vendredi 16 juillet 2010

14 Juillet 1943, ralliement au général de Gaulle des Antilles et de la flotte stationnée à Fort de France

Croiseur Emile-Bertin à Fort de France en 1941 (collection Alain V)

Porte-avions Béarn en 1941 aux antilles (photo ALAMER)

14 juillet 1943: Ralliement au général de Gaulle des Antilles et de la flotte stationnée à Fort de France.

Les croiseurs Jeanne d'Arc, Emile-Bertin et le porte-avions Béarn ont été surpris par l'armistice de juin 1940 en route vers Brest après avoir débarqué quantité d'or à Halifax au Canada. Cet or est destiné à payer le matériel de guerre, principalement des avions achetés aux États-Unis, pays alors neutre.
L'achat doit être payé comptant selon la formule dite cash and carry.
Emile-Bertin effectue un nouveau transport d'or, lorsque le 18 juin il est dérouté sur Fort de France avec sa cargaison. Rentrant sur Brest mais, apprenant l'avancée des allemands Béarn et Jeanne d'Arc sont déroutés sur Casablanca, puis, en définitive, rejoignent également Fort de France aux Antilles, ou ils arrivent le 27 juin 1940.
Le gouvernement américain s'assure que les bâtiments ne rejoindront pas la France métropolitaine; un accord est conclu entre l'amiral Robert, haut commissaire et commandant en chef aux Antilles françaises, et l'amiral américain Greenslade. Selon cet accord: les Antilles resteront attachées au gouvernement de la métropole mais les navires de guerre et les navires de commerce présents aux Antilles, cent avions, 300 tonnes d'or y demeureront. Un observateur américain séjournera en permanence dans les îles pour surveiller l'exécution de l'accord. Moyennant quoi, nos colonies pourront acheter en Amérique ce qui est nécessaire à leur subsistance.
Le 29 janvier 1941, Jeanne d'Arc et Emile-Bertin appareillent pour la Guadeloupe en entraînement puis reviennent à Fort de France.
Les tensions montent avec l'entrée en guerre des Américains et la nomination du gouvernement Laval pro-allemand à Vichy. Le 9 mai 1942, les Américains imposent des mesures concrètes pour immobiliser les navires, c'est le démontage de pièces pour s'assurer qu'ils n'appareilleront pas. Ces pièces sont envoyées au Maroc sur le croiseur auxiliaire Barfleur. L'amiral Robert refuse le ralliement à Alger et reste fidèle à Vichy en dépit des pressions exercées par les Américains.
Le gouvernement américain suspend alors tout ravitaillement des Antilles, ce qui crée des tensions avec la population. Les autorités de Vichy donnent des ordres de sabordage qui sont ignorés. Le 8 juillet, nouveaux ordres de sabordage, le commandant fait savoir l'opposition des équipages, il est relevé de son commandement.
Le 14 juillet 1943, les Antilles passent de l'autorité de Vichy à celle d'Alger, avec l'arrivée d'un nouveau gouverneur Mr Hoppenot nommé par Alger qui arrive à bord du contre-torpilleur Le terrible. L'amiral Robert est rapatrié par le même navire. Les pièces démontées sur les bâtiments sont ramenées du Maroc et remontées sur les navires qui sont remis en état de naviguer.
Le 31 juillet, Jeanne d'Arc part pour Porto Rico, puis aux Bermudes. Le 1er septembre, elle rallie Casablanca et, le 15 septembre arrive à Alger ou sa DCA est renforcée avant de reprendre le combat.
Le 25 août, Emile-Bertin quitte Fort de France pour Philadelphie ou ils va être réparé et sa DCA modernisée avant de reprendre lui aussi le combat aux côtes des Alliés.
Le porte-avions Béarn, trop vieux et surtout trop lent, est envoyé aux États-Unis pour être aménagé en transport d'avions, avec une DCA améliorée.
Alain

14 Juillet 1943, ralliement au général de Gaulle des Antilles et de la flotte stationnée à Fort de France

Croiseur Emile-Bertin à Fort de France en 1941 (collection Alain V)

Porte-avions Béarn en 1941 aux antilles (photo ALAMER)

14 juillet 1943: Ralliement au général de Gaulle des Antilles et de la flotte stationnée à Fort de France.

Les croiseurs Jeanne d'Arc, Emile-Bertin et le porte-avions Béarn ont été surpris par l'armistice de juin 1940 en route vers Brest après avoir débarqué quantité d'or à Halifax au Canada. Cet or est destiné à payer le matériel de guerre, principalement des avions achetés aux États-Unis, pays alors neutre.
L'achat doit être payé comptant selon la formule dite cash and carry.
Emile-Bertin effectue un nouveau transport d'or, lorsque le 18 juin il est dérouté sur Fort de France avec sa cargaison. Rentrant sur Brest mais, apprenant l'avancée des allemands Béarn et Jeanne d'Arc sont déroutés sur Casablanca, puis, en définitive, rejoignent également Fort de France aux Antilles, ou ils arrivent le 27 juin 1940.
Le gouvernement américain s'assure que les bâtiments ne rejoindront pas la France métropolitaine; un accord est conclu entre l'amiral Robert, haut commissaire et commandant en chef aux Antilles françaises, et l'amiral américain Greenslade. Selon cet accord: les Antilles resteront attachées au gouvernement de la métropole mais les navires de guerre et les navires de commerce présents aux Antilles, cent avions, 300 tonnes d'or y demeureront. Un observateur américain séjournera en permanence dans les îles pour surveiller l'exécution de l'accord. Moyennant quoi, nos colonies pourront acheter en Amérique ce qui est nécessaire à leur subsistance.
Le 29 janvier 1941, Jeanne d'Arc et Emile-Bertin appareillent pour la Guadeloupe en entraînement puis reviennent à Fort de France.
Les tensions montent avec l'entrée en guerre des Américains et la nomination du gouvernement Laval pro-allemand à Vichy. Le 9 mai 1942, les Américains imposent des mesures concrètes pour immobiliser les navires, c'est le démontage de pièces pour s'assurer qu'ils n'appareilleront pas. Ces pièces sont envoyées au Maroc sur le croiseur auxiliaire Barfleur. L'amiral Robert refuse le ralliement à Alger et reste fidèle à Vichy en dépit des pressions exercées par les Américains.
Le gouvernement américain suspend alors tout ravitaillement des Antilles, ce qui crée des tensions avec la population. Les autorités de Vichy donnent des ordres de sabordage qui sont ignorés. Le 8 juillet, nouveaux ordres de sabordage, le commandant fait savoir l'opposition des équipages, il est relevé de son commandement.
Le 14 juillet 1943, les Antilles passent de l'autorité de Vichy à celle d'Alger, avec l'arrivée d'un nouveau gouverneur Mr Hoppenot nommé par Alger qui arrive à bord du contre-torpilleur Le terrible. L'amiral Robert est rapatrié par le même navire. Les pièces démontées sur les bâtiments sont ramenées du Maroc et remontées sur les navires qui sont remis en état de naviguer.
Le 31 juillet, Jeanne d'Arc part pour Porto Rico, puis aux Bermudes. Le 1er septembre, elle rallie Casablanca et, le 15 septembre arrive à Alger ou sa DCA est renforcée avant de reprendre le combat.
Le 25 août, Emile-Bertin quitte Fort de France pour Philadelphie ou ils va être réparé et sa DCA modernisée avant de reprendre lui aussi le combat aux côtes des Alliés.
Le porte-avions Béarn, trop vieux et surtout trop lent, est envoyé aux États-Unis pour être aménagé en transport d'avions, avec une DCA améliorée.
Alain

Paquebots en charge aux appontements de Pauillac dans l'entre-deux-guerres

Paquebots en charge aux appontements de Pauillac dans l'entre-deux-guerres (coll agence Adhémar)

De la deuxième moitié du 19e siècle à 1960, des paquebots de plus en plus gros vont sillonner régulièrement l'estuaire de la Gironde faisant un temps de Bordeaux le plus grand port français. En 1890, les appontements de Pauillac furent construits par Gustave Eiffel. Au centre, on reconnaît un paquebot des Chargeurs réunis.

Paquebots en charge aux appontements de Pauillac dans l'entre-deux-guerres

Paquebots en charge aux appontements de Pauillac dans l'entre-deux-guerres (coll agence Adhémar)

De la deuxième moitié du 19e siècle à 1960, des paquebots de plus en plus gros vont sillonner régulièrement l'estuaire de la Gironde faisant un temps de Bordeaux le plus grand port français. En 1890, les appontements de Pauillac furent construits par Gustave Eiffel. Au centre, on reconnaît un paquebot des Chargeurs réunis.

Le navire ravitailleur Ile Saint Paul en Arctique

Le navire ravitailleur Ile Saint Paul en Arctique, timbre des Taaf émis en 2010. Impression en taille-douce de Pierre Albuisson.

Le navire ravitailleur Ile Saint Paul en Arctique

Le navire ravitailleur Ile Saint Paul en Arctique, timbre des Taaf émis en 2010. Impression en taille-douce de Pierre Albuisson.