lundi 4 octobre 2010

LES CROISEURS LOURDS FRANCAIS

Sabordage de Toulon du 27 novembre 1942;sur cette photo aérienne on distingue les quatre croiseurs lourds sabordés. Le Colbert et l'Algérie sont les deux navires qui brûlent aux appontements de Milhaud au bas de la photo; le Dupleix brûle à quai dans la darse de Missiessy vers le centre, et on aperçoit le Foch dans la darse de Castigneau en haut de la photo perpendiculaire au quai.


Les croiseurs lourds français


La genèse des croiseurs lourds.
Le traité naval de Washington du 6 février 1922 en son article XI limitait à 10 000 tw le déplacement des navires autres que les bâtiments de ligne et les porte-avions.
Le déplacement était défini par le traité ainsi : navire achevé avec son équipage complet, ses machines et chaudières, prêt à prendre la mer, ayant tout son armement, toutes ses munitions, ses installations, vivres, eau douce, approvisionnement et rechanges de toute nature qu'il doit emporter en temps de guerre mais sans combustible et sans eau de réserve pour l'alimentation des machines et chaudières. Le déplacement ainsi défini, appelé déplacement Washington (tw) en abrégé, est celui qui sera utilisé dans les documents officiels jusqu'en 1939. Il permettait de comparer entre eux les différents navires. Toutefois, on voit qu'en n'intégrant pas le combustible dans la définition du tonnage, il privilégiait de fait le rayon d'action.
L'article XII spécifiait qu'en dehors des navires de ligne, aucun navire de combat mis en chantier par les puissances contractantes ne portera de canon d'un calibre supérieur à 8 pouces (203 mm).

Toutes les grandes nations maritimes se mirent à construire des navires dans ces limites ; ce furent les croiseurs lourds, par opposition aux croiseurs légers, armés avec des canons de 152mm.
La France, mais aussi l'Italie, qui s'épiaient alors beaucoup, construisirent 7 croiseurs lourds.

Les croiseurs lourds français se répartissaient en trois classes :
- les deux croiseurs lourds du type Duquesne,
- les quatre croiseurs lourds du type Suffren,
- le croiseur lourd Algérie, seul de son type.

Les croiseurs lourds du type Duquesne.
Les croiseurs du type Duquesne (le Duquesne et le Tourville) appartiennent à la tranche 1924 du programme naval.
-Le Duquesne a été mis sur cale en avril 1925 à l'arsenal de Brest, lancé le 17 décembre 1925, est entré en service le 15 mai 1928.
-Le Tourville a été mis sur cale en octobre 1924 à l'arsenal de Lorient, lancé le 24 août 1926,est entré en service le 20 juin 1928.

Ces bâtiments étaient très semblables. Leurs caractéristiques étaient :
déplacement: 10 000 tw, 11404 t normal; 12435 t en pleine charge
longueur : 191,20 m; largeur 19,087 m; tirant d'eau 6,49 m
puissance: 120 000 cv; vitesse 33,7 nœuds; rayon d'action 5 000 milles à 15 nœuds
machines: turbines à engrenages Rateau-Bretagne, 9 chaudières Guyot ; 4hélices ; mazout 1 841 tonnes.
effectif: 30 officiers et 575 hommes
Armement: 8 canons de 203 mm modèle 1924
8 canons de 75 mm (8 affûts simples) modèle 1922
8 canons de 37 mm modèle 1925
6 tubes lance torpilles
1 catapulte; 2 avions
coque sans protection, mais cloisonnement très serré; blindage 30mm seulement sur les tourelles et soutes.

Historique des Duquesne
Le 25 février 1928, le Duquesne donne 34,12 nœuds pendant 4 heures, avec un maximum de 35,30 nœuds pour une puissance maximum de 131 770 cv.
Le 31 mars 1928, le Tourville donne 36,18 nœuds pendant trois heures pour 132 000 cv. Il est achevé à Brest.
Le Tourville effectue un voyage autour du monde d'avril 1929 à janvier 1930.
Le 6 octobre 1930, les croiseurs Duquesne et Tourville accueillent une promotion de l'école navale. En 1931, ils sont en Méditerranée, escales diverses et entraînements s'enchaînent jusqu'en juillet 1936, où ils gagnent les côtes espagnoles pour protéger nos ressortissants de la guerre civile d'Espagne. À compter d'avril 1937 nos bâtiments portent des marques de nationalités sur les tourelles supérieures. En 1938, ils reprennent les croisières d'entraînement. Du 20 janvier au 7 février 1940, le Tourville assure un transport d'or vers Beyrouth. Le 29 avril 1940, le Duquesne porte le pavillon de l'amiral Godfroy, amiral de la force X. Le 4 mai nos deux croiseurs arrivent à Alexandrie, le 26 mai la force X est à Beyrouth. L'Italie entre en guerre le 10 juin 1940, nos navires appareillent pour une patrouille en mer Égée. Le 22 juin une opération conjointe avec les anglais est annulée, l'armistice entre la France et l'Allemagne vient d'être signé; la force X se trouve bloquée à Alexandrie. Le Duquesne et le Tourville se trouvent immobilisés et ne quitteront Alexandrie que le 3 juillet 1943, (pour plus d'informations sur cette période, voir article du 4 juillet 2010 intitulé : Alexandrie ou le gentlemen agreement sur le blog MDV). Le 18 août 1943, les deux croiseurs arrivent à Dakar. Ils ont besoin de réparations importantes mais les arsenaux américains, saturés, ne peuvent refondre nos croiseurs. En avril 1944, la catapulte, l'hydravion et les tubes lance torpilles sont débarqués. Le Duquesne est utilisé comme transport rapide entre Dakar, Casablanca et Toulon où il arrive le 17 novembre 1944. Le Tourville est placé en réserve à Bizerte en octobre 1944. En avril 1945, le Duquesne, rattaché à la Naval Task Force, est chargé de l'opération Vénérable. Il s'agit d'attaquer les "poches de l'Atlantique", ports ou se sont retranchés les allemands. Du 14 au 17 avril, le Duquesne tire sur les batteries côtières des Pointes de Grave et de la Coubre, encadrant l'embouchure de la Gironde, puis rentre sur Brest. Du 28 avril au 1er mai 1945, il tire sur les batteries de l'ile d'Oléron. Du 14 juin au 15 novembre 1945, le Duquesne subit un carénage indispensable ; à cette occasion on lui retire le mat arrière et on renforce sa DCA avec 8 canons Bofors de 40mm et 16 Oerlikons de 20 mm, il reçoit des radars. Le 22 décembre il est affecté aux forces navales de l'Extrême Orient, il quitte Toulon pour l'Indochine. Le Tourville sort de réserve pour des travaux semblables à ceux du Duquesne à Toulon, du 1er décembre 1944 au 17 novembre 1945, le mat arrière est débarqué et sa DCA est aussi renforcée par 8 canons de 40mm et 16 de 20 mm, et des radars.
DUQUESNE 1930 à Toulon




DUQUESNE 1949 caserne à Arzew


Le Duquesne arrive à Saigon le 26 janvier 1946. Le Tourville part lui aussi de Toulon pour l'Indochine où il arrive le 16 janvier 1946. ils participent au soutien des forces terrestres au Tonkin. Le 4 octobre 1946, le Duquesne quitte l'Indochine pour Toulon. Le 2 juillet 1946, le Tourville lui aussi rentre sur Toulon. Le 8 octobre 1946, le Tourville repart pour une deuxième campagne en Indochine, suivi le 22 décembre par le Duquesne. Le Tourville reste en Indochine jusqu'au 15 novembre 1947 ; il rentre à Toulon où il arrive le 11 décembre 1947, puis continue sur Brest qu'il atteint le 23 décembre 1947. Il est placé en réserve le 1er janvier 1948.

Le Duquesne est arrivé en Indochine le 17 janvier 1947, ou il reste jusqu'au 16 avril; il rentre alors à Toulon ou il arrive le 16 mai 1947. Le 1er septembre 1947, il est placé en réserve à Toulon. Le Duquesne est remorqué à Oran par le croiseur Gloire début 1948, il est affecté au Centre d'Instruction des opérations amphibies d'Arzew, comme caserne jusqu'au 2 juillet 1955, et est vendu pour la démolition le 27 juillet 1956.
Le Tourville en réserve à Brest, est caserne flottante pour les flottilles de la 2ém région maritime, il y sera successivement en compagnie du cuirassé Paris; du transport Ile d'Oléron, puis du cuirassé Richelieu; le 28 avril 1961, le Tourville est placé en réserve pré-condamnation le 8 mars 1962; il est acheté par le chantier de Brégaillon au fond de la rade de Toulon, le 15 janvier 1963, il part en remorque et arrive en février 1963, pour être démoli en cours d'année.


TOURVILLE 1933




TOURVILLE 1953 caserne à Brest



Les croiseurs lourds du type Suffren.
Contrairement aux Duquesne,les Suffren appartiennent chacun à une tranche navale différente, et possèdent tous des différences entre eux; ce ne sont donc pas des vrais sister-ships. Ils se différencient également des Duquesne par une ébauche de protection, qui sera d'ailleurs améliorée sur chaque bâtiment qui sont la aussi légèrement différents.
- Le Suffren appartient à la tranche 1925 ; il a été mis sur cale le 17 avril 1926 à l'arsenal de Brest; lancé le 3 mai 1927; et est entré en service le 1er janvier 1930
-Le Colbert appartient à la tranche 1926; il a été mis sur cale en juin 1927 à l'arsenal de Brest; lancé le 20 avril 1928; et est entré en service le 4 mars 1931
-Le Foch appartient à la tranche 1927; il a été mis sur cale en juin 1928 à l'arsenal de Brest; lancé le 24 avril 1929; et est entré en service le 15 septembre 1931
-Le Dupleix appartient à la tranche 1929; il a été mis sur cale en octobre 1929 à l'arsenal de Brest; lancé le 9 octobre 1930; et est entré en service le 20 juillet 1932.



Caractéristiques:
Suffren:
déplacement: 10 000 tw; 11 769 t normal; 13 135 tonnes en pleine charge
dimensions: longueur 194,20 m; largeur 19,36 m; tirant d'eau 6,33 m
Colbert:
déplacement: 10 000 tw; 11753 t normal: 13 109 tonnes en pleine charge
longueur 194,20 m; largeur 19,40 m; tirant d'eau 7,30 m
Foch:
déplacement: 10 000 tw; 11 290 t normal; 12 780 t en pleine charge
longueur 194,20 m; largeur 19,30 m; tirant d'eau 7,50 m
Dupleix:
déplacement: 10 000 tw; 11 290 t normal; 12 780 t en pleine charge
longueur 194 m; largeur 19,30 m; tirant d'eau 7,20 m.
puissance: 90 000 cv; vitesse 31 nœuds
machines: turbines à engrenages Rateau-Bretagne ; 10 chaudières Guyot ; 3 hélices
effectif: 30 officiers, 575 hommes
Armement: 8 canons de 203 mm modèle 1924
Suffren :8 canons de 75 mm(8affuts simples) modèle 1924
Colbert et Foch :8 canons de 90 mm(8 affuts simples) modèle 1926
Dupleix: 8 canons de 90 mm (4 affuts doubles)
8 canons de 37 mm
12 mitrailleuses
6 tubes lance torpilles
2 catapultes,2 avions (Suffren); 3 avions (Colbert;Foch et Dupleix)
protection:ceinture cuirassée de 50mm; tourelles 30mm Suffren Colbert
ceinture cuirassée de 60mm; tourelles 30mm Foch,Dupleix
SUFFREN 1932
Historique des Suffren


-Suffren
Le 1er mars 1929, le Suffren donne 31,82 nœuds; et le 13 juillet 1929 il atteint 32,51 nœuds à la puissance maximum de 100 089 cv.
En avril 1930, le Suffren quitte Brest pour Toulon où il arrive le 27 avril. Le 3 mai, il appareille pour Alger escortant le Duquesne battant pavillon du Président de la République Gaston Doumergue, participe à la revue navale à Alger pour les fêtes du centenaire de la conquête de l'Algérie. Le 1er octobre, il est chargé de la croisière de l'École d'application en remplacement du croiseur cuirassé Edgar Quinet qui s'est échoué et cassé en deux. En octobre 1931, il escorte le Duquesne qui emmène le Maréchal Pétain aux États-Unis pour la commémoration du 150eme anniversaire de la victoire de Yorktown par l'amiral De Grasse. En janvier 1932, le Suffren est affecté à l'escadre légère en Méditerranée. En 1934, il est en carénage et travaux à Lorient, jusqu'en novembre 1935. En 1936 il participe aux patrouilles sur les cotes espagnoles par suite de la guerre civile; puis est affecté à la division d'instruction. En 1939 il subit un grand carénage; le 26 juin il quitte Toulon pour l'Indochine ; le 24 juillet, il arrive à Saigon ou il se trouve lors de la déclaration de guerre. Il est intégré dans le dispositif britannique contre les raiders allemands, notamment, la recherche du cuirassé de poche Graf Spee, avec le croiseur HMS Kent; en mai 1940, il escorte un convoi de Colombo à Alexandrie; le 18 mai, il est affecté à la force X à Alexandrie, avec laquelle il sera immobilisé du 22 juin 1940 au 22 juin 1943, (pour plus d'informations voir le blog MDV); le 3 septembre 1943, le Suffren arrive à Dakar; la force X est dissoute; le Suffren aurait bien besoin d'un carénage après sa longue station à Alexandrie, et après le refus des américains de le moderniser; ses catapultes, hydravions, tubes lance torpilles et mat arrière sont débarqués; il reprend ses patrouilles en Atlantique central, jusqu'en juin 1944, ou la 1er division de croiseurs est dissoute; ses chaudières sont retubées lentement à Casablanca en fonction des disponibilités du port; il reprendra la mer le 21avril 1945; de juin à aout 1945, le Suffren est modernisé ; les 75 mm sont regroupés à l'arrière, 8 affuts simples de 40 mm, et 20 de 20 mm sont installés; les blocs passerelles avant et arrière sont modifiés pour recevoir la DCA, et un mat gaule est ajouté derrière le tripode, pour supporter des radars.

SUFFREN 1945
Le 29 juin, départ de Toulon pour Diégo Suarez, Colombo et retour à Toulon, le 26 aout; le 12 septembre, le Suffren repart pour l'Indochine et rentre à Toulon le 21 novembre; le 9 février 1946, nouveau départ pour l'Indochine; il tire 69 coups de 203 mm sur la batterie tenue par des vietnamiens sur l'ile de Cat-Ba pour la museler, de décembre 1946 à février 1947, le Suffren tire encore 92 coups de 203 mm, dans le secteur de Tourane; il appareille pour la France, le 18 février 1947, arborant la marque du vice-amiral Auboyneau, il arrive à Toulon le 24 mars 1947; le 1er octobre 1947, il est désarmé et placé en réserve; il sert de bâtiment base pour les écoles à l'angle Robert à l'entrée de l'arsenal, ou il restera jusqu'en 1971; lui tiendront compagnie durant cette période: le croiseur Emile Bertin et le cuirassé Lorraine de 1949 à 1952; le croiseur Montcalm remplace l'Emile bertin en 1959; en 1961 le cuirassé Jean Bart est placé à tribord; le Suffren perd ses canons de 203 mm en 1956 ; le 1er janvier 1963, il prend le nom d'Océan; le nom de Suffren ayant été donné à une frégate lance-missiles; en 1967 il devient le doyen des bâtiments à flot; en 1971 il quitte l'angle Robert pour l'intérieur de l'arsenal, il est condamné le 24 mars 1972, et conduit à Brégaillon, le cimetière naval au fond de la rade de Toulon; il est mis en vente le 5 novembre 1975, et quitte définitivement Toulon le 22 février 1976, pour être démoli dans un chantier espagnol, après 51 ans d'existence.




-Colbert
Le 5 septembre 1929, le Colbert donne 31,72 nœuds, et le 20 septembre 1929, il atteint 33,012 nœuds, à la puissance maximum de 105 722 cv.
Le 10 avril 1931, le Président de la République, M. Gaston Doumergue prend passage à bord du Colbert, pour un voyage en Tunisie, il débarque à Bizerte pour se rendre à Tunis. Le 20 juin 1933, les croiseurs Foch, Colbert, Tourville et Suffren, font escale à Barcelone. Entre le 1er novembre 1933 et le 1er mars 1934, le Colbert est en travaux à Toulon. Le 10 octobre 1934, les croiseurs Colbert et Duquesne escortent le destroyer Dubrovnik, ramenant la dépouille du roi Alexandre 1er de Yougoslavie, assassiné à Marseille. Le Colbert entre en travaux et gagne Lorient d'octobre 1935 au 15 janvier 1936, ou il est de retour à Toulon; il fait escale à Villefranche; puis en Afrique du Nord; il patrouille sur les cotes d'Espagne par suite de la guerre civile du 3 septembre 1936 au 2 janvier 1937, le Colbert fait une escale à Barcelone. La 1er DL composée de l'Algérie; du Foch et du Colbert fait diverses escales dans les ports de Méditerranée; en mai ils rejoignent Brest, et retournent en Méditerranée en juin. Du 15 aout au 15 octobre, le Colbert est en grand carénage; puis retour en escadre en Méditerranée. En1938, il effectue une croisière en Méditerranée orientale jusqu'au 1er juillet. Le 1er janvier 1939; départ de Toulon pour la Corse; du 1er février au 14 avril grand carénage; les entrainements se poursuivent jusqu'à fin novembre; le pays étant maintenant en guerre; le Colbert effectue des missions de surveillance de la navigation commerciale, jusqu'à la fin de l'année. Début 1940 le croiseur Colbert est affecté à la force Y crée à Dakar, le 12 avril il retourne en Méditerranée; suite au bombardement de Toulon par l'aviation italienne, le 13 juin 1940; une opération de représailles sur Vado et Gênes sur les cotes italienne est organisée; le Colbert bombarde Gênes le 14 juin, puis rentre à Toulon, ou il se trouve lors de la signature de l'armistice, le 8 aout, carénage; en octobre le Colbert est désarmé et mis en gardiennage. Le 1er janvier 1941, il reprend du service; le 12 aout le mat arrière est supprimé. En 1942 modernisation du Colbert; installation d'une pergola, pour supporter une DCA, à la place du tripode arrière; on installe des radars de conception française que le Colbert et avec le Strasbourg, l'un des premiers navires français à être dotés. Le 27 novembre 1942, c'est le sabordage de la flotte stationnée à Toulon, le Colbert est sabordé aux appontement de Milhaud; il explose et brule de bout en bout, et n'est pas récupérable. En 1943 une tentative de renflouement pour dégager le poste ne donne pas de résultat; l'épave est endommagée par les bombardements alliés. En 1946 reprise du renflouement, la partie arrière se casse et reste au fond; en 1948 ce qui reste du Colbert est démoli sous l'eau.

COLBERT 1933



COLBERT 27 novembre 1942 sabordé et incendié à Toulon





-Foch
Le croiseur du programme 1927 aurait du s'appeler Louvois; lorsque le Maréchal Foch, héros militaire de la première guerre mondiale décède le 20 mars 1929; le nom de Foch est donné au croiseur alors sur cale. Le Foch entre en service le 15 septembre 1931.
En 1932, le Foch est navire amiral de l'escadre légère; il effectue des exercices sur les cotes de Provence; croisière en Méditerranée orientale; mais annulation des festivités prévues par suite du deuil faisant suite à l'assassinat du Président Paul Doumer.
En 1933 il appartient à la 3ém division légère; le 20 juin il fait escale à Barcelone.
En 1934, la 1er division légère effectue des exercices en Méditerranée; et se rend à Brest en mai; la 3ém division légère appareille le 15 novembre pour une première sortie d'escadre avec l'Algérie, nouveau navire amiral de l'escadre de Toulon. Le 22 novembre le Foch mouille à Golfe Juan.
Du 15 au 25 janvier 1935, première sortie de l'année; sortie d'entrainement le 25 mars; le 1er juin il est en escale à Bone; sortie d'entrainement le 26 octobre.
Le 21 février 1936, escale à Golfe Juan.
Du 1er février au 10 février 1937, le Foch est navire amiral, pendant le carénage de l'Algérie.
FOCH 1933



FOCH 27 novembre 1942 coulé lors du sabordage à Toulon


En 1937 la 1er division légère prend le nom d'escadre de Méditerranée; du 12 au 16 mars il se rend à Marseille; du 11 au 15 juin à Lisbonne; puis Alger du 22 au 29 juin, et retour à Toulon le 30 juin; le 3 septembre l'escadre devient la 1er DC.
Le 26 février 1938, escale en rade de Villefranche; le 11 mai il appareille avec l'escadre pour une croisière en Méditerranée orientale; retour à Toulon le 1er juillet.
Du 20 au 30 janvier 1939, il est à Casablanca; puis escale à Gibraltar, Oran; Bizerte et retour à Toulon. Du 6 au 10 mars escales en Corse.
Le 9 mai 1939, sortie pour exercice; du 19 au 28 juillet, sortie sur les cotes de Provence; nouvelle sortie du 7 au 12 aout; le 28 aout, la flotte de Méditerranée devient forces de haute mer à Toulon; le Foch appareille le 31 aout, pour escorter un convoi; le 2septembre il appareille de Toulon pour Mers el Kébir; retour à Toulon le 19 septembre; Le 13 novembre 1939, le Foch intègre la force X à Dakar puis retour à la 3ém escadre à Toulon; 14 juin il participe à l'opération de bombardement de Vado sur la cote italienne. Le 4 juillet 1940, il appareille de Toulon pour Alger; de brèves sorties peu nombreuses sont effectuées jusqu'à la fin de l'année 1940, faute de combustible. Du 18 au 20 février 1941, il appareille pour les Salins, du 28 au 30 avril et du 15 au 19 juillet; le 4 octobre 1941 le Foch est mis en gardiennage. Le 27 novembre 1942, la flotte se saborde à Toulon. Le Foch est coulé dans la darse de Castigneau; il n'est pas incendié, néanmoins les destructions effectuées le rendent irrécupérable; il est renfloué le 16 avril 1943; après un court séjour à Milhaud, il est conduit à La Seyne, ou il est démoli, après récupération du matériel utilisable.



-Dupleix
Le Dupleix entre en service le 20 juillet 1932.
En 1933, il est affecté à la 1er escadre, 1er division légère; en 1934 celle ci effectue des exercices en Méditerranée; puis à la 3ém division légère; le 1er novembre la 1er division légère est réorganisée.
Du 15 au 25 janvier 1935, première sortie de l'année; du 27 février au 15 mars, exercices sur les cotes corses; sortie d'entrainement le 25 mars. Du 8 au 14 mai 1935, escale à Naples; le 26 octobre sortie d'entrainement.
Du 20 au 26 février 1936, il est en rade de Villefranche pour le carnaval de Nice.
Le 15 novembre 1936, le Dupleix devient navire amiral, le temps de l'indisponibilité de l'Algérie pour carénage. Le 1er février 1937, le Dupleix entre en carénage jusqu'au 3 septembre 1937; au retour en escadre, il est affecté à la 1er DC; le 19 octobre il appareille pour entrainement.
Le 20 novembre, le Dupleix porte le pavillon de l'amiral Abrial, par suite de l'indisponibilité de l'Algérie, jusqu'au 1er avril 1938.
Le 26 février 1938, il est en rade de Villefranche; le 11mai, il appareille avec l'escadre pour une croisière en Méditerranée orientale; retour à Toulon le 1er juillet. Du 20 au 23 septembre, il mouille à Cavalaire.
Le 31 mai 1939, sortie de l'escadre sur les cotes provençales.
Du 20 au 30 janvier 1939, il est à Casablanca; puis escale à Gibraltar; Oran; Bizerte et retour à Toulon. Du 6 au 10 mars, il fait escale en Corse.
Du 5 au 7 juillet, les croiseurs font une école à feu groupée; tir des 203 mm sur cibles; le 28 aout la flotte de Méditerranée devient forces de haute mer; le 2 septembre le Dupleix appareille de Toulon pour Mers el Kébir; retour à Toulon le 19 septembre; en avril 1940 il appartient à la 3ém escadre à Toulon.
Le 7 octobre 1939, le Dupleix fait partie de la force X à Dakar chargée de poursuivre d'éventuels corsaires allemands; le 14 juin suite au bombardement de Toulon par l'aviation italienne, le Dupleix et le Colbert participent à l'opération Vado sur les cotes italiennes et bombardent Gênes.
A compter du 25 juin 1940, entrée en vigueur de l'armistice; les sorties sont de plus en plus brèves, d'une part par suite des autorisations de la commission d'armistice; mais aussi par manque de combustible pour les navires.
Du 1er janvier 1941 au 4 octobre 1941; le Dupleix est en gardiennage; il ressort aux Salins du 21 au 24 octobre; du 6 au 13 février 1942, sortie aux Salins également du 24 au 30 aout 1942.
Il y a très peu de sorties en 1942, par suite du manque de combustible.
DUPLEIX 1934


DUPLEIX en feu le 27 novembre 1942 à Toulon

Le 27 novembre 1942, sabordage à Toulon de la flotte. Le Dupleix est dans la darse Missiessy; il est incendié; il est jugé irrécupérable. Les superstructures sont démolies; la coque est renflouée le 3 juillet 1943; le bâtiment qui n'est plus qu'un ponton est accosté à l'appontement de Milhaud; les allemands récupèrent des équipements; la coque du Dupleix est touchée par le bombardement du 11mars 1944; il finit par couler, la démolition sous marine sera achevée en 1951.


Le croiseur lourd Algérie.
Le croiseur Algérie est seul de son type; la conception de l'Algérie est très différente de celle de ses prédécesseurs; la forme de la coque est repensée. Pour pouvoir améliorer de manière importante la protection; mais aussi l'armement secondaire, sans réduction de la vitesse par rapport aux Suffren, tout en conservant le même déplacement de 10 000 tw; il a fallu rechercher des gains de poids: il n'y a plus de teugue, la coque est "flush deck"; la surchauffe permet aussi de gagner du poids sur l'appareil propulsif; il a quatre lignes d'arbres au lieu de 3 sur les Suffren, ce qui améliore le rendement des hélices, (absence de cavitation à grande vitesse) , le bâtiment est moins long et plus large, il y a un important allégement de la coque grâce à la soudure. La protection est très renforcée; une ceinture cuirassée remplace le caisson des Suffren.
La silhouette est aussi très différente, une seule cheminée, et une tour qui remplace le tripode habituel.



- L'Algérie appartient à la tranche 1930, ( il est nommé Algérie parce que cette année la, est fêté avec fastes le centenaire de la conquête de l'Algérie); il a été mis sur cale le 19 mars 1931 à l'arsenal de Brest; lancé le 21 mai 1932; il est entré en service le 5 septembre 1934.
Caractéristiques de l'Algérie.
déplacement: 10 000 tw; 10 950 t normal; 13677 t en pleine charge
dimensions: longueur 186,20 m; largeur 20 m; tirant d'eau:6,14 m
puissance: 84 000 cv; vitesse 31noeuds; rayon d'action 5 500 miles à 15 nœuds
machines: turbines à engrenages Rateau-Bretagne; 5 chaudières indret timbrées à 27 kg/cm2 surchauffe à 325°; 4 hélices supra-divergentes de 3,60 m
effectif: 616 hommes
Armement: 8 canons de 203mm modèle 1924
12 canons de 100 mm modèle 1930, en 6 affuts doubles
8 canons de 37 mm
6 tubes lance torpilles de 550 mm
1 catapulte, 2 avions
protection: ceinture cuirassée de 110 mm; pont blindé de 80 mm; tourelles et blockhaus 100 mm.


Historique de l'Algérie.
Le 22 janvier 1934, l'Algérie effectue ses essais officiels, il atteint 31,707 nœuds pendant six heures en développant une puissance de 85 190 cv, le 2 février il atteint la vitesse de 33 nœuds pour un puissance maximum de 95 700 cv.
Le 8 octobre 1934; à peine entré en service l'Algérie quitte Brest pour Toulon; ou il devient navire amiral de l'escadre basée sur Toulon; il est également navire amiral de la 1er DL qui comporte les croiseurs Colbert et Dupleix; jusqu'à la guerre l'activité de l'Algérie va comporter des petites sorties individuelles, pour essais ou entrainement, et surtout des sorties de groupe, en division ou en escadre, en général, pour des exercices en Méditerranée occidentale, souvent entre la Corse et la Provence, avec de nombreux mouillages sur la cote.
D'autre part, du 6 au 8 février 1935, l'Algérie fait escale à Malte. Du 8 au 14 mai, l'escadre fait escale à Naples; et ensuite à Kotor en Yougoslavie, puis à Venise et retour à Mers el Kébir, exercices avec l'escadre de Brest; les deux escadres rallient Brest le 16 juin, l'Algérie rentre en Méditerranée le 4 juillet, après une escale à Oran, l'escadre de Méditerranée conduite par l'Algérie rentre à Toulon le 12 juillet. L'Algérie est en carénage du 13 aout au 16 octobre 1935. Du 29 février au 3 mars 1936, les croiseurs sont en escale à Ajaccio. Le10 juillet 1936 un abordage sans gravité entre l'Algérie et le Colbert écorne un peu l'avant de l'Algérie entre les deux écubiers. Il entre en carénage du 3 aout 1936 au 8 février 1937; le 10 il reçoit la marque de l'amiral Abrial; l'escadre gagne l'Atlantique et participe à une revue navale au large de Brest le 27 mai 1937, il est intégré le 29 mai aux forces de Haute Mer, réunion des escadres de l'Atlantique et de la Méditerranée, le 8 juin les FHM sont dissoutes; chaque escadre regagne sa base, l'Algérie fait escale à Lisbonne; Oran; Alger, et rentre à Toulon. Carénage du 17 aout au 8 septembre, puis du 22 novembre 1937 au 15 mars 1938. Le 11 mai 1938 croisière en Méditerranée orientale; Alexandrie; Port Saïd et Beyrouth; Phalère; Navarin; Bizerte et retour à Toulon. Nouveau carénage du 4 novembre 1938 au 15 janvier 1939. Début 1939; escale à Casablanca; à Gibraltar; Oran; Bizerte et retour à Toulon le 2 mars.
Du 5 au 7 juillet, école à feu avec le Dupleix et le Colbert. Le 27 aout 1939, les forces navales prennent l'organisation de temps de guerre. Le 31 aout escorte d'un convoi vers la Corse pour faire face à une menace italienne. Le 7 octobre, le croiseur Algérie est intégré à la force X basée à Dakar, chargée de faire la chasse aux corsaires allemands; la force X intercepte le cargo allemand Santa Fe; l'Algérie rentre à Toulon le 26 novembre, et entre en carénage du 1er décembre au 1février 1940, le 10 mars 1940, l'Algérie et le Bretagne effectuent un transport d'or vers le Canada, et rentrent sur Toulon le 10 avril. Suite à l'entrée en guerre de l'Italie et au bombardement de Toulon, la 3ém escadre bombarde Vado et Gênes; l'Algérie tire sur les réservoirs à combustible de Vado, l'escadre rentre à Toulon le 14 juin. Lors de l'entrée en vigueur de l'armistice, l'Algérie est à Toulon. Les Forces de Haute Mer sont constituées à Toulon le 25 septembre 1940, sous le commandement de l'amiral de Laborde sur le cuirassé Strasbourg; les FHM vont prendre la mer pour des exercices de plus en plus espacés, faute de combustible. Grand carénage du 2 mai à juillet 1941, qui comportent entre autres des travaux d'installation d'une DCA renforcée et suppression du mat arrière; nouveau carénage du 30 avril au 25 juillet 1942, pour retubage des chaudières. Le 27 novembre 1942, l'amiral de Laborde donne l'ordre du sabordage de la flotte de Toulon pour ne pas tomber aux mains des allemands qui ont envahi la zone sud. L'Algérie est aux appontements de Milhaud; il est incendié, les machines et canons sont sabotés, l'Algérie brulera pendant 20 jours; il est irrécupérable, il est néanmoins renfloué pour libérer le poste, les superstructures sont démolies, et l'acier envoyé en Allemagne, la coque est remise à flot le 19 aout 1943, elle est remorquée à Bregaillon au fond de la rade, l'étanchéité n'étant pas bonne, il s'échoue, il est endommagé lors des bombardements du 7 mars 1944, il coule à Brégaillon, il est renfloué en 1949, l'épave est condamnée en 1955 et démolie en 1956.

ALGERIE en 1934 lors de son entrée en service

ALGERIE en 1942 juste avant son sabordage




ALGERIE incendié à Toulon le 27 novembre 1942
Avec l'Algérie se termine l'histoire des croiseurs lourds français. Un projet est bien présenté le 12 mai 1939, d'une version améliorée de l'Algérie pour remplacer les Duguay-Trouin. Ce projet évolue encore en avril 1940, il aurait dû donner des navires de 14 470 tonnes; 120 000 cv; 33 nœuds ; 202 mètres de longueur; 9 canons de 203 mm et 12 canons de 100 mm.Hélas par suite des événements, la construction ne sera pas commencée.

L'évolution des croiseurs de 10 000 tonnes français montrant la part respective de la coque, de la protection, de l'appareil propulsif et de l'armement, dans le devis de poids des croiseurs lourds .



Le tableau récapitulatif ci dessus permet de constater l'évolution constante des croiseurs lourds français ; l'évolution est trés marquée pour l'Algérie ou des avancées technologiques permettent un gain de poids important; sur la coque, par suite du développement de la soudure; et sur l'appareil moteur par suite de la surchauffe, qui améliore considérablement le rendement; le gain de poids réalisé permettant d'améliorer la protection.

Alain
(Toutes les photos de cet article provienent de la collection d'Alain V)





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Ni nippons, ni à Wakkanai mais français à Beyrouth !!

Dans un précédent article sur le port de Wakkanai, le plus septentrional du Japon, nous avions inclus cette photo:

avec pour légende "quand la flotte nipponne faisait escale dans le port". Nos lecteurs ont immédiatement réagi à cette grossière erreur. Voici le texte du premier message:

"Bonsoir à vous, En vous remerciant pour ces articles et liens toujours fort intéressants. Toutefois dans celui-ci je pense que la photo 2 relative à la flotte nipponne est incorrecte !!!!! Je pense qu’il s’agit de deux contre-torpilleurs français à 4 cheminées. Silhouettes typiques et pavillons tricolore de poupe !!!! Sans doute une erreur copier/coller !!! Cordialement
Gérard F.
ce que venait confirmer notre ami Alain par deux messages
vendredi 1 octobre 2010 12:04:00
"La deuxième photo ne représente pas la flotte nipponne mais deux contre-torpilleurs français du type Guépard. Etes-vous sûr de la localisation de cette photo? D'après la marque de coque que je n'arrive pas à déchiffrer complètement, elle daterait de la période 1939/1940. samedi 2 octobre 2010 10:20:00 Alain a dit… "Il me semble que la marque de coque est X31 il s'agirait dans ce cas du Guépard lui-même; la photo ressemble étrangement à une prise lors d' une escale à Beyrouth effectuée par ce navire. Alain.

Nous en avons pris bonne note et retiré cette photo de l'article incriminé. Veuillez nous excuser de cette bourde et merci de votre vigilance.
Merci aussi à nos plus de 150000 visiteurs depuis mars 2008 (près de 11000 pages vues par mois en moyenne). Si les visiteurs français sont très majoritaires, bon nombre d'étrangers fréquentent notre blog. Des francophones principalement (dans l'ordre Canada, Belgique et Suisse) mais les Etats-Unis se glissent dans ce groupe à la seconde place. Viennent ensuite Allemagne, Italie, Royaume-Unis, Algérie, Espagne…

Ni nippons, ni à Wakkanai mais français à Beyrouth !!

Dans un précédent article sur le port de Wakkanai, le plus septentrional du Japon, nous avions inclus cette photo:

avec pour légende "quand la flotte nipponne faisait escale dans le port". Nos lecteurs ont immédiatement réagi à cette grossière erreur. Voici le texte du premier message:

"Bonsoir à vous, En vous remerciant pour ces articles et liens toujours fort intéressants. Toutefois dans celui-ci je pense que la photo 2 relative à la flotte nipponne est incorrecte !!!!! Je pense qu’il s’agit de deux contre-torpilleurs français à 4 cheminées. Silhouettes typiques et pavillons tricolore de poupe !!!! Sans doute une erreur copier/coller !!! Cordialement
Gérard F.
ce que venait confirmer notre ami Alain par deux messages
vendredi 1 octobre 2010 12:04:00
"La deuxième photo ne représente pas la flotte nipponne mais deux contre-torpilleurs français du type Guépard. Etes-vous sûr de la localisation de cette photo? D'après la marque de coque que je n'arrive pas à déchiffrer complètement, elle daterait de la période 1939/1940. samedi 2 octobre 2010 10:20:00 Alain a dit… "Il me semble que la marque de coque est X31 il s'agirait dans ce cas du Guépard lui-même; la photo ressemble étrangement à une prise lors d' une escale à Beyrouth effectuée par ce navire. Alain.

Nous en avons pris bonne note et retiré cette photo de l'article incriminé. Veuillez nous excuser de cette bourde et merci de votre vigilance.
Merci aussi à nos plus de 150000 visiteurs depuis mars 2008 (près de 11000 pages vues par mois en moyenne). Si les visiteurs français sont très majoritaires, bon nombre d'étrangers fréquentent notre blog. Des francophones principalement (dans l'ordre Canada, Belgique et Suisse) mais les Etats-Unis se glissent dans ce groupe à la seconde place. Viennent ensuite Allemagne, Italie, Royaume-Unis, Algérie, Espagne…