mercredi 6 avril 2011

6 décembre 1917 : l'explosion du Mont Blanc à Halifax

Nous sommes en décembre 1917 : le monde est en guerre, l'Amérique du Nord est libre et fait office de fournisseur pour les armées combattantes d'outre Atlantique. En hiver, le port canadien d'Halifax, en Nouvelle-Écosse, est libre de glace. Ce sont là deux raisons qui expliquent l'intensité du trafic portuaire de cette fin d'année. À cause de la guerre et de la menace que font régner les sous-marins allemands, un filet est tendu chaque soir à l'entrée du port.

À l'aube du jeudi 6 décembre 1917, le Mont Blanc, un navire français, attend depuis la veille au soir de pouvoir pénétrer dans le port. Arrivant de New York pour se joindre à un convoi en partance pour l'Europe, il s'est présenté trop tard la veille au soir ; le filet était déjà tendu et il a dû patienter toute la nuit. Dans ses cales se trouvent plusieurs milliers de tonnes de produits destinés à la fabrication de munitions (dont de l'acide picrique, du TNT et de la nitrocellulose) ; des fûts de benzène sont stockés en différents endroits du navire. De l'autre côté du filet, à l'intérieur du port, l'Imo attend pour sortir. C'est un navire norvégien qui doit, lui, aller à New York y charger des denrées diverses à acheminer vers la Belgique.
À la suite de manœuvres désordonnées effectuées pour sortir rapidement du port, l'Imo vint percuter le navire français. Il est 9 heures du matin. La conséquence du choc est immédiate : le benzène s'enflamme et se répand à l'intérieur du navire, gagnant rapidement les cales pleines de produits hautement explosifs. Les explosions se succèdent rapidement à bord du Mont Blanc qui commence à dériver. L'équipage ne peut lutter et, réparti dans deux canots, abandonne le navire qui commence à dériver. Mais un seul d'entre eux survivra.
Vingt minutes après la collision, une explosion d'une exceptionnelle intensité retentit sur le port, la ville et la région. Une boule de feu monte dans le ciel, suivie d'une immense colonne de fumée. Il ne reste plus rien du navire français qui vient d'être pulvérisé. 
Le navire visible au pied de la colonne de fumée est l'Imo.

Sur l'eau aussi, les effets de l'explosion se font sentir. Une énorme vague se propage à grande vitesse, elle est de plus de deux mètres de haut supérieure au niveau jamais atteint ici. C'est elle qui emporte l'Imo jusqu'au rivage.

L'Imo après son échouage.

De nombreux autres navires furent impliqués dans la catastrophe, certains furent coulés. De nombreux marins périrent, victimes du souffle ou de l'incendie de leur navire.

Dans la soirée de cette journée infernale, une tempête de neige éclate. Elle ne fait bien sûr qu'aggraver les problèmes des sauveteurs et des sans-abris qui ont vu leur maison rasée par le souffle de l'explosion. Les secours s'organisent rapidement. Localement dans un premier temps (mais comment faire alors que les rues sont jonchées de débris, la chaleur intense et les communications impossibles ?) puis à l'échelle de la région et du pays, aidés par les Etats de la côte est des USA les plus proches. Les premiers trains chargés de matériel arrivent dans les jours qui suivent. Ils apportent le matériel de première nécessité tel que nourriture, vêtements (nous sommes en hiver), médicaments et matériels de soins. Encore de nos jours, des témoignages traditionnels de cette solidarité passée se déroulent tous les ans entre Halifax et les villes de la côte atlantique.



L'explosion d'Halifax comptera au nombre des plus grandes catastrophes portuaires du monde moderne et sera la plus importante qu'ait jamais connu le Canada. Le bilan est impossible à déterminer précisément. Le nombre de 2 000 morts et celui de plus de dix mille blessés sont avancés. Le coût de la catastrophe fut estimé à 30 millions de dollars.





Le port n'est pas la seule partie de la ville touchée. L'explosion fut d'une violence telle qu'elle fut entendue à plusieurs centaines de kilomètres de là. Le souffle brisa les vitres de maisons situées à plusieurs dizaines de kilomètres, des arbres furent déracinés, des toits emportés, des clochers abattus, de nombreuses constructions anéanties. Le souffle emporta les débris sur plusieurs kilomètres provoquant des blessures chez de nombreuses personnes qui n'étaient même pas au courant des événements du port. On raconte qu'une des ancres du Mont Blanc a été retrouvée à cinq kilomètres du port. Plus de 2,5 kilomètres carrés de la ville sont rasés. Au total, on estime que c'est plus de la moitié de la population de Halifax (50 000 habitants) qui a été directement touchée par la catastrophe.

Il faudra plusieurs années pour reconstruire une ville dévastée qui n'oubliera pas ses victimes ni les séquelles de certains survivants. Aujourd'hui encore, de nombreux monuments la rappellent aux visiteurs de la ville.


Tous clichés © Library and Archives Canada.




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Tsunami et séisme à Tokyo en septembre 1923: l'André-Lebon des Messageries maritimes y était!

Alors que le Japon est de nouveau ravagé par un séisme suivi d'un tsunami (que le journaliste de L'Illustration cité ci-dessous nomme simplement "raz de marée"), il était intéressant de faire cette concordance des temps. Le 1er septembre 1923, un terrible tremblement de terre, suivi d'un incendie et d'un raz de marée, détruisit presque totalement l'agglomération de Tokyo-Yokohama. L'André-Lebon, malgré la dépose de ses machines qui l'obligea à manoeuvrer dans des conditions délicates avec seulement ses ancres et une petite baleinière, servit de refuge à de nombreux sinistrés.
Curiosité parallèle, jusqu'au 11 septembre, le paquebot fut le haut-lieu de la France au Japon, accueillant, entre autres l'ambassadeur-écrivain Paul Claudel.




André Lebon des Messageries maritimes à quai à Kobé, dernière étape avant Yokohama, vu par le peintre de la marine Sandy-Hook.


Dans l'hebdomadaire L'illustration du 27 octobre 1923 était relatés le tremblement de terre et le tsunami qui avaient dévastés la baie de Tokyo. Évènement dans lequel l'André-Lebon des Messageries maritimes joua un rôle important dans les secours.
«...Les premières secousses se produisirent le samedi 1er septembre vers 1l h. 55. En un instant, des milliers de maisons s'abattirent sur des milliers de familles, des milliers de gens furent jetés, ensanglantés et terrifiés, dans les rues couvertes de décombres et dans les arroyos, des milliers de gens furent étouffés et écrasés sous une avalanche de tuiles et de pierres. Un spectateur privilégié qui, à cet instant fatal, se fût assoupi pour quelques secondes eut pu croire a son éveil avoir dormi durant de longs siècles, ayant alors sous les yeux un amoncellement de ruines tel que, seule l'oeuvre patiente des siècles lui eût semblé pouvoir entreprendre une pareille besogne. D'autres secousses suivirent, peut-être aussi violentes que les premières, mais leurs efforts furent vains ; il ne restait déjà plus rien à détruire, ou presque. Quelques instants plus tard éclata un immense, un formidable incendie, heureux de brûler ce qui avait été brisé. Beaucoup de pauvres gens que les pierres avaient épargné périrent dans les flammes. On voit encore dans les rues leurs cadavres tordus : ici, une femme cherchant à soulever la tôle qui l’oppresse; là un homme allongé, les lèvres rivées à une bouche d'eau stérile.
Et puis, après le tremblement de terre, après l'incendie, ce fut, en certains endroits, l'inévitable raz de marée.
Il ne reste actuellement plus rien, rien d'une ville comme Yokohama. De la rade, on aperçoit bien quelques constructions encore fières de leurs étages, et on conserve quelque espoir : illusion ! La ville n'est plus qu'amas de briques, de poutres tordues, et de cendres recouvrant les cadavres. Détruite aussi, la banlieue qui étalait ses puissantes industries tout autour du golfe de Tokio.
L'ambassade de France à Tokio n'existe plus. M. Claudel, notre ambassadeur, est sain et sauf, ainsi que toute si famille et tout le personnel de l'ambassade. Malgré ses angoisses personnelles, M. Claudel songea d'abord aux autres. Il vint à pied de Tokio à Yokohama, pour apporter des paroles de consolation aux sinistrés puis retournait, à pied encore, jusqu'à Dzuski à la recherche de sa fille, et deux nouvelles fois refaisait le même trajet, soit près de soixante kilomètres au milieu de la dévastation du pays, donnant à tous l'exemple d'un courage, d'une énergie et l'un dévouement infatigables. Pendant les jours qui suivirent alors qu'il se trouvait à bord de l'André-Lebon, il descendit à terre quotidiennement, pour participer aux secours et retourna plusieurs fois dans les ruines de son ambassade. Il avait, hélas! tout perdu dans le sinistre, y compris de précieux manuscrits auxquels il travaillait depuis deux ans.
Au cours de ses diverses pérégrinations, M. Claudel fut accompagné par M. Fombertaux agent de la compagnie des Messageries Maritimes à Yokohama, dont l'odyssée est particulièrement impressionnante. Sa maison s’était écroulée en quelques secondes, ensevelissant sous ses décombres sa femme et ses enfants. Lui-même se trouvait, à ce moment, sur la jetée, assistant au départ d'un bateau. La jetée fut coupée en deux par la secousse et une partie de la maçonnerie s’effondra dans la mer. Miraculeusement indemne, il courut comme un fou jusqu'à sa demeure. Sa femme, à moitié étouffée, appelait au secours. En brisant et en sciant quelques planches, M. Fombertaux réussit à pratiquer une étroite ouverture, par laquelle elle put être retirée. […] Fuyant l'incendie qu'un vent de cyclone avivait, M. Fombertaux et les siens gagnèrent en hâte le rivage et sautèrent dans une embarcation sans voiles et sans rames qui les emporta à la dérive. Mais la barque faisait eau. Elle était sur le point de couler quand elle fut jetée par un remous contre un chaland à charbon accoté à un vapeur japonais. On put les hisser à bord et, le vapeur ayant trouvé, un mouillage en rade, ils assistèrent de là à l’embrasement fantastique.
Les navires étrangers présents au port recueillirent des survivants qui s'étaient jetés à l'eau pour fuir le feu. Ils assurèrent les premiers secours. Le paquebot André-Lebon, des Messageries maritimes, se distingua d'une façon toute spéciale. Il était accosté à son appontement habituel, guindeau et machines en démontage, quand les gens du bord virent ce phénomène extraordinaire: la terre onduler, la mer rester calme. Le commandant, qui, lors du terrible typhon de Hongkong, avait fait preuve, aux yeux des Anglais émerveillés, d'un remarquable sens marin, réussit une seconde fois à sauver son bâtiment en allant l'amarrer à un « coffre » dans le port, avec l'unique secours d'une petite embarcation. Là, d'ailleurs, tout péril n’était pas conjuré. Il fallut lutter encore longtemps contre l'incendie : la rade, couverte de pétrole et de chalands enflammés, brûlait comme la ville.
Le croiseur Colmar, bâtiment du chef de notre division navale d'Extrême-Orient, se trouvait à Port ArthurTokio et de Yokohama. Le Colmar appareilla le lendemain matin et arriva à Yokohama le 7 septembre à la première heure. Le commandant se mit aussitôt en relations avec l'ambassade de France, réfugiée sur l'André-Lebon, et offrit sa collaboration aux autorités japonaises. […] Le sloop Algol participe également au sauvetage.
Cette catastrophe, dont le nom s'ajoute à une liste trop longue : Lisbonne, San Francisco, Saint-Pierre, Messine, […] laisse loin derrière elle par son énormité toutes celles qui l'ont précédée. […]
Mais le peuple japonais a donné déjà suffisamment d'exemples de son stoïcisme et de sa ténacité pour qu'on puisse espérer qu'il se relèvera rapidement du coup qui l'a frappé.» A. P.



André Lebon des Messageries maritimes.

Tsunami et séisme à Tokyo en septembre 1923: l'André-Lebon des Messageries maritimes y était!

Alors que le Japon est de nouveau ravagé par un séisme suivi d'un tsunami (que le journaliste de L'Illustration cité ci-dessous nomme simplement "raz de marée"), il était intéressant de faire cette concordance des temps. Le 1er septembre 1923, un terrible tremblement de terre, suivi d'un incendie et d'un raz de marée, détruisit presque totalement l'agglomération de Tokyo-Yokohama. L'André-Lebon, malgré la dépose de ses machines qui l'obligea à manoeuvrer dans des conditions délicates avec seulement ses ancres et une petite baleinière, servit de refuge à de nombreux sinistrés.
Curiosité parallèle, jusqu'au 11 septembre, le paquebot fut le haut-lieu de la France au Japon, accueillant, entre autres l'ambassadeur-écrivain Paul Claudel.




André Lebon des Messageries maritimes à quai à Kobé, dernière étape avant Yokohama, vu par le peintre de la marine Sandy-Hook.


Dans l'hebdomadaire L'illustration du 27 octobre 1923 était relatés le tremblement de terre et le tsunami qui avaient dévastés la baie de Tokyo. Évènement dans lequel l'André-Lebon des Messageries maritimes joua un rôle important dans les secours.
«...Les premières secousses se produisirent le samedi 1er septembre vers 1l h. 55. En un instant, des milliers de maisons s'abattirent sur des milliers de familles, des milliers de gens furent jetés, ensanglantés et terrifiés, dans les rues couvertes de décombres et dans les arroyos, des milliers de gens furent étouffés et écrasés sous une avalanche de tuiles et de pierres. Un spectateur privilégié qui, à cet instant fatal, se fût assoupi pour quelques secondes eut pu croire a son éveil avoir dormi durant de longs siècles, ayant alors sous les yeux un amoncellement de ruines tel que, seule l'oeuvre patiente des siècles lui eût semblé pouvoir entreprendre une pareille besogne. D'autres secousses suivirent, peut-être aussi violentes que les premières, mais leurs efforts furent vains ; il ne restait déjà plus rien à détruire, ou presque. Quelques instants plus tard éclata un immense, un formidable incendie, heureux de brûler ce qui avait été brisé. Beaucoup de pauvres gens que les pierres avaient épargné périrent dans les flammes. On voit encore dans les rues leurs cadavres tordus : ici, une femme cherchant à soulever la tôle qui l’oppresse; là un homme allongé, les lèvres rivées à une bouche d'eau stérile.
Et puis, après le tremblement de terre, après l'incendie, ce fut, en certains endroits, l'inévitable raz de marée.
Il ne reste actuellement plus rien, rien d'une ville comme Yokohama. De la rade, on aperçoit bien quelques constructions encore fières de leurs étages, et on conserve quelque espoir : illusion ! La ville n'est plus qu'amas de briques, de poutres tordues, et de cendres recouvrant les cadavres. Détruite aussi, la banlieue qui étalait ses puissantes industries tout autour du golfe de Tokio.
L'ambassade de France à Tokio n'existe plus. M. Claudel, notre ambassadeur, est sain et sauf, ainsi que toute si famille et tout le personnel de l'ambassade. Malgré ses angoisses personnelles, M. Claudel songea d'abord aux autres. Il vint à pied de Tokio à Yokohama, pour apporter des paroles de consolation aux sinistrés puis retournait, à pied encore, jusqu'à Dzuski à la recherche de sa fille, et deux nouvelles fois refaisait le même trajet, soit près de soixante kilomètres au milieu de la dévastation du pays, donnant à tous l'exemple d'un courage, d'une énergie et l'un dévouement infatigables. Pendant les jours qui suivirent alors qu'il se trouvait à bord de l'André-Lebon, il descendit à terre quotidiennement, pour participer aux secours et retourna plusieurs fois dans les ruines de son ambassade. Il avait, hélas! tout perdu dans le sinistre, y compris de précieux manuscrits auxquels il travaillait depuis deux ans.
Au cours de ses diverses pérégrinations, M. Claudel fut accompagné par M. Fombertaux agent de la compagnie des Messageries Maritimes à Yokohama, dont l'odyssée est particulièrement impressionnante. Sa maison s’était écroulée en quelques secondes, ensevelissant sous ses décombres sa femme et ses enfants. Lui-même se trouvait, à ce moment, sur la jetée, assistant au départ d'un bateau. La jetée fut coupée en deux par la secousse et une partie de la maçonnerie s’effondra dans la mer. Miraculeusement indemne, il courut comme un fou jusqu'à sa demeure. Sa femme, à moitié étouffée, appelait au secours. En brisant et en sciant quelques planches, M. Fombertaux réussit à pratiquer une étroite ouverture, par laquelle elle put être retirée. […] Fuyant l'incendie qu'un vent de cyclone avivait, M. Fombertaux et les siens gagnèrent en hâte le rivage et sautèrent dans une embarcation sans voiles et sans rames qui les emporta à la dérive. Mais la barque faisait eau. Elle était sur le point de couler quand elle fut jetée par un remous contre un chaland à charbon accoté à un vapeur japonais. On put les hisser à bord et, le vapeur ayant trouvé, un mouillage en rade, ils assistèrent de là à l’embrasement fantastique.
Les navires étrangers présents au port recueillirent des survivants qui s'étaient jetés à l'eau pour fuir le feu. Ils assurèrent les premiers secours. Le paquebot André-Lebon, des Messageries maritimes, se distingua d'une façon toute spéciale. Il était accosté à son appontement habituel, guindeau et machines en démontage, quand les gens du bord virent ce phénomène extraordinaire: la terre onduler, la mer rester calme. Le commandant, qui, lors du terrible typhon de Hongkong, avait fait preuve, aux yeux des Anglais émerveillés, d'un remarquable sens marin, réussit une seconde fois à sauver son bâtiment en allant l'amarrer à un « coffre » dans le port, avec l'unique secours d'une petite embarcation. Là, d'ailleurs, tout péril n’était pas conjuré. Il fallut lutter encore longtemps contre l'incendie : la rade, couverte de pétrole et de chalands enflammés, brûlait comme la ville.
Le croiseur Colmar, bâtiment du chef de notre division navale d'Extrême-Orient, se trouvait à Port ArthurTokio et de Yokohama. Le Colmar appareilla le lendemain matin et arriva à Yokohama le 7 septembre à la première heure. Le commandant se mit aussitôt en relations avec l'ambassade de France, réfugiée sur l'André-Lebon, et offrit sa collaboration aux autorités japonaises. […] Le sloop Algol participe également au sauvetage.
Cette catastrophe, dont le nom s'ajoute à une liste trop longue : Lisbonne, San Francisco, Saint-Pierre, Messine, […] laisse loin derrière elle par son énormité toutes celles qui l'ont précédée. […]
Mais le peuple japonais a donné déjà suffisamment d'exemples de son stoïcisme et de sa ténacité pour qu'on puisse espérer qu'il se relèvera rapidement du coup qui l'a frappé.» A. P.



André Lebon des Messageries maritimes.