, il est à Halifax le 10 décembre 1941 où il rejoint les corvettes Mimosa, Alysse et Aconit et participe avec elles à l'occupation des îles Saint Pierre et Miquelon, opération effectuée sous les ordres de l'amiral Muselier. Le Surcouf est en mauvais état et est réparé tant bien que mal à Halifax puis rallie les Bermudes le 6 février 1942. Le 12 février, il appareille pour Tahiti, via le canal de Panama, il a toujours de sérieux problèmes de moteurs électriques.
Il n'arriva jamais dans la baie de Colon, qu'il aurait du atteindre le 18 février.
Le même jour le cargo américain Thompson-Lykes abordait un navire inconnu, qui coula aussitôt. Le Thompson-Lyke resta neuf heures sur les lieux, sans recueillir aucun survivant, ni morceau d'épave. Les dégâts du cargo étaient faibles et sous la ligne de flottaison. La commission d'enquête conclut que "quoique les témoins soient convaincus qu'ils ont éperonné un sous-marin, il n'y a rien d'évident pour soutenir cette conclusion".
L'amiral britannique des Bermudes signala toutefois qu'il apparaissait malheureusement que le sous-marin coulé était le Surcouf. L'amiral Auboyneau essaya d'associer les FNFL à l'enquête américaine sans résultat. Le rapport d'enquête des autorités américaines présente de nombreuses invraisemblances. D'autre part, il est fait état dans un message de US Army Air Force basée aux Caraïbes de l'attaque de bombardiers lourds américains contre un très grand sous-marin. Un message précisant ce fait, fut adressé à la base de Panama par les militaires, aucune suite n'a été donnée à ce message. Les corps de marins furent repêchés, en février 1942 et enterrés dans le cimetière d'un village de la côte.
Quoiqu'il en soit, il semble bien que le Surcouf ait été coulé soit par accident, soit par méprise, il n'y a eu aucun survivant. Les rapports d'enquêtes des autorités américaines n'ont pas été convaincants, et n'ont pas levé le doute quant aux causes exactes du naufrage.
Alain
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