Bouvines, garde-côtes cuirassé |
Construit aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne sur Mer de septembre 1890 à mars 1892, Bouvines a été mis en service le 15 octobre 1894. 89,38m sur 17,8m, 6610t, 8800cv, 2 machines horizontales à triple expansion Menpenti, 16 chaudières Allest-Lagrafel, timbrées à 15 kg/cm2, 2 hélices. 14 nœuds aux essais avec 5000cv, 16,5 nœuds avec 8800cv, rayon d'action de 3900 milles à 8 nœuds.
Armement: 2 de 305 en tourelles axiales, 8 de 100mm modèle 1892 derrière masques, 8 de 47 mm, modèle 1885, 3 de 37 mm, 2 TLT aériens de 450mm (supprimés en 1906).
Protection: ceinture cuirassée complète de 2270 tonnes.
Les navires du type Bouvines, construits comme garde-côtes cuirassés, seront reclassées cuirassés de 2e rang. Au prix d'une d'une réduction de leur artillerie principale et grâce à un meilleur dessin de coque, les Tréhouart se comportent mieux que les garde-côtes de type Valmy. Les derniers garde-côtes, Bouvines et Valmy, ont repris l'aspect extérieur des petits cuirassés. L'armement est toujours constitué de deux gros canons en tourelles avant et arrière mais un tirant d'eau de 7,3m à 7,5m les handicapaient dans leur rôle de garde-côtes!
Après des essais officiels à l'été 1895 à Toulon, Bouvines reçoit son armement définitif en décembre. Début 1896, il rejoint Brest et devient navire amiral de la 2e escadre du Nord. En 1898, il est remplacé par Amiral Duperré et retourne à Toulon et y reste en réserve jusqu'au 15 décembre 1898 quand il est réarmé comme navire amiral de la division des garde-côtes dans l'escadre de Méditerranée. Le 22 juillet 1900, Bouvines est rattaché à l'escadre du Nord à Cherbourg dont il deviendra bâtiment amiral de la 2e division le 13 août 1901. Jusqu'en juin 1906, il participe à de grandes manœuvres en Méditerranée (1901), Algérie et Tunisie (1902), Manche et Gascogne (sorties en 1902), Algérie et Provence (1906). Placé en réserve à Cherbourg en 1907. Bouvines vivra son chant du cygne en devenant commandant supérieur des flottilles de la Manche. Il participe au renflouement du Pluviôse à Calais (voir notre blog). En 1912, il retourne en réserve à Cherbourg. ce n'était pourtant pas la fin car la guerre lui apporte son dernier rôle, bâtiment d'arraisonnement du front de mer de Cherbourg jusqu'à 1917. Il est rayé des listes le 8 juin 1918 et vendu à la démolition sur place en 1920
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