lundi 26 mai 2008

Lac des Quatre Cantons

Nous avions évoqué il y a quelque temps la flotte historique du lac Léman. Nous vous proposons aujourd'hui de découvrir des clichés des bateaux du lac des Quatre Cantons, autre grand lac suisse.

D’abord, le Schiller, construit en 1906, toujours en service, amarré à Lucerne :


Puis, un autre vapeur historique, Uri, construit en 1901 :


et des clichés de ses aménagements intérieurs :



et de sa machine telle qu’elle est visible du pont principal :


De construction beaucoup plus récente, Weggis :


et un cliché montrant le chantier de la compagnie de Navigation du Lac des Quatre Cantons, à Lucerne :

Pour finir, voici, sur la partie sud du lac, un haut-lieu de l’histoire helvétique : la prairie du Grütli sur laquelle se réunirent les envoyés des trois cantons fondateurs (Uri, Schwyz et Nydwald) en 1291. C’est, pour les historiens, le lieu de la fondation de de la Confédération Helvétique.



Fécamp, port de mer, et qui entend le rester

Quand Charles de Gaulle est venu à Fécamp, j’étais très très jeune. C’est donc sur les épaules de mon père (je m’en souviens) que j’ai dû entendre son célèbre discours (je n'en ai aucun souvenir) qui commençait par la désormais célèbre tautologie « Je salue Fécamp, port de mer, et qui entend le rester… ».
Je suppose que le général voulait signifier par là que la vocation du port de pêche ne se démentirait jamais. A moins qu’il ait pensé que Fécamp pouvait remonter les quatorze kilomètres de la Valmont pour devenir port fluvial !
Trève de plaisanterie, l’ancienne capitale de la morue fraîche n’est plus ce qu’elle était et, comme partout, la pêche a laissé ses mouillages aux plaisanciers. Il est loin le temps où nous traversions le bassin Bérigny dans sa largeur en sautant de bord à bord, non sans nous faire copieusement houspiller par les marins !
Voilà ce qu’est maintenant le bassin.

Les anciennes sècheries (au fond) devraient, un jour, abriter le nouveau musée des terre-neuvas.

Le bassin Bérigny, contrairement à l’avant-port n’est que partiellement colonisé par les plaisanciers.

Bel outil * (FC 276205). Inutile de préciser quel est le Bel outil mais le chalutier Ailly** (FC 276205) ne manque pas de charme pour un vieux Fécampois.
* Fileyeur de 25 mètres, deux moteurs volvo de 500 cv chacun ( mais ils sont bridés ) patron Jean-Paul Candelier , pratique essentiellement la pêche à la sole sur les côtes belges et hollandaises, un peu sur Dunkerque et Dieppe.
**Construit en 1974, Atelier de Montois de Bretagne longueur : 16,50 mètres. Anciennement Les Vikings de Saint-Nazaire et Kanatel de Concarneau. (Source Bout menteux, forum fécampois).

Les drapeaux semblent vouloir dissimuler l’envahissement !

Mais mettent en valeur Marlin II


Maximum (FC 707900), chalutier de 16,75 mètres, construit en 1988 (source Bateaux de pêche des côtes de France).
Scaramouche, chalutier de 14, 77 mètres, armement Eddy Lecointe (source Sextan.com).

Nettoyage après le retour de pêche.


Le trémailleur Jacophe (FC 506973) de Saint-Valery en Caux. (construit en 1983). Il vend la plupart de sa pêche sur le quai. (source Bout Menteux)

Le bassin Bérigny abrite également plusieurs réhabilitations de bateaux anciens, supports de projets éducatifs ou/et touristiques.

Le langoustier Tante Fine (diminutif de tante Joséphine), a été construit en 1960 à Plouhinec (Bretagne). Il a pêché le long des côtes de Mauritanie et dans le golfe de Gascogne jusqu’en 1986.
Il était dans un piteux état quand l’association A.F.D.A.M. (aujourd’hui I.S.M.M./A.F.D.A.M.) de Fécamp en a fait l’acquisition en 1991.
Le chantier local s’est mis immédiatement au travail pour rendre au voilier ses formes et sa gloire d'antan. Plus de 8 000 heures de travail ont été nécessaires pour le remettre en état !
Actuellement, Tante Fine ouvre pour des projets de réinsertion et de rééducation par la voile tout en faisant la promotion du tourisme fécampois. (source Ami des grands voiliers)

Le Michel-et-Patrick est l’un des ultimes représentants des malamoks, bateau de pêche artisanal polyvalent dont l’origine remonte aux années 1930 et qui furent construits jusque dans les années 1970. Parti du Pays bigouden, le type inspira de nombreux chantiers navals de Cornouaille puis d’une bonne partie du littoral atlantique. Si ces navires étaient surtout des chalutiers pêchant la langoustine, il y eut aussi des fileyeurs, caseyeurs, ligneurs et palangriers. Ils utilisaient le moteur comme propulsion principale avec, éventuellement, des voiles d'appoint. Le Michel-et-Patrick a été construit en 1962 à Lesconil. Il fut désarmé de la pêche fin 1988. A la fin des années 1990, le navire est confié, par un bail de longue durée, à l’association fécampoise ISMM-AFDAM -Voiles de l’espoir (Association d’insertion de jeunes et d’adultes en grande difficulté sociale).
Pour plus d’informations et de détails sur le chantier de restauration, lire l’excellent et très complet article de Philippe Malpertu sur son site Bateaux de pêche.


En revanche, je ne sais pas ce que sont ces deux plates «rastas» du plus bel effet.
Réponse d'André Debris (28 mai 2008) : Pour ce qui est des doris " rasta ", ils sont l’œuvre de l’association " Les voiles de l’espoir " comme la Tante fine, le Michel & Patrick et le Gosset qui est en cours de rénovation. Avez-vous parcouru les diaporamas qui montre la reconstruction de ces bateaux dans la colonne de gauche de mon blog : http://chalutier.canalblog.com


Professeur-Gosset a été construit aux chantiers Lemaitre en 1935 pour l’association des Pilotes de Fécamp dirigée par M. Terrier. En juin 1940, il participe à l’évacuation de plusieurs personnes. Réquisitionné par la marine allemande, il navigue à Boulogne jusqu’en 1944 où il est coulé dans le port. Il est renfloué et repris pour la pêche puis abandonné de nombreuses années. Il a été retrouvé par Daniel Billiaux qui l’a rapatrié à Fécamp.
L’I.S.M.M./A.F.D.A.M. a signé une convention avec l’association Côtre-pilote Professeur-Gosset pour la remise en état de celui-ci. Un chantier a été ouvert au bout du bassin Bérigny (terrain de la mâture).
Source Amis du Vieux Fécamp.

Caïque Vierge-de-Lourdes. Bateau typique des pêcheurs yportais, construit dans les chantiers Jouen-Fiquet quai Sadi-Carnot à Fécamp pour la famille Ebran d’Yport, il a été lancé en 1949. Armé à la pêche jusqu’en 1971. En 1992, Luc Prouveur crée une association pour sauvegarder ce patrimoine. Elle assure sa remise en son état d’origine.

Et, pour terminer, les voiliers du bassin Berigny qui m’ont donné prétexte à parler de ma ville !

Fécamp, port de mer, et qui entend le rester

Quand Charles de Gaulle est venu à Fécamp, j’étais très très jeune. C’est donc sur les épaules de mon père (je m’en souviens) que j’ai dû entendre son célèbre discours (je n'en ai aucun souvenir) qui commençait par la désormais célèbre tautologie « Je salue Fécamp, port de mer, et qui entend le rester… ».
Je suppose que le général voulait signifier par là que la vocation du port de pêche ne se démentirait jamais. A moins qu’il ait pensé que Fécamp pouvait remonter les quatorze kilomètres de la Valmont pour devenir port fluvial !
Trève de plaisanterie, l’ancienne capitale de la morue fraîche n’est plus ce qu’elle était et, comme partout, la pêche a laissé ses mouillages aux plaisanciers. Il est loin le temps où nous traversions le bassin Bérigny dans sa largeur en sautant de bord à bord, non sans nous faire copieusement houspiller par les marins !
Voilà ce qu’est maintenant le bassin.

Les anciennes sècheries (au fond) devraient, un jour, abriter le nouveau musée des terre-neuvas.

Le bassin Bérigny, contrairement à l’avant-port n’est que partiellement colonisé par les plaisanciers.

Bel outil * (FC 276205). Inutile de préciser quel est le Bel outil mais le chalutier Ailly** (FC 276205) ne manque pas de charme pour un vieux Fécampois.
* Fileyeur de 25 mètres, deux moteurs volvo de 500 cv chacun ( mais ils sont bridés ) patron Jean-Paul Candelier , pratique essentiellement la pêche à la sole sur les côtes belges et hollandaises, un peu sur Dunkerque et Dieppe.
**Construit en 1974, Atelier de Montois de Bretagne longueur : 16,50 mètres. Anciennement Les Vikings de Saint-Nazaire et Kanatel de Concarneau. (Source Bout menteux, forum fécampois).

Les drapeaux semblent vouloir dissimuler l’envahissement !

Mais mettent en valeur Marlin II


Maximum (FC 707900), chalutier de 16,75 mètres, construit en 1988 (source Bateaux de pêche des côtes de France).
Scaramouche, chalutier de 14, 77 mètres, armement Eddy Lecointe (source Sextan.com).

Nettoyage après le retour de pêche.


Le trémailleur Jacophe (FC 506973) de Saint-Valery en Caux. (construit en 1983). Il vend la plupart de sa pêche sur le quai. (source Bout Menteux)

Le bassin Bérigny abrite également plusieurs réhabilitations de bateaux anciens, supports de projets éducatifs ou/et touristiques.

Le langoustier Tante Fine (diminutif de tante Joséphine), a été construit en 1960 à Plouhinec (Bretagne). Il a pêché le long des côtes de Mauritanie et dans le golfe de Gascogne jusqu’en 1986.
Il était dans un piteux état quand l’association A.F.D.A.M. (aujourd’hui I.S.M.M./A.F.D.A.M.) de Fécamp en a fait l’acquisition en 1991.
Le chantier local s’est mis immédiatement au travail pour rendre au voilier ses formes et sa gloire d'antan. Plus de 8 000 heures de travail ont été nécessaires pour le remettre en état !
Actuellement, Tante Fine ouvre pour des projets de réinsertion et de rééducation par la voile tout en faisant la promotion du tourisme fécampois. (source Ami des grands voiliers)

Le Michel-et-Patrick est l’un des ultimes représentants des malamoks, bateau de pêche artisanal polyvalent dont l’origine remonte aux années 1930 et qui furent construits jusque dans les années 1970. Parti du Pays bigouden, le type inspira de nombreux chantiers navals de Cornouaille puis d’une bonne partie du littoral atlantique. Si ces navires étaient surtout des chalutiers pêchant la langoustine, il y eut aussi des fileyeurs, caseyeurs, ligneurs et palangriers. Ils utilisaient le moteur comme propulsion principale avec, éventuellement, des voiles d'appoint. Le Michel-et-Patrick a été construit en 1962 à Lesconil. Il fut désarmé de la pêche fin 1988. A la fin des années 1990, le navire est confié, par un bail de longue durée, à l’association fécampoise ISMM-AFDAM -Voiles de l’espoir (Association d’insertion de jeunes et d’adultes en grande difficulté sociale).
Pour plus d’informations et de détails sur le chantier de restauration, lire l’excellent et très complet article de Philippe Malpertu sur son site Bateaux de pêche.


En revanche, je ne sais pas ce que sont ces deux plates «rastas» du plus bel effet.
Réponse d'André Debris (28 mai 2008) : Pour ce qui est des doris " rasta ", ils sont l’œuvre de l’association " Les voiles de l’espoir " comme la Tante fine, le Michel & Patrick et le Gosset qui est en cours de rénovation. Avez-vous parcouru les diaporamas qui montre la reconstruction de ces bateaux dans la colonne de gauche de mon blog : http://chalutier.canalblog.com


Professeur-Gosset a été construit aux chantiers Lemaitre en 1935 pour l’association des Pilotes de Fécamp dirigée par M. Terrier. En juin 1940, il participe à l’évacuation de plusieurs personnes. Réquisitionné par la marine allemande, il navigue à Boulogne jusqu’en 1944 où il est coulé dans le port. Il est renfloué et repris pour la pêche puis abandonné de nombreuses années. Il a été retrouvé par Daniel Billiaux qui l’a rapatrié à Fécamp.
L’I.S.M.M./A.F.D.A.M. a signé une convention avec l’association Côtre-pilote Professeur-Gosset pour la remise en état de celui-ci. Un chantier a été ouvert au bout du bassin Bérigny (terrain de la mâture).
Source Amis du Vieux Fécamp.

Caïque Vierge-de-Lourdes. Bateau typique des pêcheurs yportais, construit dans les chantiers Jouen-Fiquet quai Sadi-Carnot à Fécamp pour la famille Ebran d’Yport, il a été lancé en 1949. Armé à la pêche jusqu’en 1971. En 1992, Luc Prouveur crée une association pour sauvegarder ce patrimoine. Elle assure sa remise en son état d’origine.

Et, pour terminer, les voiliers du bassin Berigny qui m’ont donné prétexte à parler de ma ville !