Les caboteurs Saint-Pierre, Saint-Antoine et Saint-Louis de l'Union calédonienne (UCNC) à quai à Nouméa au début du XXe siècle. |
* Localement, il sera battu pour avoir défendu «l'organisation d'un port en Gironde pour les grands paquebots" contre le projet du secrétaire de générale de la Chambre de commerce de Bordeaux d'un avant-port à Pauillac ou au Verdon.
Source : Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la IIIe République de S. Guillaume et B. Lachaise (2000)
Le «tour de côte»
Avant le développement d'un véritable réseau routier, les liaisons entre Port-de-France (Nouméa) et l'intérieur de la Grande Terre et les autres îles dépendaient du cabotage. Un service public subventionné par le gouvernement de la colonie voit le jour en 1872 sous le nom de « Tour de côte » et est opéré par la goélette à vapeur de 30 tonneaux La Dépêche. Le service est repris en 1877 par la Société des transports maritimes de la Nouvelle-Calédonie (STMNC) du négociant australien William Morgan avec une goélette à vapeur de 65 tonneaux, La Croix du Sud, puis deux caboteurs encore plus importants (le Nouméa et le Ne Oblie). L'entreprise est rachetée en 1886 par le néo-calédonien Arthur Pelletier et rebaptisée Société calédonienne des transports à vapeur (SCTV) dotée de bricks-goélettes à vapeur de 381 tonneaux, Ocean Queen et Mac Gregor.
En 1890, la SCTV perd l'adjudication au profit de l'Australien Stilling qui doit bientôt se retirer face à l’opposition de la population locale. Le « Tour de côte » revient alors à une SA spécialement créée pour l'occasion, le Syndicat calédonien pour le développement de la navigation et du commerce français dans le Pacifique, contrôlé par la maison Jouve (qui utilise des navires affrétés, l’Otway et le Katoomba remplacé ensuite par le Mangana). A partir de 1896, la maison Ballande reprend le service avec le Saint-Pierre et le Saint-Antoine (voir ci-dessus). Cette dernière, en 1907, s'associant à d'autres maisons de commerce locales, crée l'Union commerciale et de navigation calédonienne (UCNC) et achète un nouveau bateau l’Emu qui avait la particularité, vu sa taille, d’atteindre des endroits inaccessibles à d’autres caboteurs de l’UCNC. Le Saint-Antoine fera d'ailleurs naufrage.
L'UCNC est à son tour dissoute en 1923 et remplacée par la Société du tour de côte (STC) qui augmente son offre de transports avec le Mawatta et le Néo-Hébridais, à quoi s'ajoute la mise en service, conjointement avec la Société des îles Loyauté, de l’Athalaï puis du Loyauté.
En 1936, victime de la crise économique et de la concurrence des Messageries automobiles, la STC se vit refuser une rallonge de la subvention par le Conseil général qui profita de l’occasion pour ne pas renouveler le contrat, mettant ainsi fin à l’existence du service de tour de côte.
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