Histoire maritime internationale - Marines marchande ou de guerre - Grands et petits voiliers - Culture maritime (antiquariat, memorabilia, littérature, peinture…) - Tout ce qui concerne la mer et les lacs et ceux qui naviguent dessus (ou dessous) nous passionne…
vendredi 12 août 2011
Klondike, navire fluvial préservé
La découverte d'or, au Canada en 1896, dans la région de la rivière Klondike, qui se jette dans la rivière Yukon, à Dawson allait transformer l'économie de la région en provoquant le mouvement de population que l'on sait. Même si la ruée vers l'or ne devait durer que quelques années, elle marquait le début de l'exploitation de la région située à la frontière séparant le territoire canadien du Yukon et l'Alaska. Un système de communications allait s'établir, constitué d'une voie ferrée allant de Skagway à Whitehorse, le relais étant pris par des navires transitant sur le Yukon jusqu'à Dawson (sur une distance 740 kilomètres). C'est ce réseau qui est resté effectif jusqu'au milieu des années cinquante lorsqu'une autoroute relia Dawson à Whitehorse.
Au plus fort du temps de la navigation, la flotte du Yukon comportait environ 200 navires à vapeur, chaudières à bois et roue arrière. C'est l'un d'eux qui est conservé à Whitehorse. Le SS Klondike a été lancé à Whitehorse pour la British Yukon Navigation Company (filiale de la compagnie ferroviaire White Pass & Yukon Route Railway) en 1937 afin de remplacer un navire du même nom perdu par échouage l'année précédente et dont il reprend de nombreux éléments récupérés sur l'épave (en particulier les chaudières). Il fut utilisé comme cargo jusqu'à la mise en service de la route. Une tentative d'utilisation au transport de passagers touristiques fut faite en 1954 et 1955 mais abandonnée car non économiquement rentable. C'est pourquoi le navire resta longtemps désarmé à Whitehorse avant de faire l'objet d'une restauration à son état de 1937 et d'être déclaré "site historique national" le 1er juillet 1981.
Notre agence recherche pour vous et met à votre disposition les informations et documents maritimes dont vous avez besoin pour vos publications ou vos recherches. Interrogez-nous :agence.adhemar(at)yahoo.fr
www.agence-adhemar.com
La Marine espagnole pendant la guerre civile 1/4
Le 17 juin 1937, le cuirassé républicain Jaime I est détruit par une explosion interne à Carthagene.
Fin aout 1938, le destroyer républicain José Luis Diez, déguisé en destroyer britannique (il a usurpé le numéro de coque d'un destroyer britannique dont il a la silhouette), s'est réfugié à Gibraltar apres avoir été avarié par le croiseur nationaliste Canarias.(photos collection Alain V)
1- Les principales opérations navales.
-rappel des origines de la guerre civile.
Au début de la guerre civile, le Libertad et son sister-ship le Miguel de Cervantès, ainsi que le cuirassé Jaime I quittent leur base du Ferrol pour Cadix, au cours de la traversée, les équipages prennent possession des trois navires, tuant leurs officiers, ils se dirigent ensuite vers Tanger, pour tenter de bloquer le détroit de Gibraltar. Les 20 et 22 juillet 1936, ils bombardent successivement Ceuta, Algésiras et La Linéa, ils quittent Tanger sous la pression internationale pour Malaga. Le 7 août 1936, ils bombardent Cadix et Algésiras à nouveau. Fin août 1936, ces navires tentent de s'emparer de l'ile de Majorque. Le 26 septembre 1936, Libertad, Jaime I , Miguel de Cervantes, et cinq destroyers viennent en aide aux troupes républicaines isolées dans le nord de l'Espagne.
1- Les principales opérations navales.
-rappel des origines de la guerre civile.
La guerre d'Espagne est un conflit qui opposa les nationalistes espagnols: conservateurs monarchistes, et phalanges dont Francisco Franco a pris la tête, aux républicains soutenus par les communistes, les socialistes et les anarchistes, et qui se déroula de juillet 1936 à avril 1939.
Cette guerre est la conséquence de malaises économiques, sociaux, culturels et politiques qui duraient depuis longtemps et se sont exacerbés avec la fin de la monarchie espagnole, et la proclamation de la République en 1931, l'insurrection réprimée des Asturies en 1934, le front populaire en 1936, qui déclenche une insurrection franquiste en juillet de la même année.
Cette guerre est particulièrement meurtrière, avec notamment de part et d'autre des exactions et des exécutions sommaires, elle est soutenue de l’étranger; coté nationaliste par l'Italie et l'Allemagne, et coté républicain, par l'Union Soviétique. La France et la Grande Bretagne tentent de rester neutres, tout en considérant le gouvernement républicain comme légitime, et se contentent d'assurer un blocus pour limiter les livraisons d'armes aux belligérants. Le Pacte officiel de non intervention conclu à Londres entre les gouvernements britannique, français, soviétique, allemand et italien sera de fait violé par les allemands, et surtout par les italiens, et également mais dans une moindre mesure par les soviétiques et les français. Seul les Britanniques appliqueront à la lettre les accords de non intervention.
La Marine espagnole se trouve elle aussi divisée entre les camps républicain et nationaliste.
Si sur le papier la flotte républicaine est la plus importante, sa faiblesse en ce qui concerne les officiers est manifeste, la majeure partie des officiers expérimentés sont du coté nationaliste. La marine nationaliste, mieux encadrée, est mieux organisée que la marine républicaine.Cette guerre est la conséquence de malaises économiques, sociaux, culturels et politiques qui duraient depuis longtemps et se sont exacerbés avec la fin de la monarchie espagnole, et la proclamation de la République en 1931, l'insurrection réprimée des Asturies en 1934, le front populaire en 1936, qui déclenche une insurrection franquiste en juillet de la même année.
Cette guerre est particulièrement meurtrière, avec notamment de part et d'autre des exactions et des exécutions sommaires, elle est soutenue de l’étranger; coté nationaliste par l'Italie et l'Allemagne, et coté républicain, par l'Union Soviétique. La France et la Grande Bretagne tentent de rester neutres, tout en considérant le gouvernement républicain comme légitime, et se contentent d'assurer un blocus pour limiter les livraisons d'armes aux belligérants. Le Pacte officiel de non intervention conclu à Londres entre les gouvernements britannique, français, soviétique, allemand et italien sera de fait violé par les allemands, et surtout par les italiens, et également mais dans une moindre mesure par les soviétiques et les français. Seul les Britanniques appliqueront à la lettre les accords de non intervention.
La Marine espagnole se trouve elle aussi divisée entre les camps républicain et nationaliste.
Pour pallier le manque de navires, les nationalistes achètent en 1937, quatre destroyers et deux sous- marins à l'Italie (voir ce blog), ces derniers secrètement. L'Italie comme l'Allemagne soutiennent les nationalistes, des sous-marins italiens participent d'ailleurs à la guerre fratricide espagnole; c'est ainsi que le sous- marin italien Torricelli torpille le croiseur léger républicain Miguel de Cervantes, qui est gravement endommagé; mais l'aide apportée sera le plus souvent ponctuelle pour faire semblant de respecter la non intervention.
Le croiseur léger Libertad est le plus actif navire de la flotte républicaine, il a changé de nom dès l'instauration de la République le 24 avril 1931, il s'appelait Principe Alfonso lors de sa mise en service en octobre 1927.
-1936: début de la guerre civile Le croiseur léger Libertad est le plus actif navire de la flotte républicaine, il a changé de nom dès l'instauration de la République le 24 avril 1931, il s'appelait Principe Alfonso lors de sa mise en service en octobre 1927.
Au début de la guerre civile, le Libertad et son sister-ship le Miguel de Cervantès, ainsi que le cuirassé Jaime I quittent leur base du Ferrol pour Cadix, au cours de la traversée, les équipages prennent possession des trois navires, tuant leurs officiers, ils se dirigent ensuite vers Tanger, pour tenter de bloquer le détroit de Gibraltar. Les 20 et 22 juillet 1936, ils bombardent successivement Ceuta, Algésiras et La Linéa, ils quittent Tanger sous la pression internationale pour Malaga. Le 7 août 1936, ils bombardent Cadix et Algésiras à nouveau. Fin août 1936, ces navires tentent de s'emparer de l'ile de Majorque. Le 26 septembre 1936, Libertad, Jaime I , Miguel de Cervantes, et cinq destroyers viennent en aide aux troupes républicaines isolées dans le nord de l'Espagne.
Le 29 septembre 1936, a lieu la bataille du Cap Espartel, les nationalistes envoient le croiseur lourd Canarias et le croiseur léger Almirante Cerveras, troisième du type Libertad mais demeuré dans le camp nationaliste, pour forcer le blocus républicain; le Canarias coule le destroyer républicain Almirante Ferrandiz.
En octobre 1936, après avoir navigué dans le golfe de Gascogne, les navires républicains entrent en Méditerranée, croisant dans la nuit les croiseurs nationalistes Canarias et Almirante Cervera, sans les apercevoir.
Le 22 novembre 1936, le croiseur républicain Miguel de Cervantès est torpillé et endommagé par le sous-marin italien Torricelli.
-1937 En octobre 1936, après avoir navigué dans le golfe de Gascogne, les navires républicains entrent en Méditerranée, croisant dans la nuit les croiseurs nationalistes Canarias et Almirante Cervera, sans les apercevoir.
Le 22 novembre 1936, le croiseur républicain Miguel de Cervantès est torpillé et endommagé par le sous-marin italien Torricelli.
Le 23 avril 1937, le cuirassé Jaime I, les croiseurs légers Libertad, Mendez Nunez et plusieurs destroyers bombardent Malaga.
Le 30 avril 1937, le cuirassé nationaliste Espana est coulé devant Santander, par une mine alors qu'il assurait avec le destroyer Velasco, le blocus du nord de l'Espagne.
Le 20 mai 1937, l'escadre républicaine sous la conduite du Libertad rencontre le croiseur lourd nationaliste Baléares, mais celui ci disparaît rapidement dans le brouillard.
Le 17 juin 1937, le cuirassé républicain Jaime I est coulé par une explosion interne à Carthagéne, après avoir été touché par trois bombes à Alméria.
Le 7 septembre 1937, le Libertad, le Mendez Nunez et sept destroyers escortant un convoi allant de Cherchel en Algérie, vers les Baléares rencontrent le croiseur Baléares, s'ensuit un combat au cours duquel le Libertad et le Baléares sont touchés, ce dernier a un incendie à bord qui est maîtrisé.
La flotte républicaine se dirigeant vers Carthagene est bombardée par des avions italiens sans trop de conséquences.
-1938 Le 30 avril 1937, le cuirassé nationaliste Espana est coulé devant Santander, par une mine alors qu'il assurait avec le destroyer Velasco, le blocus du nord de l'Espagne.
Le 20 mai 1937, l'escadre républicaine sous la conduite du Libertad rencontre le croiseur lourd nationaliste Baléares, mais celui ci disparaît rapidement dans le brouillard.
Le 17 juin 1937, le cuirassé républicain Jaime I est coulé par une explosion interne à Carthagéne, après avoir été touché par trois bombes à Alméria.
Le 7 septembre 1937, le Libertad, le Mendez Nunez et sept destroyers escortant un convoi allant de Cherchel en Algérie, vers les Baléares rencontrent le croiseur Baléares, s'ensuit un combat au cours duquel le Libertad et le Baléares sont touchés, ce dernier a un incendie à bord qui est maîtrisé.
La flotte républicaine se dirigeant vers Carthagene est bombardée par des avions italiens sans trop de conséquences.
Le 22 février 1938, le croiseur nationaliste Almirante Cerveras est avarié par l'aviation républicaine.
Le 5 mai 1938, la flotte républicaine, composée des croiseurs Libertad et Mendez Nunez et des destroyers Sanchez Barcaiztegui, Almirante Antequera et Lepanto, repère vers minuit une formation nationaliste, celle-ci est composée des croiseurs Baléares, Canarias et Almirante Cervera, sous les ordres de l'amiral Manuel de Vierna, et croise devant Carthagene. Par chance pour les Républicains, les forces nationalistes n'étaient pas accompagnés de l'escorte habituelle des torpilleurs italiens ou allemands qui naviguaient le plus souvent de concert avec les bâtiments nationalistes, pour gêner toute action républicaine.
Les unités républicaines ne furent pas aperçues par les croiseurs nationalistes. Le destroyer républicain Sanchez Barcaiztegui lança deux torpilles sur le croiseur Almirante Cervera, mais manqua son but. Suite à cette attaque les nationalistes préférèrent s'écarter, pensant qu'a l'aube ils pourraient profiter de leur supériorité de feu, et les deux flottes se perdirent de vue. Toutefois vers 2h00 les flottes se faisaient à nouveau face. Les croiseurs nationalistes ouvrent alors le feu sur le Libertad qui répliqua, mais aussi bien du coté républicain que nationaliste, le manque d'expérience du combat de nuit, fit qu'ils ne mirent aucun coup au but. Les destroyers républicains attaquèrent les croiseurs nationalistes à 3 000 mètres, ils lancèrent 12 torpilles, avant de se replier à grande vitesse. Touché dans une soute à munitions par deux ou trois torpilles tirées probablement par le destroyer Lepanto, le croiseur Baléares est incendié, il explosa et commença à sombrer, aucun des navires nationalistes ne pu se porter à son secours. Ce sont des destroyers britanniques de la force de non-intervention, patrouillant dans le secteur, qui rejoignirent le Baléares en train de couler, et purent sauver 435 hommes de l'équipage, pour les transférer ensuite sur le croiseur Canarias, tout en subissant une attaque de l'aviation républicaine, qui fit une victime britannique. 786 marins du croiseur Baléares dont l'amiral de Vierna perdirent la vie dans cette opération, un monument du souvenir fut érigé à Palma de Majorque, et inauguré par Franco le 16 mai 1947.
Le 27 aout 1938, le croiseur Canarias intercepte le destroyer républicain José Luis Diez allant à Carthagene; celui-ci est camouflé en destroyer britannique, avec un faux numéro peint sur sa coque, la ruse est néanmoins déjouée, il l'attaque, le destroyer est avarié au cours du combat et se réfugie à Gibraltar.
Le 30 décembre 1938, quittant Gibraltar, le même destroyer est surpris par le mouilleur de mines nationaliste Vulcano, qui l'aborde, le José Luis Diez s'échoue alors en territoire britannique, pour éviter d’être capturé, le navire sera rendu par les Britanniques en mars 1939 aux franquistes.
-1939 fin de la guerre civile. Le 5 mai 1938, la flotte républicaine, composée des croiseurs Libertad et Mendez Nunez et des destroyers Sanchez Barcaiztegui, Almirante Antequera et Lepanto, repère vers minuit une formation nationaliste, celle-ci est composée des croiseurs Baléares, Canarias et Almirante Cervera, sous les ordres de l'amiral Manuel de Vierna, et croise devant Carthagene. Par chance pour les Républicains, les forces nationalistes n'étaient pas accompagnés de l'escorte habituelle des torpilleurs italiens ou allemands qui naviguaient le plus souvent de concert avec les bâtiments nationalistes, pour gêner toute action républicaine.
Les unités républicaines ne furent pas aperçues par les croiseurs nationalistes. Le destroyer républicain Sanchez Barcaiztegui lança deux torpilles sur le croiseur Almirante Cervera, mais manqua son but. Suite à cette attaque les nationalistes préférèrent s'écarter, pensant qu'a l'aube ils pourraient profiter de leur supériorité de feu, et les deux flottes se perdirent de vue. Toutefois vers 2h00 les flottes se faisaient à nouveau face. Les croiseurs nationalistes ouvrent alors le feu sur le Libertad qui répliqua, mais aussi bien du coté républicain que nationaliste, le manque d'expérience du combat de nuit, fit qu'ils ne mirent aucun coup au but. Les destroyers républicains attaquèrent les croiseurs nationalistes à 3 000 mètres, ils lancèrent 12 torpilles, avant de se replier à grande vitesse. Touché dans une soute à munitions par deux ou trois torpilles tirées probablement par le destroyer Lepanto, le croiseur Baléares est incendié, il explosa et commença à sombrer, aucun des navires nationalistes ne pu se porter à son secours. Ce sont des destroyers britanniques de la force de non-intervention, patrouillant dans le secteur, qui rejoignirent le Baléares en train de couler, et purent sauver 435 hommes de l'équipage, pour les transférer ensuite sur le croiseur Canarias, tout en subissant une attaque de l'aviation républicaine, qui fit une victime britannique. 786 marins du croiseur Baléares dont l'amiral de Vierna perdirent la vie dans cette opération, un monument du souvenir fut érigé à Palma de Majorque, et inauguré par Franco le 16 mai 1947.
Le 27 aout 1938, le croiseur Canarias intercepte le destroyer républicain José Luis Diez allant à Carthagene; celui-ci est camouflé en destroyer britannique, avec un faux numéro peint sur sa coque, la ruse est néanmoins déjouée, il l'attaque, le destroyer est avarié au cours du combat et se réfugie à Gibraltar.
Le 30 décembre 1938, quittant Gibraltar, le même destroyer est surpris par le mouilleur de mines nationaliste Vulcano, qui l'aborde, le José Luis Diez s'échoue alors en territoire britannique, pour éviter d’être capturé, le navire sera rendu par les Britanniques en mars 1939 aux franquistes.
Le 5 mars 1939, Carthagéne se soulève, obligeant le gros de la flotte républicaine à quitter sa base et à se réfugier à Bizerte, ou elle arrive le 11mars.
Les équipages demandent alors l'asile politique aux autorités françaises, les navires sont internés, sous la garde de quelques marins espagnols, les autres étant conduit au camp d'internement de Meheri Zabbens.
Le 31 mars 1939, des transports de personnel amènent à Bizerte des équipages franquistes, pour prendre possession des navires internés, et les ramener au pays. A son retour en Espagne, le Libertad est renommé Galicia.
D'autre part seront coulés ou mis hors de service au cours de la guerre civile, notamment les sous- marins: B1, B3, B4, B5 et C3, C5 et C6 .
La guerre civile espagnole prend fin officiellement, avec la déclaration de Franco du 1er avril 1939, celui ci dés le 27 février 1939, avait été reconnu sur le plan international, par la France et le Royaume Uni.
AlainLes équipages demandent alors l'asile politique aux autorités françaises, les navires sont internés, sous la garde de quelques marins espagnols, les autres étant conduit au camp d'internement de Meheri Zabbens.
Le 31 mars 1939, des transports de personnel amènent à Bizerte des équipages franquistes, pour prendre possession des navires internés, et les ramener au pays. A son retour en Espagne, le Libertad est renommé Galicia.
D'autre part seront coulés ou mis hors de service au cours de la guerre civile, notamment les sous- marins: B1, B3, B4, B5 et C3, C5 et C6 .
La guerre civile espagnole prend fin officiellement, avec la déclaration de Franco du 1er avril 1939, celui ci dés le 27 février 1939, avait été reconnu sur le plan international, par la France et le Royaume Uni.
La Marine espagnole pendant la guerre civile 1/4
Le 17 juin 1937, le cuirassé républicain Jaime I est détruit par une explosion interne à Carthagene.
Fin aout 1938, le destroyer républicain José Luis Diez, déguisé en destroyer britannique (il a usurpé le numéro de coque d'un destroyer britannique dont il a la silhouette), s'est réfugié à Gibraltar apres avoir été avarié par le croiseur nationaliste Canarias.(photos collection Alain V)
1- Les principales opérations navales.
-rappel des origines de la guerre civile.
Au début de la guerre civile, le Libertad et son sister-ship le Miguel de Cervantès, ainsi que le cuirassé Jaime I quittent leur base du Ferrol pour Cadix, au cours de la traversée, les équipages prennent possession des trois navires, tuant leurs officiers, ils se dirigent ensuite vers Tanger, pour tenter de bloquer le détroit de Gibraltar. Les 20 et 22 juillet 1936, ils bombardent successivement Ceuta, Algésiras et La Linéa, ils quittent Tanger sous la pression internationale pour Malaga. Le 7 août 1936, ils bombardent Cadix et Algésiras à nouveau. Fin août 1936, ces navires tentent de s'emparer de l'ile de Majorque. Le 26 septembre 1936, Libertad, Jaime I , Miguel de Cervantes, et cinq destroyers viennent en aide aux troupes républicaines isolées dans le nord de l'Espagne.
1- Les principales opérations navales.
-rappel des origines de la guerre civile.
La guerre d'Espagne est un conflit qui opposa les nationalistes espagnols: conservateurs monarchistes, et phalanges dont Francisco Franco a pris la tête, aux républicains soutenus par les communistes, les socialistes et les anarchistes, et qui se déroula de juillet 1936 à avril 1939.
Cette guerre est la conséquence de malaises économiques, sociaux, culturels et politiques qui duraient depuis longtemps et se sont exacerbés avec la fin de la monarchie espagnole, et la proclamation de la République en 1931, l'insurrection réprimée des Asturies en 1934, le front populaire en 1936, qui déclenche une insurrection franquiste en juillet de la même année.
Cette guerre est particulièrement meurtrière, avec notamment de part et d'autre des exactions et des exécutions sommaires, elle est soutenue de l’étranger; coté nationaliste par l'Italie et l'Allemagne, et coté républicain, par l'Union Soviétique. La France et la Grande Bretagne tentent de rester neutres, tout en considérant le gouvernement républicain comme légitime, et se contentent d'assurer un blocus pour limiter les livraisons d'armes aux belligérants. Le Pacte officiel de non intervention conclu à Londres entre les gouvernements britannique, français, soviétique, allemand et italien sera de fait violé par les allemands, et surtout par les italiens, et également mais dans une moindre mesure par les soviétiques et les français. Seul les Britanniques appliqueront à la lettre les accords de non intervention.
La Marine espagnole se trouve elle aussi divisée entre les camps républicain et nationaliste.
Si sur le papier la flotte républicaine est la plus importante, sa faiblesse en ce qui concerne les officiers est manifeste, la majeure partie des officiers expérimentés sont du coté nationaliste. La marine nationaliste, mieux encadrée, est mieux organisée que la marine républicaine.Cette guerre est la conséquence de malaises économiques, sociaux, culturels et politiques qui duraient depuis longtemps et se sont exacerbés avec la fin de la monarchie espagnole, et la proclamation de la République en 1931, l'insurrection réprimée des Asturies en 1934, le front populaire en 1936, qui déclenche une insurrection franquiste en juillet de la même année.
Cette guerre est particulièrement meurtrière, avec notamment de part et d'autre des exactions et des exécutions sommaires, elle est soutenue de l’étranger; coté nationaliste par l'Italie et l'Allemagne, et coté républicain, par l'Union Soviétique. La France et la Grande Bretagne tentent de rester neutres, tout en considérant le gouvernement républicain comme légitime, et se contentent d'assurer un blocus pour limiter les livraisons d'armes aux belligérants. Le Pacte officiel de non intervention conclu à Londres entre les gouvernements britannique, français, soviétique, allemand et italien sera de fait violé par les allemands, et surtout par les italiens, et également mais dans une moindre mesure par les soviétiques et les français. Seul les Britanniques appliqueront à la lettre les accords de non intervention.
La Marine espagnole se trouve elle aussi divisée entre les camps républicain et nationaliste.
Pour pallier le manque de navires, les nationalistes achètent en 1937, quatre destroyers et deux sous- marins à l'Italie (voir ce blog), ces derniers secrètement. L'Italie comme l'Allemagne soutiennent les nationalistes, des sous-marins italiens participent d'ailleurs à la guerre fratricide espagnole; c'est ainsi que le sous- marin italien Torricelli torpille le croiseur léger républicain Miguel de Cervantes, qui est gravement endommagé; mais l'aide apportée sera le plus souvent ponctuelle pour faire semblant de respecter la non intervention.
Le croiseur léger Libertad est le plus actif navire de la flotte républicaine, il a changé de nom dès l'instauration de la République le 24 avril 1931, il s'appelait Principe Alfonso lors de sa mise en service en octobre 1927.
-1936: début de la guerre civile Le croiseur léger Libertad est le plus actif navire de la flotte républicaine, il a changé de nom dès l'instauration de la République le 24 avril 1931, il s'appelait Principe Alfonso lors de sa mise en service en octobre 1927.
Au début de la guerre civile, le Libertad et son sister-ship le Miguel de Cervantès, ainsi que le cuirassé Jaime I quittent leur base du Ferrol pour Cadix, au cours de la traversée, les équipages prennent possession des trois navires, tuant leurs officiers, ils se dirigent ensuite vers Tanger, pour tenter de bloquer le détroit de Gibraltar. Les 20 et 22 juillet 1936, ils bombardent successivement Ceuta, Algésiras et La Linéa, ils quittent Tanger sous la pression internationale pour Malaga. Le 7 août 1936, ils bombardent Cadix et Algésiras à nouveau. Fin août 1936, ces navires tentent de s'emparer de l'ile de Majorque. Le 26 septembre 1936, Libertad, Jaime I , Miguel de Cervantes, et cinq destroyers viennent en aide aux troupes républicaines isolées dans le nord de l'Espagne.
Le 29 septembre 1936, a lieu la bataille du Cap Espartel, les nationalistes envoient le croiseur lourd Canarias et le croiseur léger Almirante Cerveras, troisième du type Libertad mais demeuré dans le camp nationaliste, pour forcer le blocus républicain; le Canarias coule le destroyer républicain Almirante Ferrandiz.
En octobre 1936, après avoir navigué dans le golfe de Gascogne, les navires républicains entrent en Méditerranée, croisant dans la nuit les croiseurs nationalistes Canarias et Almirante Cervera, sans les apercevoir.
Le 22 novembre 1936, le croiseur républicain Miguel de Cervantès est torpillé et endommagé par le sous-marin italien Torricelli.
-1937 En octobre 1936, après avoir navigué dans le golfe de Gascogne, les navires républicains entrent en Méditerranée, croisant dans la nuit les croiseurs nationalistes Canarias et Almirante Cervera, sans les apercevoir.
Le 22 novembre 1936, le croiseur républicain Miguel de Cervantès est torpillé et endommagé par le sous-marin italien Torricelli.
Le 23 avril 1937, le cuirassé Jaime I, les croiseurs légers Libertad, Mendez Nunez et plusieurs destroyers bombardent Malaga.
Le 30 avril 1937, le cuirassé nationaliste Espana est coulé devant Santander, par une mine alors qu'il assurait avec le destroyer Velasco, le blocus du nord de l'Espagne.
Le 20 mai 1937, l'escadre républicaine sous la conduite du Libertad rencontre le croiseur lourd nationaliste Baléares, mais celui ci disparaît rapidement dans le brouillard.
Le 17 juin 1937, le cuirassé républicain Jaime I est coulé par une explosion interne à Carthagéne, après avoir été touché par trois bombes à Alméria.
Le 7 septembre 1937, le Libertad, le Mendez Nunez et sept destroyers escortant un convoi allant de Cherchel en Algérie, vers les Baléares rencontrent le croiseur Baléares, s'ensuit un combat au cours duquel le Libertad et le Baléares sont touchés, ce dernier a un incendie à bord qui est maîtrisé.
La flotte républicaine se dirigeant vers Carthagene est bombardée par des avions italiens sans trop de conséquences.
-1938 Le 30 avril 1937, le cuirassé nationaliste Espana est coulé devant Santander, par une mine alors qu'il assurait avec le destroyer Velasco, le blocus du nord de l'Espagne.
Le 20 mai 1937, l'escadre républicaine sous la conduite du Libertad rencontre le croiseur lourd nationaliste Baléares, mais celui ci disparaît rapidement dans le brouillard.
Le 17 juin 1937, le cuirassé républicain Jaime I est coulé par une explosion interne à Carthagéne, après avoir été touché par trois bombes à Alméria.
Le 7 septembre 1937, le Libertad, le Mendez Nunez et sept destroyers escortant un convoi allant de Cherchel en Algérie, vers les Baléares rencontrent le croiseur Baléares, s'ensuit un combat au cours duquel le Libertad et le Baléares sont touchés, ce dernier a un incendie à bord qui est maîtrisé.
La flotte républicaine se dirigeant vers Carthagene est bombardée par des avions italiens sans trop de conséquences.
Le 22 février 1938, le croiseur nationaliste Almirante Cerveras est avarié par l'aviation républicaine.
Le 5 mai 1938, la flotte républicaine, composée des croiseurs Libertad et Mendez Nunez et des destroyers Sanchez Barcaiztegui, Almirante Antequera et Lepanto, repère vers minuit une formation nationaliste, celle-ci est composée des croiseurs Baléares, Canarias et Almirante Cervera, sous les ordres de l'amiral Manuel de Vierna, et croise devant Carthagene. Par chance pour les Républicains, les forces nationalistes n'étaient pas accompagnés de l'escorte habituelle des torpilleurs italiens ou allemands qui naviguaient le plus souvent de concert avec les bâtiments nationalistes, pour gêner toute action républicaine.
Les unités républicaines ne furent pas aperçues par les croiseurs nationalistes. Le destroyer républicain Sanchez Barcaiztegui lança deux torpilles sur le croiseur Almirante Cervera, mais manqua son but. Suite à cette attaque les nationalistes préférèrent s'écarter, pensant qu'a l'aube ils pourraient profiter de leur supériorité de feu, et les deux flottes se perdirent de vue. Toutefois vers 2h00 les flottes se faisaient à nouveau face. Les croiseurs nationalistes ouvrent alors le feu sur le Libertad qui répliqua, mais aussi bien du coté républicain que nationaliste, le manque d'expérience du combat de nuit, fit qu'ils ne mirent aucun coup au but. Les destroyers républicains attaquèrent les croiseurs nationalistes à 3 000 mètres, ils lancèrent 12 torpilles, avant de se replier à grande vitesse. Touché dans une soute à munitions par deux ou trois torpilles tirées probablement par le destroyer Lepanto, le croiseur Baléares est incendié, il explosa et commença à sombrer, aucun des navires nationalistes ne pu se porter à son secours. Ce sont des destroyers britanniques de la force de non-intervention, patrouillant dans le secteur, qui rejoignirent le Baléares en train de couler, et purent sauver 435 hommes de l'équipage, pour les transférer ensuite sur le croiseur Canarias, tout en subissant une attaque de l'aviation républicaine, qui fit une victime britannique. 786 marins du croiseur Baléares dont l'amiral de Vierna perdirent la vie dans cette opération, un monument du souvenir fut érigé à Palma de Majorque, et inauguré par Franco le 16 mai 1947.
Le 27 aout 1938, le croiseur Canarias intercepte le destroyer républicain José Luis Diez allant à Carthagene; celui-ci est camouflé en destroyer britannique, avec un faux numéro peint sur sa coque, la ruse est néanmoins déjouée, il l'attaque, le destroyer est avarié au cours du combat et se réfugie à Gibraltar.
Le 30 décembre 1938, quittant Gibraltar, le même destroyer est surpris par le mouilleur de mines nationaliste Vulcano, qui l'aborde, le José Luis Diez s'échoue alors en territoire britannique, pour éviter d’être capturé, le navire sera rendu par les Britanniques en mars 1939 aux franquistes.
-1939 fin de la guerre civile. Le 5 mai 1938, la flotte républicaine, composée des croiseurs Libertad et Mendez Nunez et des destroyers Sanchez Barcaiztegui, Almirante Antequera et Lepanto, repère vers minuit une formation nationaliste, celle-ci est composée des croiseurs Baléares, Canarias et Almirante Cervera, sous les ordres de l'amiral Manuel de Vierna, et croise devant Carthagene. Par chance pour les Républicains, les forces nationalistes n'étaient pas accompagnés de l'escorte habituelle des torpilleurs italiens ou allemands qui naviguaient le plus souvent de concert avec les bâtiments nationalistes, pour gêner toute action républicaine.
Les unités républicaines ne furent pas aperçues par les croiseurs nationalistes. Le destroyer républicain Sanchez Barcaiztegui lança deux torpilles sur le croiseur Almirante Cervera, mais manqua son but. Suite à cette attaque les nationalistes préférèrent s'écarter, pensant qu'a l'aube ils pourraient profiter de leur supériorité de feu, et les deux flottes se perdirent de vue. Toutefois vers 2h00 les flottes se faisaient à nouveau face. Les croiseurs nationalistes ouvrent alors le feu sur le Libertad qui répliqua, mais aussi bien du coté républicain que nationaliste, le manque d'expérience du combat de nuit, fit qu'ils ne mirent aucun coup au but. Les destroyers républicains attaquèrent les croiseurs nationalistes à 3 000 mètres, ils lancèrent 12 torpilles, avant de se replier à grande vitesse. Touché dans une soute à munitions par deux ou trois torpilles tirées probablement par le destroyer Lepanto, le croiseur Baléares est incendié, il explosa et commença à sombrer, aucun des navires nationalistes ne pu se porter à son secours. Ce sont des destroyers britanniques de la force de non-intervention, patrouillant dans le secteur, qui rejoignirent le Baléares en train de couler, et purent sauver 435 hommes de l'équipage, pour les transférer ensuite sur le croiseur Canarias, tout en subissant une attaque de l'aviation républicaine, qui fit une victime britannique. 786 marins du croiseur Baléares dont l'amiral de Vierna perdirent la vie dans cette opération, un monument du souvenir fut érigé à Palma de Majorque, et inauguré par Franco le 16 mai 1947.
Le 27 aout 1938, le croiseur Canarias intercepte le destroyer républicain José Luis Diez allant à Carthagene; celui-ci est camouflé en destroyer britannique, avec un faux numéro peint sur sa coque, la ruse est néanmoins déjouée, il l'attaque, le destroyer est avarié au cours du combat et se réfugie à Gibraltar.
Le 30 décembre 1938, quittant Gibraltar, le même destroyer est surpris par le mouilleur de mines nationaliste Vulcano, qui l'aborde, le José Luis Diez s'échoue alors en territoire britannique, pour éviter d’être capturé, le navire sera rendu par les Britanniques en mars 1939 aux franquistes.
Le 5 mars 1939, Carthagéne se soulève, obligeant le gros de la flotte républicaine à quitter sa base et à se réfugier à Bizerte, ou elle arrive le 11mars.
Les équipages demandent alors l'asile politique aux autorités françaises, les navires sont internés, sous la garde de quelques marins espagnols, les autres étant conduit au camp d'internement de Meheri Zabbens.
Le 31 mars 1939, des transports de personnel amènent à Bizerte des équipages franquistes, pour prendre possession des navires internés, et les ramener au pays. A son retour en Espagne, le Libertad est renommé Galicia.
D'autre part seront coulés ou mis hors de service au cours de la guerre civile, notamment les sous- marins: B1, B3, B4, B5 et C3, C5 et C6 .
La guerre civile espagnole prend fin officiellement, avec la déclaration de Franco du 1er avril 1939, celui ci dés le 27 février 1939, avait été reconnu sur le plan international, par la France et le Royaume Uni.
AlainLes équipages demandent alors l'asile politique aux autorités françaises, les navires sont internés, sous la garde de quelques marins espagnols, les autres étant conduit au camp d'internement de Meheri Zabbens.
Le 31 mars 1939, des transports de personnel amènent à Bizerte des équipages franquistes, pour prendre possession des navires internés, et les ramener au pays. A son retour en Espagne, le Libertad est renommé Galicia.
D'autre part seront coulés ou mis hors de service au cours de la guerre civile, notamment les sous- marins: B1, B3, B4, B5 et C3, C5 et C6 .
La guerre civile espagnole prend fin officiellement, avec la déclaration de Franco du 1er avril 1939, celui ci dés le 27 février 1939, avait été reconnu sur le plan international, par la France et le Royaume Uni.
Inscription à :
Articles (Atom)