Le transmanche SS Stella à pleine vitesse par Robert John Wolfenden. |
Bien que non officielle, cette course attire l’attention des passagers et des journalistes. Une bonne publicité pour les îles anglo-normandes.
Le SS Stella entre en service en novembre 1890. Ses deux puissantes machines à vapeur entraînent deux hélices et permettent une vitesse de 19 nœuds. Il pouvait transporter 750 passagers et possédait des cabines pour 240. Rien n’avait été négligé pour leur confort et ils étaient éclairés à l’électricité. C’était un superbe navire ayant fait appel au meilleur de la technologie.
La poste de Guernesey a publié en 1999, un timbre commémoratif du centenaire de la perte du SS Stella. Coll agence Adhémar |
Le voyage fatidique du SS Stella eut lieu le jeudi saint du 30 avril 1899 sur son premier service de la saison entre Southampton et les îles anglo-normandes. Bien qu’il ait rencontré un brouillard intense, le vapeur continua son chemin à pleine vitesse. A l’approche des Casquets*, le phare n’était pas visible. A quatre heures du matin, en même temps que résonne très proche une forte corne de brume, la vigie de proue hurle l’ordre de stopper, un immense rocher surgit de la brume à 70 mètres. Trop tard, le Stella se détourne pour voir surgir un autre rocher devant lui, et se précipite sur les rochers affleurants à pleine vitesse (probablement 18 nœuds). Les machines sont arrachées de leurs support et l’eau entre à grands flots sur la moitié du bateau. Sur sa lancée, le Stella rejoint les eaux libres et met huit minutes à couler. Sur les 217 passagers et membres équipage, 112 seulement sont sauvés.
On ne saura jamais pourquoi le Stella, qui aurait dû être à 1,5 mile des Casquets à ce moment, s’est trouvé précipité sur les rochers.
On ne saura jamais pourquoi le Stella, qui aurait dû être à 1,5 mile des Casquets à ce moment, s’est trouvé précipité sur les rochers.
*Les principaux récifs des Casquets s’étendent sur près de treize kilomètres à l’ouest d’Alderney et sur une largeur est-ouest de 700 mètres en moyenne avec de plus larges bancs au nord-est et au sud. En plus des nombreux rochers toujours visibles et atteignant parfois 24 mètres, n’affleurent qu’à basses eaux de nombreux pièges semés par la nature et parcourus de courants très forts. Plus de 300 bateaux ont été accidentés dans les Casquets.
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