mardi 25 août 2009

Gloires et déboires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Affiche du peintre de la marine Albert Sebille
pour les paquebots express à 4 hélices Gallia et Lutetia
de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique.


Dans le groupe, somme toute restreint, des grands armements français, la Compagnie de navigation Sud-Atlantique est sans doute celle qui a le plus joué de malchance. Cinq des dix-neuf navires de sa flotte furent envoyés par le fond durant la Première Guerre mondiale, dont Gallia et Lutetia, transformés en transports de troupes russes. Un sixième, le prestigieux Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.
C’est à Georges Clemenceau – étonné, lors d'une tournée en Amérique du Sud, de la médiocrité de nos navires comparés aux anglais, allemands et italiens –, que l’on doit la création de la compagnie destinée à relier l’Amérique du Sud à Bordeaux.
Financée par un groupe de banquiers et d’armateurs, dès sa naissance en 1912, elle se voit dotée de la concession de la ligne Brésil-La Plata. Quatre paquebots naviguant à 18 nœuds et six mixtes sont prévus pour faire le voyage deux fois par mois avec des escales à Lisbonne, Dalkar, Rio de Janeiro et Montévidéo. En attendant la livraison des premières unités, la compagnie s’équipe de bateaux anciens. Parmi eux, Burdigala, gros consommateur de charbon, appareille de Bordeaux le 5 octobre 1912 et rallie Buenos Aire à la vitesse de 17 nœuds de moyenne. Ce sera son seul voyage, à son retour à Bordeaux, trop coûteux à réparer, il est désarmé. La même poisse atteindra Divonna (problèmes de gouvernail à Dakar), La Champagne (immobilisé après un abordage à Lisbonne), La Gascogne (échouage) et Lutetia qui aborde un cargo grec à son premier voyage.
La Grande Guerre est une autre épreuve, dans les cinq navires coulés, Burdigala, porte-poisse légendaire, saute sur une mine après avoir été réarmé en croiseur auxiliaire.
Après la guerre de nouveaux bateaux ne sont pas plus chanceux, Meduana est renfloué après un incendie et le luxueux L'Atlantique ne durera que deux ans.
En 1934, ne restait en service sur la ligne que le vieux Massilia.
Dernier sursaut de la compagnie, la construction de Pasteur, réquisitionné comme transport de troupe pendant huit ans, et les mixtes Laënnec et Charles-Tellier, lancés en 1952. C’était le chant du cygne de Sud-Atlantique, en 1962, elle vend son dernier navire, Charles-Tellier, et son pavillon au cercle rouge (le coq rouge avait été remplacé dès 1931, source site Pavillons) disparaît à jamais de l’Atlantique.

Gloires et déboires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Affiche du peintre de la marine Albert Sebille
pour les paquebots express à 4 hélices Gallia et Lutetia
de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique.


Dans le groupe, somme toute restreint, des grands armements français, la Compagnie de navigation Sud-Atlantique est sans doute celle qui a le plus joué de malchance. Cinq des dix-neuf navires de sa flotte furent envoyés par le fond durant la Première Guerre mondiale. Un sixième, le prestigieux Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.
C’est à Georges Clemenceau – étonné, lors d'une tournée en Amérique du Sud, de la médiocrité de nos navires comparés aux anglais, allemands et italiens –, que l’on doit la création de la compagnie destinée à relier l’Amérique du Sud à Bordeaux.
Financée par un groupe de banquiers et d’armateurs, dès sa naissance en 1912, elle se voit dotée de la concession de la ligne Brésil-La Plata. Quatre paquebots naviguant à 18 nœuds et six mixtes sont prévus pour faire le voyage deux fois par mois avec des escales à Lisbonne, Dalkar, Rio de Janeiro et Montévidéo. En attendant la livraison des premières unités, la compagnie s’équipe de bateaux anciens. Parmi eux, Burdigala, gros consommateur de charbon, appareille de Bordeaux le 5 octobre 1912 et rallie Buenos Aire à la vitesse de 17 nœuds de moyenne. Ce sera son seul voyage, à son retour à Bordeaux, trop coûteux à réparer, il est désarmé. La même poisse atteindra Divonna (problèmes de gouvernail à Dakar), La Champagne (immobilisé après un abordage à Lisbonne), La Gascogne (échouage) et Lutetia qui aborde un cargo grec à son premier voyage.
La Grande Guerre est une autre épreuve, dans les cinq navires coulés, Burdigala, porte-poisse légendaire, saute sur une mine après avoir été réarmé en croiseur auxiliaire.
Après la guerre de nouveaux bateaux ne sont pas plus chanceux, Meduana est renfloué après un incendie et le luxueux L'Atlantique ne durera que deux ans.
En 1934, ne restait en service sur la ligne que le vieux Massilia.
Dernier sursaut de la compagnie, la construction de Pasteur, réquisitionné comme transport de troupe pendant huit ans, et les mixtes Laënnec et Charles-Tellier, lancés en 1952. C’était le chant du cygne de Sud-Atlantique, en 1962, elle vend son dernier navire, Charles-Tellier, et son pavillon au cercle rouge (le coq rouge avait été remplacé dès 1931, source site Pavillons) disparaît à jamais de l’Atlantique.

Gloires et déboires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Affiche du peintre de la marine Albert Sebille
pour les paquebots express à 4 hélices Gallia et Lutetia
de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique.


Dans le groupe, somme toute restreint, des grands armements français, la Compagnie de navigation Sud-Atlantique est sans doute celle qui a le plus joué de malchance. Cinq des dix-neuf navires de sa flotte furent envoyés par le fond durant la Première Guerre mondiale. Un sixième, le prestigieux Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.
C’est à Georges Clemenceau – étonné, lors d'une tournée en Amérique du Sud, de la médiocrité de nos navires comparés aux anglais, allemands et italiens –, que l’on doit la création de la compagnie destinée à relier l’Amérique du Sud à Bordeaux.
Financée par un groupe de banquiers et d’armateurs, dès sa naissance en 1912, elle se voit dotée de la concession de la ligne Brésil-La Plata. Quatre paquebots naviguant à 18 nœuds et six mixtes sont prévus pour faire le voyage deux fois par mois avec des escales à Lisbonne, Dalkar, Rio de Janeiro et Montévidéo. En attendant la livraison des premières unités, la compagnie s’équipe de bateaux anciens. Parmi eux, Burdigala, gros consommateur de charbon, appareille de Bordeaux le 5 octobre 1912 et rallie Buenos Aire à la vitesse de 17 nœuds de moyenne. Ce sera son seul voyage, à son retour à Bordeaux, trop coûteux à réparer, il est désarmé. La même poisse atteindra Divonna (problèmes de gouvernail à Dakar), La Champagne (immobilisé après un abordage à Lisbonne), La Gascogne (échouage) et Lutetia qui aborde un cargo grec à son premier voyage.
La Grande Guerre est une autre épreuve, dans les cinq navires coulés, Burdigala, porte-poisse légendaire, saute sur une mine après avoir été réarmé en croiseur auxiliaire.
Après la guerre de nouveaux bateaux ne sont pas plus chanceux, Meduana est renfloué après un incendie et le luxueux L'Atlantique ne durera que deux ans.
En 1934, ne restait en service sur la ligne que le vieux Massilia.
Dernier sursaut de la compagnie, la construction de Pasteur, réquisitionné comme transport de troupe pendant huit ans, et les mixtes Laënnec et Charles-Tellier, lancés en 1952. C’était le chant du cygne de Sud-Atlantique, en 1962, elle vend son dernier navire, Charles-Tellier, et son pavillon au cercle rouge (le coq rouge avait été remplacé dès 1931, source site Pavillons) disparaît à jamais de l’Atlantique.

Les dix-neuf navires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Les paquebots, mixtes et cargos de Compagnie de navigation Sud-Atlantique
La Gascogne, La Bretagne, Divonna Achetés en 1912, réquisitionnés comme navires-hôpitaux pendant la Première Guerre mondiale, ils sont démolis après la démobilisation.
Samarra Construit en 1894 à Belfast, navigue jusqu’en 1923 puis est démoli.
Garonna et Liger Lancés à Glasgow en 1896. Ils naviguent de 1912 à 1923 pour Sud-Atlantique puis sont démolis.
Burdigala (ex Kaiser Friedrich) Paquebot confortable mais gros mangeur de charbon. Croiseur auxiliaire, il coule après avoir heurté une mine en 1916.
Sequana et Alesia Le premier est torpillé en 1917 près de l’île d’Yeu. Le second n’a jamais navigué sous ses nouvelles couleurs. Acheté en 1917, il est torpillé près d’Ouessant.
Alba Après quelques années pour Sud-Atlantique, il passe sous le pavillon des Chargeurs réunis. Démoli en 1936.
Gallia Lancé en 1912, il est croiseur auxiliaire et transporte des troupes de 1914 à 1916 quand il est torpillé en Méditerranée, le 4 octobre. Il coule et fait 1000 disparus.
Lutetia Voir ce blog.
Massilia Voir ce blog.
Mosella et Meduana Deux paquebots mixtes vendus après huit ans de service aux Chargeurs réunis.
Atlantique Voir ce blog.
Pasteur Transformé en transport de troupe pendant huit ans, il ne retrouve la marine marchande qu’en 1957. Il finit sa carrière comme hôtel flottant à Djeddah. Voir aussi ce blog.
Laënnec et Charles-Tellier Paquebots mixtes sister-ships, lancés en 1952. Ils passent aux Messageries maritimes en 1962.
Source Havre Dimanche et French lines 2007

Les dix-neuf navires de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique

Les paquebots, mixtes et cargos de Compagnie de navigation Sud-Atlantique
La Gascogne, La Bretagne, Divonna Achetés en 1912, réquisitionnés comme navires-hôpitaux pendant la Première Guerre mondiale, ils sont démolis après la démobilisation.
Samarra Construit en 1894 à Belfast, navigue jusqu’en 1923 puis est démoli.
Garonna et Liger Lancés à Glasgow en 1896. Ils naviguent de 1912 à 1923 pour Sud-Atlantique puis sont démolis.
Burdigala (ex Kaiser Friedrich) Paquebot confortable mais gros mangeur de charbon. Croiseur auxiliaire, il coule après avoir heurté une mine en 1916.
Sequana et Alesia Le premier est torpillé en 1917 près de l’île d’Yeu. Le second n’a jamais navigué sous ses nouvelles couleurs. Acheté en 1917, il est torpillé près d’Ouessant.
Alba Après quelques années pour Sud-Atlantique, il passe sous le pavillon des Chargeurs réunis. Démoli en 1936.
Gallia Lancé en 1912, il est croiseur auxiliaire et transporte des troupes de 1914 à 1916 quand il est torpillé en Méditerranée, le 4 octobre. Il coule et fait 1000 disparus.
Lutetia Voir ce blog.
Massilia Voir ce blog.
Mosella et Meduana Deux paquebots mixtes vendus après huit ans de service aux Chargeurs réunis.
Atlantique Voir ce blog.
Pasteur Transformé en transport de troupe pendant huit ans, il ne retrouve la marine marchande qu’en 1957. Il finit sa carrière comme hôtel flottant à Djeddah. Voir aussi ce blog.
Laënnec et Charles-Tellier Paquebots mixtes sister-ships, lancés en 1952. Ils passent aux Messageries maritimes en 1962.
Source Havre Dimanche et French lines 2007