Le Barham, navire du même type que le Queen Elizabeth. (Collection agence Adhémar) |
Durant la Première Guerre mondiale, en 1915, il entre en collision avec son navire-jumeau le HMS Warspite. En 1916, navire amiral de la 5e escadre, il fut rattaché à la flotte de croiseurs de bataille de l'amiral David Beatty pour la bataille du Jutland où il fut touché à cinq reprises et tira 337 obus.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il opére dans l'Atlantique et en Méditerranée. En décembre 1939, au nord des îles britanniques, il est endommagé par une torpille d'un sous-marin allemand. En septembre 1940, il participe à l'opération Menace à Dakar (Sénégal) qui devait assuréer le débarquement de troupes de la France libre. Le 25 septembre 1940, le Richelieu touche le Barham avec un obus de 380 mm. Le même jour, le sous-marin français Bévéziers touche le cuirassé HMS Resolution avec une torpille. L'opération Menace est abandonnée. Le Barham rejoint alors la Force H à Gibraltar, et prend part à plusieurs convois vers Malte.
Avec la Mediterranean Fleet, il prend part à la bataille du cap Matapan en mars 1941 et à l'évacuation de Crète en mai où il fut bombardé.
Le 21 avril 1941, sous le commandement de l'amiral Andrew Cunningham, le Barham de conserve avec les cuirassés Warspite et Valiant ainsi que le croiseur léger Gloucester et plusieurs destroyers, attaquent le port de Tripoli. Le 25 novembre 1941, alors qu'il croisait pour couvrir une attaque sur des convois italiens, le Barham fut touché par trois torpilles tirées par le sous-marin allemand U-331.
Deux particularités s'attachent à la fin du Barham. L'explosion spectaculaire de ses soutes d'armement ayant été filmée, il est acteur involontaire dans quelques films et documents où il incarne un bateau qui n'a rien à voir avec lui. D'autre part, sa perte et celle de ses 861 membres d'équipage a été tactiquement dissimulée jusqu'à fin janvier 1942.