Panorama de la Compagnie transatlantique
d'après le dessin original de M. Nénot, architecte de la compagnie.
d'après le dessin original de M. Nénot, architecte de la compagnie.
"Personne ne se rendra à l'exposition sans vouloir faire en mer une traversée de quelques heures ayant l'avantage de ne présenter aucun danger" écrit Alfred Grandin dans le recueil dirigé par Lucien Huard et consacré à l'Exposition universelle de 1898. En fait, Alfred venait de visiter l'immense panorama installé sur le Champ de Mars à Paris par la Compagnie générale transatlantique (CGT). Son président, Eugène Pereire, avait eu l'idée d'abriter dans le pavillon des dioramas présentant "l'ensemble de sa flotte et la vue, avec tous les détails qu'il comporte, d'un de ces magnifiques steamers qui ont réuni pour ainsi dire l'Europe et l'Amérique et porté si haut et si bien le pavillon de notre pays"..."passant par l'escalier et les couloirs obscurs d'un véritable navire, le spectateur visite successivement les deux étages principaux d'un transatlantique. Ce sont le grand salon salle à manger des passagers de première classe avec son raffinement de luxe et de confort, la chaufferie, un fumoir"... En tout onze dioramas "et ceux qui représentent l'entrée des principaux ports de la Compagnie, l'arrivée d'un steamer à New York, les immenses chantiers et ateliers de construction de la CGT, ne sont pas les moins intéressants". Ce sont des parties du Touraine grandeur nature, encore en construction, qui sont présentées au visiteur. "réunis comme par le coup magique de la baguette d'une fée, les soixante-dix navires qui composent la flotte imposante de la CGT naviguent autour de la Touraine. Un aviso français, une frégate russe, des yachts et des embarcations de toute sorte viennent ajouter encore au pittoresque du coup d'œil".