Vue de Delft (1660) de Veermer
Dans un livre récent (Le chapeau de Veermer, éd Payot), l'historien anglais Timothy Brook suit les indices de la mondialisation qui s'ébauche à travers les toiles de Veermer – qui n'avait pourtant jamais quitter de loin sa "ville des plus douces, avec des ponts et un cours d'eau dans toutes les rues", comme la décrivait Samuel Pepys à l'époque du tableau. Même si l'étude paraît un peu capilotractée, elle nous permet de présenter à nos lecteurs cette vue du port de Delft et son commentaire: "à gauche, plusieurs personnes s'apprêtent à prendre place dans une embarcation ; à droite, deux harenguiers sont en réparation. Il y a aussi à gauche de la ville, les toits de la chambre de Delft de la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC), fondée en 1602… Déplacements en péniche sur les canaux, pêche au hareng en mer du Nord avec de longs trois-mâts, commerce en Chine: ce tableau suggère les contacts, les rencontres, les interactions. Un ailleurs étendu aux limites du monde connu. […] au temps de Veermer, l'idée d'un humanité commune se fait jour, et avec elle la possibilité d'une histoire partagée…"
Appréciez le tableau, libre à vous d'apprécier le commentaire de Joël Cornette paru dans L'Histoire de juin 2010.
Appréciez le tableau, libre à vous d'apprécier le commentaire de Joël Cornette paru dans L'Histoire de juin 2010.