lundi 14 mars 2011

Le Henri IV, cuirassé ou garde-côte cuirassé


Henri IV vu de l'arrière montrant la tourelle de retraite et la plage arrière particulièrement basse.



Henri IV en route, la plage arrière est pratiquement sous l'eau.



Henri IV dans l'arsenal de Cherbourg. Ici, il est abusivement nommé croiseur cuirassé. 

(photos collection Alain V)


Le Henri IV est parfois nommé cuirassé d'escadre, garde-côte cuirassé ou cuirassé garde-côte… c'est dire la difficulté pour situer ce navire, le plus grand et aussi le dernier garde-côte cuirassé construit en France.
Le Henri IV a été construit sur les plans de l’ingénieur du génie maritime Emile Bertin, directeur des constructions navales depuis 1896, et selon ses conceptions. Ce navire original, dans sa silhouette, se distinguait par une très grande stabilité latérale, par contre sa plage arrière est pratiquement sous les eaux.

Le Henri IV est mis sur cale à Cherbourg le 15 juillet 1897. Il est lancé le 23 août 1899. Terminé en 1902, il est en essais le 19 février 1903 et entre en service le 21 septembre 1903.
Il est affecté à l'Escadre du Nord à son entrée en service. En janvier 1907, il est placé en réserve à Cherbourg. Reclassé cuirassé d'escadre en 1909, il est affecté à la Division navale de Tunisie, et rallie Bizerte.
Le 13 décembre 1909, il éperonne le contre-torpilleur Dard et lui tranche l'avant jusqu'à la passerelle.
Du 11 janvier 1913 au 1er mars 1915, il est en refonte à Bizerte. Le 22 mars 1915, il est envoyé aux Dardanelles, après être passé par Port Saïd, il participe aux opérations de soutien du débarquement à Gallipoli. Le 14 mai 1915, il est affecté à la 2e division de la 4e escadre, en compagnie du cuirassé Saint Louis. Le 18 avril 1916, cette division prend le nom de Division d'Orient.
Le 7 août 1917, il devient bâtiment-base des transports à Tarente, une partie de son armement est débarquée pour être utilisée à terre.
Le 10 août 1918, il rentre à Bizerte ou il est placé en réserve. Il est affecté à la division des écoles le 20 septembre 1919.
En 1920 il est école de TSF à Toulon. Il est rayé le 15 janvier 1921, et vendu le 22 juin 1921 à la démolition.
Caractéristiques: déplacement 9 000 tonnes dimensions: L. 108 m; l. 22,2 m; tirant d'eau 7,5 m
machines à triple expansions; puissance 11500 cv;12 chaudières Niclausse;3 hélices; vitesse 17,5 nœuds
protection: ceinture cuirassée de 280 mm, pont blindé de 80 mm.
Armement: 2 canons de 274mm, (en tourelles aux extrémités), 7 canons de 138 mm, (6 en casemates+ 1 tourelle en retraite), 12 x 47 mm, 2 tubes lance-torpilles sous-marins
Equipage 460 h.
Alain

Chambord, tanker de 33000 tonnes de la sté des pétroles BP

Chambord, tanker de 33000 tonnes de la sté des pétroles BP. Collection agence Adhémar

La transformation du plus grand pétrolier du monde, le Jahre Viking (564 700 Tpl) en stockeur flottant pour le compte de Maersk Oil est l’occasion de rappeler à nos lecteurs que plusieurs grands pétroliers français construits entre 1960 et 1975 sont aujourd’hui utilisés comme stockeurs flottants un peu partout autour du globe. Ainsi Chambord, de la société maritime des pétroles BP a connu un destin moins chanceux que ses anciens compagnons de long cours. Construit par les Ateliers et chantiers de France à Dunkerque en 1955 pour BP. Il est cédé, en 1972, à la Bayazi Shipping and Contracting Co et converti en stockeur flottant dans les chantiers de Viktor Lenac à Rijeka (Croatie). Nous avons depuis perdu sa trace. Selon certaines informations, l’ex-Chambord aurait été détruit dans le Golfe Persique pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988) mais rien n’est moins sûr.
D'après Charles-Henri Mercier dans Jeune marine.