mercredi 10 novembre 2010

1936 Navires à Landevennec

Landévennec en 1936 (collection Alain V)

Il est des périodes ou, de nouvelles générations de navires remplaçant les anciennes, il faut faire de la place dans les ports de guerre. D'autre part, lorsque beaucoup de navires entrent en service en peu de temps, il est nécessaire de désarmer les navires les plus anciens pour libérer des marins, pour former des équipages pour les nouvelles unités, sans gonfler de manière démesurée les effectifs de la marine.
En 1936, un grand nombre de constructions neuves issues du plan naval remplacent les navires des programmes d'avant la Première Guerre mondiale, ceux incorporés au cours de celle-ci, et ceux cédés par les Allemands au titre des réparations à l'issue du conflit et qui arrivent à bout de bord en même temps, d'où l'affluence de vieilles coques sur le site de Landévennec, (pour l'historique du site de Landévennec voir le blog Adhémar).
Sur la photo de Landévennec prise à cette époque; on distingue entre autres, en partant du premier plan; l'avant du cuirassé Diderot du type Danton déclassé en 1936, contre son bord un aviso, puis deux torpilleurs du type Arabe construits en 1917 au japon, ensuite le croiseur Strasbourg ex Regensburg allemand incorporé en 1920, au titre des réparations et déclassé en 1936, avec trois torpilleurs du type Arabe à couple, devant lui, dans le virage, le croiseur cuirassé Waldeck Rousseau désarmé lui aussi en 1936, puis le cuirassé Voltaire du type Danton désarmé en 1935, ensuite un croiseur cuirassé, et enfin le croiseur Metz ex-Konigsberg allemand incorporé lui aussi en 1920. Ainsi que quantité d'autres qu'il n'est pas possible d'identifier, dont des avisos et des sous-marins.
Les premiers à disparaître seront les torpilleurs du type Arabe démolis en 1936/37 ainsi que le croiseur Metz; le cuirassé Voltaire sera amené en 1936 devant la presqu'ile de Rhuys dans le Morbihan et échoué sur le plateau de la Recherche pour servir de cible aux exercices de tir de la marine. En 1948, ce qui en restait sera démoli sur place. Le cuirassé Diderot sera démoli en 1938 à Brest.
Le croiseur Strasbourg sera amené à Lorient en 1939 et sera coulé par les Allemands devant la base sous-marine qu'ils construisent à Keroman en 1940, avec des mâts supportant des filets pour protéger les U- boots d'une éventuelle attaque. Les restes de ce navire sont encore visibles de nos jours devant la base. Enfin le croiseur cuirassé Waldeck Rousseau, restera à Landévennec jusqu'à la guerre et il sera démoli au cours de celle-ci, en 1944.

Alain

1936 Navires à Landevennec

Landévennec en 1936 (collection Alain V)

Il est des périodes ou, de nouvelles générations de navires remplaçant les anciennes, il faut faire de la place dans les ports de guerre. D'autre part, lorsque beaucoup de navires entrent en service en peu de temps, il est nécessaire de désarmer les navires les plus anciens pour libérer des marins, pour former des équipages pour les nouvelles unités, sans gonfler de manière démesurée les effectifs de la marine.
En 1936, un grand nombre de constructions neuves issues du plan naval remplacent les navires des programmes d'avant la Première Guerre mondiale, ceux incorporés au cours de celle-ci, et ceux cédés par les Allemands au titre des réparations à l'issue du conflit et qui arrivent à bout de bord en même temps, d'où l'affluence de vieilles coques sur le site de Landévennec, (pour l'historique du site de Landévennec voir le blog Adhémar).
Sur la photo de Landévennec prise à cette époque; on distingue entre autres, en partant du premier plan; l'avant du cuirassé Diderot du type Danton déclassé en 1936, contre son bord un aviso, puis deux torpilleurs du type Arabe construits en 1917 au japon, ensuite le croiseur Strasbourg ex Regensburg allemand incorporé en 1920, au titre des réparations et déclassé en 1936, avec trois torpilleurs du type Arabe à couple, devant lui, dans le virage, le croiseur cuirassé Waldeck Rousseau désarmé lui aussi en 1936, puis le cuirassé Voltaire du type Danton désarmé en 1935, ensuite un croiseur cuirassé, et enfin le croiseur Metz ex-Konigsberg allemand incorporé lui aussi en 1920. Ainsi que quantité d'autres qu'il n'est pas possible d'identifier, dont des avisos et des sous-marins.
Les premiers à disparaître seront les torpilleurs du type Arabe démolis en 1936/37 ainsi que le croiseur Metz; le cuirassé Voltaire sera amené en 1936 devant la presqu'ile de Rhuys dans le Morbihan et échoué sur le plateau de la Recherche pour servir de cible aux exercices de tir de la marine. En 1948, ce qui en restait sera démoli sur place. Le cuirassé Diderot sera démoli en 1938 à Brest.
Le croiseur Strasbourg sera amené à Lorient en 1939 et sera coulé par les Allemands devant la base sous-marine qu'ils construisent à Keroman en 1940, avec des mâts supportant des filets pour protéger les U- boots d'une éventuelle attaque. Les restes de ce navire sont encore visibles de nos jours devant la base. Enfin le croiseur cuirassé Waldeck Rousseau, restera à Landévennec jusqu'à la guerre et il sera démoli au cours de celle-ci, en 1944.

Alain

10 novembre 1975 : naufrage du Edmund Fitzgerald

Les navires des grands lacs nord-américains sont rarement évoqués en Europe où ils sont principalement connus pour leur silhouette jugée particulière en raison de la présence du château avant. Ils constituent une flotte commerciale importante et ont largement contribué à l'économie sidérurgique de la région industrielle des lacs.

Le minéralier Edmund Fitzgerald a été construit par Great Lakes Engineering Works à Ecorse (Michigan). Sa construction a commencé le 7 août 1957 et le navire est lancé le 7 juin 1958. Livré le 22 septembre 1958 à son armateur, la Northwestern Mutual Life Insurance Company (de Milwaukee), il est immédiatement loué à Columbia Transportation Division, Oglebay Norton Company, Cleveland pour laquelle il navigue tout au long de sa carrière.

C'est un gros bâtiment qui atteint les dimensions maximales d'un "laker". Avec ses 711,2 pieds de long, ses 75,1 pieds de large (soit environ 217 mètres et 23 mètres), il est alors le plus grand navire des lacs.



Pour ce qui va être son dernier voyage, il emporte 26 000 tonnes de taconite (minerai à faible teneur en fer) de Superior (Wisconsin) qu'il quitte le 9 novembre 1975 vers Detroit. Lors de sa descente du lac Supérieur (en fait une remontée vers le nord-ouest), il rencontre, après quelques heures de navigation, une importante tempête. La nuit est agitée et le commandant fait état par radio de ses difficultés de navigation, précisant même qu'il s'agit de la pire tempête qu'il ait jamais rencontrée. Son navire embarque de l'eau et développe une gîte sur bâbord en raison de troubles de fonctionnement des pompes. Aux premières heures du 10 novembre, le navire coule à environ 17 miles de la baie de Whitefish (extrémité est du lac Supérieur). L'ensemble de l'équipage (29 personnes) commandé par le capitaine Ernest M. McSorley trouvera la mort dans la catastrophe.

L'US Coast Guard retrouvera l'épave sectionnée en deux parties distantes d'une cinquantaine de mètres. Les conclusions des enquêtes sur la cause du naufrage divergeront, certains évoquant des panneaux de cale rompus par les retombées des vagues particulièrement importantes cette nuit-là et d'un déficit d'étanchéité des cales, d'autres une ouverture de la coque lors d'un raclement du fond du lac lors du passage entre Caribou et les îles Michipicoten (au nord du lac Supérieur).


Voici la dernière photo connue de Edmund Fitzgerald prise le 26 octobre 1975 lors d'un déchargement au quai de la Great Lakes Steel, sur la rivière Detroit.

La perte du plus grand navire des lacs est restée dans les mémoires locales et fait l'objet de plusieurs publications. Sont particulièrement intéressants les sites relatant sa construction et celui de la Marine Historical Society of Detroit auquel nous avons emprunté les clichés de cet article.
All pictures from Marine Historical Society of Detroit.





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