Le Phénix, vaisseau de second rang vers 1664-1669
Ce bâtiment n'a jamais été construit mais ses plans ont servi à Colbert à montrer au roi l'avancement de la construction des vaisseaux de second rang (longueur 39,75m, largeur 12,9m, creux 10,87m - Armement batterie basse 28 canons de 36, deuxième batterie 26 canons de 18, troisième batterie 26 canons de 8, gaillard 6 canons de 4 - Equipage de 600 hommes). Jaugeant 1500 tonneaux, percé de 86 canons, le navire est un trois-ponts sans gaillard d'avant mais avec un d'arrière et une dunette. Le gréement comporte une voile d'orse, au mât d'artimon, et, sur le beaupré, un mât de perroquet et une vergue de civadière. La décoration de la coque est fastueuse suivant la mode du temps et l'étrave fort élancée supporte une figure de proue en forme de phénix, oiseau fabuleux dont le nom a été donné au vaisseau pour symboliscr la marine puissante et magnifique que Colbert mit a la disposition de Louis XIV.
Naissance de la Royale
Les galères s'étaient multipliées au siècle précédent, sous le règne de Louis XIV. Le Roi-Soleil avait manifesté sa volonté de dominer les mers comme le continent et il avait confié à son ministre Colbert le soin de créer une marine digne de ce nom, rivale des marines anglaise et hollandaise. Colbert avait d'abord acheté des navires à l'étranger avant de lancer une industrie navale en France même. Dès 1677, la France comptait 116 vaisseaux dont douze de premier rang, avec 74 à 120 canons. Au total plus de 6000 canons.
Galère La Réale de France.
La galère est la forme dernière du navire de guerre à rames, dérivé des
types gréco-romains. Les galères du XVIIe siècle comportaient trois catégories: les senzilles
(ordinaires), les patronnes et les réales. Ces dernières, destinées au général des galères, armaient 32 bancs et étaient abondamment ornées. Leur faible valeur militaire les a fait peu a peu abandonner au début du
XVIIIe siècle. La Réale de France est un splendide exemple de ces navires élégants. Ses sculptures sont attribuées à Puget. Longueur 55,95m, largeur 7,74m, tirant d'eau 2,54m, 315 rameurs (5 par aviron). Armement: 1 coursier de 36, 2 bâtardes de 8, 2 moyennes de 6, 12 pierriers.
La galère est la forme dernière du navire de guerre à rames, dérivé des
types gréco-romains. Les galères du XVIIe siècle comportaient trois catégories: les senzilles
(ordinaires), les patronnes et les réales. Ces dernières, destinées au général des galères, armaient 32 bancs et étaient abondamment ornées. Leur faible valeur militaire les a fait peu a peu abandonner au début du
XVIIIe siècle. La Réale de France est un splendide exemple de ces navires élégants. Ses sculptures sont attribuées à Puget. Longueur 55,95m, largeur 7,74m, tirant d'eau 2,54m, 315 rameurs (5 par aviron). Armement: 1 coursier de 36, 2 bâtardes de 8, 2 moyennes de 6, 12 pierriers.
Les galères royales basées à Toulon étaient au nombre d'une quarantaine. Ces bateaux longs et bas, à un pont et deux mâts, étaient armés de canons à l'avant. À l'arrière, ils étaient surmontés du carrosse ou tabernacle, où se tenaient les officiers. Chaque galère était placée sous le commandement de quatre officiers d'épée (des gentilshommes). Ils avaient sous leurs ordres une centaine de soldats, appelés bas-officiers, qui faisaient office de geôliers. Parmi eux les argousins, qui ferraient les galériens, et les pertuisaniers, qui surveillaient ceux-ci lors des corvées. Les rameurs étaient des... esclaves des turcs achetés sur les marchés de Livourne, de Gênes ou de Malte, ainsi que des condamnés de droit commun. À ceux-là s'ajoutaient de malheureux vagabonds, des huguenots ou encore des faux-saulniers, coupables de contrebande sur le sel. Ils dormaient ordinairement sur leur banc et vivaient dans une puanteur à peine supportable. Saint Vincent de Paul s'était indigné mais en vain du sort de ces hommes. Leur malheur était le prix à payer pour la gloire de la «Royale», surnom toujours actuel de la marine française. Source Hérodote.net