lundi 27 septembre 2010

27 septembre 1748, abolition des galères comme châtiment

Le 27 septembre 1748, une ordonnance du roi Louis XV abolit l'institution des galères et incorpore ces dernières dans la marine royale. Les forçats sont désormais internés dans des prisons côtières ou dans des navires hors service, notamment à Toulon, dans ce qui sera le bagne (à ce sujet voir notre blog). En 1560, une ordonnance de Charles IX avait institué une peine d'un minimum de dix ans dans laquelle les condamnés étaient enchaînés à leur banc. À leurs côtés, les engagés volontaires ne l'étaient pas et pouvaient tenter de survivre quand la galère coulait. Les uns et les autres formaient la "chiourme".

Le Phénix, vaisseau de second rang vers 1664-1669

Ce bâtiment n'a jamais été construit mais ses plans ont servi à Colbert à montrer au roi l'avancement de la construction des vaisseaux de second rang (longueur 39,75m, largeur 12,9m, creux 10,87m - Armement batterie basse 28 canons de 36, deuxième batterie 26 canons de 18, troisième batterie 26 canons de 8, gaillard 6 canons de 4 - Equipage de 600 hommes). Jaugeant 1500 tonneaux, percé de 86 canons, le navire est un trois-ponts sans gaillard d'avant mais avec un d'arrière et une dunette. Le gréement comporte une voile d'orse, au mât d'artimon, et, sur le beaupré, un mât de perroquet et une vergue de civadière. La décoration de la coque est fastueuse suivant la mode du temps et l'étrave fort élancée supporte une figure de proue en forme de phénix, oiseau fabuleux dont le nom a été donné au vaisseau pour symboliscr la marine puissante et magnifique que Colbert mit a la disposition de Louis XIV.

Naissance de la Royale
Les galères s'étaient multipliées au siècle précédent, sous le règne de Louis XIV. Le Roi-Soleil avait manifesté sa volonté de dominer les mers comme le continent et il avait confié à son ministre Colbert le soin de créer une marine digne de ce nom, rivale des marines anglaise et hollandaise. Colbert avait d'abord acheté des navires à l'étranger avant de lancer une industrie navale en France même. Dès 1677, la France comptait 116 vaisseaux dont douze de premier rang, avec 74 à 120 canons. Au total plus de 6000 canons.
Galère La Réale de France.
La galère est la forme dernière du navire de guerre à rames, dérivé des
types gréco-romains. Les galères du XVIIe siècle comportaient trois catégories: les senzilles
(ordinaires), les patronnes et les réales. Ces dernières, destinées au général des galères, armaient 32 bancs et étaient abondamment ornées. Leur faible valeur militaire les a fait peu a peu abandonner au début du
XVIIIe siècle. La Réale de France est un splendide exemple de ces navires élégants. Ses sculptures sont attribuées à Puget. Longueur 55,95m, largeur 7,74m, tirant d'eau 2,54m, 315 rameurs (5 par aviron). Armement: 1 coursier de 36, 2 bâtardes de 8, 2 moyennes de 6, 12 pierriers.

Les galères royales basées à Toulon étaient au nombre d'une quarantaine. Ces bateaux longs et bas, à un pont et deux mâts, étaient armés de canons à l'avant. À l'arrière, ils étaient surmontés du carrosse ou tabernacle, où se tenaient les officiers. Chaque galère était placée sous le commandement de quatre officiers d'épée (des gentilshommes). Ils avaient sous leurs ordres une centaine de soldats, appelés bas-officiers, qui faisaient office de geôliers. Parmi eux les argousins, qui ferraient les galériens, et les pertuisaniers, qui surveillaient ceux-ci lors des corvées. Les rameurs étaient des... esclaves des turcs achetés sur les marchés de Livourne, de Gênes ou de Malte, ainsi que des condamnés de droit commun. À ceux-là s'ajoutaient de malheureux vagabonds, des huguenots ou encore des faux-saulniers, coupables de contrebande sur le sel. Ils dormaient ordinairement sur leur banc et vivaient dans une puanteur à peine supportable. Saint Vincent de Paul s'était indigné mais en vain du sort de ces hommes. Leur malheur était le prix à payer pour la gloire de la «Royale», surnom toujours actuel de la marine française. Source Hérodote.net

27 septembre 1748, abolition des galères comme châtiment

Le 27 septembre 1748, une ordonnance du roi Louis XV abolit l'institution des galères et incorpore ces dernières dans la marine royale. Les forçats sont désormais internés dans des prisons côtières ou dans des navires hors service, notamment à Toulon, dans ce qui sera le bagne (à ce sujet voir notre blog). En 1560, une ordonnance de Charles IX avait institué une peine d'un minimum de dix ans dans laquelle les condamnés étaient enchaînés à leur banc. À leurs côtés, les engagés volontaires ne l'étaient pas et pouvaient tenter de survivre quand la galère coulait. Les uns et les autres formaient la "chiourme".

Le Phénix, vaisseau de second rang vers 1664-1669

Ce bâtiment n'a jamais été construit mais ses plans ont servi à Colbert à montrer au roi l'avancement de la construction des vaisseaux de second rang (longueur 39,75m, largeur 12,9m, creux 10,87m - Armement batterie basse 28 canons de 36, deuxième batterie 26 canons de 18, troisième batterie 26 canons de 8, gaillard 6 canons de 4 - Equipage de 600 hommes). Jaugeant 1500 tonneaux, percé de 86 canons, le navire est un trois-ponts sans gaillard d'avant mais avec un d'arrière et une dunette. Le gréement comporte une voile d'orse, au mât d'artimon, et, sur le beaupré, un mât de perroquet et une vergue de civadière. La décoration de la coque est fastueuse suivant la mode du temps et l'étrave fort élancée supporte une figure de proue en forme de phénix, oiseau fabuleux dont le nom a été donné au vaisseau pour symboliscr la marine puissante et magnifique que Colbert mit a la disposition de Louis XIV.

Naissance de la Royale
Les galères s'étaient multipliées au siècle précédent, sous le règne de Louis XIV. Le Roi-Soleil avait manifesté sa volonté de dominer les mers comme le continent et il avait confié à son ministre Colbert le soin de créer une marine digne de ce nom, rivale des marines anglaise et hollandaise. Colbert avait d'abord acheté des navires à l'étranger avant de lancer une industrie navale en France même. Dès 1677, la France comptait 116 vaisseaux dont douze de premier rang, avec 74 à 120 canons. Au total plus de 6000 canons.
Galère La Réale de France.
La galère est la forme dernière du navire de guerre à rames, dérivé des
types gréco-romains. Les galères du XVIIe siècle comportaient trois catégories: les senzilles
(ordinaires), les patronnes et les réales. Ces dernières, destinées au général des galères, armaient 32 bancs et étaient abondamment ornées. Leur faible valeur militaire les a fait peu a peu abandonner au début du
XVIIIe siècle. La Réale de France est un splendide exemple de ces navires élégants. Ses sculptures sont attribuées à Puget. Longueur 55,95m, largeur 7,74m, tirant d'eau 2,54m, 315 rameurs (5 par aviron). Armement: 1 coursier de 36, 2 bâtardes de 8, 2 moyennes de 6, 12 pierriers.

Les galères royales basées à Toulon étaient au nombre d'une quarantaine. Ces bateaux longs et bas, à un pont et deux mâts, étaient armés de canons à l'avant. À l'arrière, ils étaient surmontés du carrosse ou tabernacle, où se tenaient les officiers. Chaque galère était placée sous le commandement de quatre officiers d'épée (des gentilshommes). Ils avaient sous leurs ordres une centaine de soldats, appelés bas-officiers, qui faisaient office de geôliers. Parmi eux les argousins, qui ferraient les galériens, et les pertuisaniers, qui surveillaient ceux-ci lors des corvées. Les rameurs étaient des... esclaves des turcs achetés sur les marchés de Livourne, de Gênes ou de Malte, ainsi que des condamnés de droit commun. À ceux-là s'ajoutaient de malheureux vagabonds, des huguenots ou encore des faux-saulniers, coupables de contrebande sur le sel. Ils dormaient ordinairement sur leur banc et vivaient dans une puanteur à peine supportable. Saint Vincent de Paul s'était indigné mais en vain du sort de ces hommes. Leur malheur était le prix à payer pour la gloire de la «Royale», surnom toujours actuel de la marine française. Source Hérodote.net

MSS John Biscoe à Port Stanley (îles Malouines)

MSS John Biscoe à Port Stanley (îles Malouines)
Construit en mai 1943 aux chantiers de l'American Car and Foundry Co. de Wilmington (Delaware) sous le nom de Satinwood (YN-89), ce poseur de filets anti-sous-marin de la classe Ailanthus a été transféré à la Royal Navy en location-vente en août 1944. Il prit alors le nom de HMS Pretext (Z284) puis fut rendu à l'US Navy en novembre 1945. Il est cédé en 1947 et devient navire de recherche scientifique pour le gouvernement des îles Malouines sous le nom de RSS John Biscoe (port d'attache : Port Stanley) avant de reprendre le nom de RRS Pretext quand un nouveau navire est lancé sous le même nom*. Il est racheté par la Royal New Zealand Navy et renommé HMNZS Endeavour et sert de soutien aux opérations antarctiques de la Royal New Zealand Navy pendant cinq campagnes. C'était le troisième bateau de la RNZN à porter ce nom. Il est de nouveau vendu en 1962 et renommé Arctic Endeavour pour des recherches dans l'hémisphère Nord. Il sombre au large de Terre-neuve en novembre 1982.

* RRS John Biscoe II, construit par Fleming & Ferguson de Paisley, a servi de navire de soutien et de recherche pour la British Antarctic Survey de 1956 à 1991. (voir caractéristiques en anglais ci-dessous). Il est remplacé par le RRS James Clark Ross. Devenu turc, il est renommé Fayza Express. Il est ferraillé en mars 2004.


Displacement: 1,190 long tons (1,210 t) (full) Length: 194 ft 6 in (59.28 m) Beam: 37 ft (11 m) Draught: 13 ft 6 in (4.11 m) Propulsion: diesel electric, 2,500 horsepower (1,900 kW) Speed: 13 knots (24 km/h)
The ship was built in the United States in 1944 as
Satinwood (YN-89) as a net tender of the Ailanthus class (but later redesignated as AN-76, a net layer) and transferred to the Royal Navy under Lend-Lease in August 1944. Commissioned as HMS Pretext (Z284), she served the United Kingdom until she was returned to United States Navy custody in November 1945. Commissioned in 1947, she served as a research vessel for the government of the Falkland Islands under the name RRS John Biscoe (Homeport: Stanley) and as RRS Pretext when another ship was assigned the John Biscoe name*. She was purchased by the Royal New Zealand Navy, renamed HMNZS Endeavour (first of three ships in the Royal New Zealand Navy to bear that name), and employed in five support missions to Antarctica. Sold again in 1962, the ship-renamed Arctic Endeavour for sealing work in the northern hemisphere-foundered off the coast of Canada in November 1982.

*The RRS John Biscoe was a supply and research vessel used by the British Antarctic Survey between 1956 and 1991. Builder: Fleming & Ferguson, Paisley - Displacement: 1554 grt - Length: 220 ft (67 m) Beam: 40 ft (12 m) Draught: 16 ft (4.9 m) - Propulsion: Diesel electric.
John Biscoe II was replaced by RRS James Clark Ross in 1991. After decommissioning, she was sold and eventually scrapped in 2004 at Aliaga, Turkey under the name Fayza Express.

John Biscoe (1794-1843) est un marin anglais explorateur des côtes de l'Antarctique. Il a donné son nom aux îles Biscoe. 

John Biscoe (28 June 1794–1843) was an English mariner and explorer who commanded the first expedition known to have sighted the areas named Enderby Land and Graham Land along the coast of Antarctica. The expedition also found a number of islands in the vicinity of Graham Land, including the Biscoe Islands that were named after him.

MSS John Biscoe à Port Stanley (îles Malouines)

MSS John Biscoe à Port Stanley (îles Malouines)
Construit en mai 1943 aux chantiers de l'American Car and Foundry Co. de Wilmington (Delaware) sous le nom de Satinwood (YN-89), ce poseur de filets anti-sous-marin de la classe Ailanthus a été transféré à la Royal Navy en location-vente en août 1944. Il prit alors le nom de HMS Pretext (Z284) puis fut rendu à l'US Navy en novembre 1945. Il est cédé en 1947 et devient navire de recherche scientifique pour le gouvernement des îles Malouines sous le nom de RSS John Biscoe (port d'attache : Port Stanley) avant de reprendre le nom de RRS Pretext quand un nouveau navire est lancé sous le même nom*. Il est racheté par la Royal New Zealand Navy et renommé HMNZS Endeavour et sert de soutien aux opérations antarctiques de la Royal New Zealand Navy pendant cinq campagnes. C'était le troisième bateau de la RNZN à porter ce nom. Il est de nouveau vendu en 1962 et renommé Arctic Endeavour pour des recherches dans l'hémisphère Nord. Il sombre au large de Terre-neuve en novembre 1982.

* RRS John Biscoe II, construit par Fleming & Ferguson de Paisley, a servi de navire de soutien et de recherche pour la British Antarctic Survey de 1956 à 1991. (voir caractéristiques en anglais ci-dessous). Il est remplacé par le RRS James Clark Ross. Devenu turc, il est renommé Fayza Express. Il est ferraillé en mars 2004.


Displacement: 1,190 long tons (1,210 t) (full) Length: 194 ft 6 in (59.28 m) Beam: 37 ft (11 m) Draught: 13 ft 6 in (4.11 m) Propulsion: diesel electric, 2,500 horsepower (1,900 kW) Speed: 13 knots (24 km/h)
The ship was built in the United States in 1944 as
Satinwood (YN-89) as a net tender of the Ailanthus class (but later redesignated as AN-76, a net layer) and transferred to the Royal Navy under Lend-Lease in August 1944. Commissioned as HMS Pretext (Z284), she served the United Kingdom until she was returned to United States Navy custody in November 1945. Commissioned in 1947, she served as a research vessel for the government of the Falkland Islands under the name RRS John Biscoe (Homeport: Stanley) and as RRS Pretext when another ship was assigned the John Biscoe name*. She was purchased by the Royal New Zealand Navy, renamed HMNZS Endeavour (first of three ships in the Royal New Zealand Navy to bear that name), and employed in five support missions to Antarctica. Sold again in 1962, the ship-renamed Arctic Endeavour for sealing work in the northern hemisphere-foundered off the coast of Canada in November 1982.

*The RRS John Biscoe was a supply and research vessel used by the British Antarctic Survey between 1956 and 1991. Builder: Fleming & Ferguson, Paisley - Displacement: 1554 grt - Length: 220 ft (67 m) Beam: 40 ft (12 m) Draught: 16 ft (4.9 m) - Propulsion: Diesel electric.
John Biscoe II was replaced by RRS James Clark Ross in 1991. After decommissioning, she was sold and eventually scrapped in 2004 at Aliaga, Turkey under the name Fayza Express.

John Biscoe (1794-1843) est un marin anglais explorateur des côtes de l'Antarctique. Il a donné son nom aux îles Biscoe. 

John Biscoe (28 June 1794–1843) was an English mariner and explorer who commanded the first expedition known to have sighted the areas named Enderby Land and Graham Land along the coast of Antarctica. The expedition also found a number of islands in the vicinity of Graham Land, including the Biscoe Islands that were named after him.