Le 3 juillet 1608, sous le règne d'Henri IV, Samuel de Champlain jette les fondations de l'actuelle capitale de la province du Québec.
Il y était arrivé à son troisième voyage sur le Don de Dieu (voir ci-dessous).
Une reproduction du Don de Dieu avait été construite en 1908 au chantier Gravel Lumber de Saint Romuald pour la commémoration du tricentenaire de la fondation de Québec.
On connait cependant la jauge du Don de Dieu : 150 tonneaux, ce qui est déjà une belle barque. Un dessin de Champlain sur sa carte de la Nouvelle France en 1613 nous montre un trois-mâts barque avec le mât arrière, l'artimon, gréé d'une voile latine au lieu de la brigantine trapézoïdale. Deux étages de voiles aux deux phares carrés ; les vergues des voiles majeures, misaine et grand voile, fixées très haut sur les mâts et surmontées d'un petit et grand hunier. Un nid de pie ou vigie d'observation juché entre les deux. Le beaupré ou mâtereau d'étrave est un mât de civadière avec une petite vergue à son extrémité. La réplique réalisée en 1908 par les Canadiens montre bien qu'il ne s'agit pas d'un navire de guerre car la coque est dépourvue de batteries de canons. La dunette ou aménagements à l'arrière est imposante comme sur les galions. Il y avait près de 100 personnes à loger avec tout le matériel nécessaire à l'établissement d'une colonie. On peut avancer l'hypothèse que le Don de Dieu était une roberge normande de 25 à 30 mètres de quille, soit environ 40 mètres de l'avant à l'arrière, sans compter le mât de beaupré et compte tenu de la forte quête ou inclinaison du tableau arrière richement décoré et de l'étrave à l'avant portant très probablement une figure de proue.