Le bananier Esterel
Commandé par le norvégien P. Gjerding à Gotaveken, racheté sur cale par la Compagnie générale d'armement maritime (CGAM de la Transat), Esterel est livré en 1937. Il est ensuite transféré avec toute la flotte de bananiers à la CGT en mars 1939. Réquisitionné le 13 octobre 1939, il est transformé en croiseur auxiliaire X 21 et affecté à la 4e DCX ainsi que les bananiers Barfleur X 19, et Quercy X 20 (qui auront une attitude plus glorieuse pendant la guerre) pour des missions aux Antilles. Le 14 octobre 1940, il rejoint Marseille et est désarmé. Le 9 décembre 1942, il est cédé aux Allemands suite aux accords Laval Kaufmann mais conserve son nom. Parti de Naples le 11 mars 1943 pour Tunis en compagnie du Caraïbe, devenu allemand également, il est torpillé le 12 par le sous-marin britannnique Thunderbolt. Gravement avarié, il rejoint Trapani où il est sabordé le 15 juillet quand les troupes alliées débarquent en Sicile.
Retrouvé et remis en état, il n'est remis en service que le 12 octobre 1950 sur les Antilles. De décembre 1952 à mars 1953, redevenu cargo, il est affecté à la ligne Bordeaux-Antilles puis, en 1958, il est affecté aux lignes de Méditerranée jusqu'à 1963. Il finira sa vie sous le nom de son propriétaire grec Dimitrios K, puis Dimitrios Kyriakos.
En février 1969, il tombe en panne au large de la côte ouest d'Afrique et est remorqué à Freetown par le liberty ship panaméen Glyfada. Il coule à son ancrage le 15 mars 1970.
Retrouvé et remis en état, il n'est remis en service que le 12 octobre 1950 sur les Antilles. De décembre 1952 à mars 1953, redevenu cargo, il est affecté à la ligne Bordeaux-Antilles puis, en 1958, il est affecté aux lignes de Méditerranée jusqu'à 1963. Il finira sa vie sous le nom de son propriétaire grec Dimitrios K, puis Dimitrios Kyriakos.
En février 1969, il tombe en panne au large de la côte ouest d'Afrique et est remorqué à Freetown par le liberty ship panaméen Glyfada. Il coule à son ancrage le 15 mars 1970.
Le bananier Esterel vers 1938 à quai devant "les installations modernes pour le déchargement des bananes".
Par arrêté du 5 juillet 1938, l'importation en France des bananes fraîches, originaires ou en provenance des territoires relevant du ministère des Colonies, peut être effectuée par les ports de Dieppe (54296t en 1938), Rouen (39363t), Le Havre (29476t), Marseille (23944t), Nantes (18923t), Bordeaux (15855t), Sète (1613t), Alger (3534t) et Oran (1040t). Dieppe est resté longtemps le premier port bananier français car il avait su se moderniser (noria, entrepôt isotherme en 1939). En 1946, 82% de la banane y débarquait.
Dieppe était la destination principale de la production des Antilles.
En 1970, il restait quatre ports majeurs pour ce trafic: Dieppe (130000t, 37% du trafic), Marseille (126000t), Rouen (118000t) et Le Havre (43000t).
En 1981, la mise en service des quatre PCRP (porte conteneurs réfrigés polyvalents) sur la ligne des Antilles a fait délaisser Rouen et a réduit considérablement le rôle de Dieppe (7% en 1993) au bénéfice du Havre (56%).
Les nouveaux bananiers du type Fort de la Transat. Série 1: Fort Desaix, Fort Carillon. Longueur h.t.: 112,70m Largeur: 15,80m T.E.: 6,50m Port en Lourd: 3290t Puissance: 5250cv, 1 hélice Vitesse: 16,5n Série 2: Fort Caroline, Fort Saint Pierre, Fort Royal. Longueur h.t.: 113,85m Largeur: 15,80m T.E.: 6,53m Port en Lourd: 3200t Puissance: 6000cv, 1 hélice Vitesse: 16,5n Série 3: Fort Frontenac, Fort Niagara, Fort de France, Fort Fleur d'Epée, Fort d'Orléans, Fort Crèvecœur. Longueur h.t.: 113,85m Largeur: 15,80m T.E.: 6,53m Port en Lourd: 3223t Puissance: 7800cv, 1 hélice Vitesse: 17n
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