vendredi 25 mai 2012

De Empress of Canada à Mardi Gras, raccourci du destin de nombreux paquebots de la fin des grands liners

Suite de notre découverte des paquebots de la Canadian Pacific (voir note blog), voici le troisième Empress of Canada.


Empress of Canada, troisième du nom, futur Mardi Gras et Apollon. Coll agence Adhémar
RMS Empress of Canada, construit par les chantiers Vickers-Armstrongs de Walker-on-Tyne (Angleterre) pour le compte de la Canadian Pacific, avait été conçu pour renforcer le trafic transatlantique de la compagnie, de Liverpool à Montréal, déjà assuré par Empress of Britain et Empress of England. Ce paquebot de 27284 tonnes pour 200 mètres de long pouvait transporter 1048 passagers (192 en première et 856 en touriste) à 21 nœuds. Il est lancé le 10 mai 1960 et entre en service en 1961. Comme tous les paquebots de cette époque charnière, il servira alternativement sur la ligne en été et comme navire de croisière l'hiver. Dans ce rôle, il remporta un succès certain car, de même que ses sister-ships, il était complètement air conditionné. C'était un temps où, à cause de la concurrence de l'aviation, la ligne transatlantique était de moins en moins rentable, abandonnée même par de grosses pointures comme le britannique RMS Queen Mary ou l'américain SS United States. Si de moindres unités plus modernes tiennent encore un peu sur l'Atlantique Nord, Empress of Canada et les autres Empress effectuent de moins en moins de rotations vers le Canada. En 1969, il ne fera que sept voyages et passera le reste de son temps sous le soleil caraïbe.
Mais il était trop tard pour redresser la barre et en novembre 1971, sa 121e traversée sera la dernière.
Mardi Gras de Carnival.
Après avoir failli rejoindre son sister-ship Empress of England dans la Shaw Savil Line, il sera finalement racheté par Carnival en février 1972 qui en fera son premier navire sous le nom de Mardi Gras. En 1975, il sera rejoint dans le groupe par Empress of Britain devenu entre temps Queen Anna Maria et qui prendra le nom de Carnival. Quand le groupe veut renouveler sa flotte en 1993, Empress of Canada est revendu à Epirotiki. 


Apollon chartérisé par Direct Cruise au couleurs de Royal Olympic Cruises.
Apollon en juillet 2003 dans la baie d'Eleusis, attendant sa fin. 
Il prend successivement les noms d'Olympic, Star of Texas, Lucky Star et Apollon. Changements évocateurs de l'absence de projet pour ce beau paquebot un peu dépassé qui finit par rester à quai au Pirée après quelques missions de charters. Il poussera son chant du cygne en 2001 quand, pour remplacer Olympic Explorer dont la construction a pris du retard. En compagnie du nouveau Olympic Countess, ils effectuent de courtes croisières depuis leur port d'attache. Cela en sera finit pour de bon en 2003 quand il sera vendu pour démolition après 42 ans de bons et loyaux services.

De Empress of Canada à Mardi Gras, raccourci du destin de nombreux paquebots de la fin des grands liners

Suite de notre découverte des paquebots de la Canadian Pacific (voir note blog), voici le troisième Empress of Canada.


Empress of Canada, troisième du nom, futur Mardi Gras et Apollon. Coll agence Adhémar
RMS Empress of Canada, construit par les chantiers Vickers-Armstrongs de Walker-on-Tyne (Angleterre) pour le compte de la Canadian Pacific, avait été conçu pour renforcer le trafic transatlantique de la compagnie, de Liverpool à Montréal, déjà assuré par Empress of Britain et Empress of England. Ce paquebot de 27284 tonnes pour 200 mètres de long pouvait transporter 1048 passagers (192 en première et 856 en touriste) à 21 nœuds. Il est lancé le 10 mai 1960 et entre en service en 1961. Comme tous les paquebots de cette époque charnière, il servira alternativement sur la ligne en été et comme navire de croisière l'hiver. Dans ce rôle, il remporta un succès certain car, de même que ses sister-ships, il était complètement air conditionné. C'était un temps où, à cause de la concurrence de l'aviation, la ligne transatlantique était de moins en moins rentable, abandonnée même par de grosses pointures comme le britannique RMS Queen Mary ou l'américain SS United States. Si de moindres unités plus modernes tiennent encore un peu sur l'Atlantique Nord, Empress of Canada et les autres Empress effectuent de moins en moins de rotations vers le Canada. En 1969, il ne fera que sept voyages et passera le reste de son temps sous le soleil caraïbe.
Mais il était trop tard pour redresser la barre et en novembre 1971, sa 121e traversée sera la dernière.
Mardi Gras de Carnival.
Après avoir failli rejoindre son sister-ship Empress of England dans la Shaw Savil Line, il sera finalement racheté par Carnival en février 1972 qui en fera son premier navire sous le nom de Mardi Gras. En 1975, il sera rejoint dans le groupe par Empress of Britain devenu entre temps Queen Anna Maria et qui prendra le nom de Carnival. Quand le groupe veut renouveler sa flotte en 1993, Empress of Canada est revendu à Epirotiki. 


Apollon chartérisé par Direct Cruise au couleurs de Royal Olympic Cruises.
Apollon en juillet 2003 dans la baie d'Eleusis, attendant sa fin. 
Il prend successivement les noms d'Olympic, Star of Texas, Lucky Star et Apollon. Changements évocateurs de l'absence de projet pour ce beau paquebot un peu dépassé qui finit par rester à quai au Pirée après quelques missions de charters. Il poussera son chant du cygne en 2001 quand, pour remplacer Olympic Explorer dont la construction a pris du retard. En compagnie du nouveau Olympic Countess, ils effectuent de courtes croisières depuis leur port d'attache. Cela en sera finit pour de bon en 2003 quand il sera vendu pour démolition après 42 ans de bons et loyaux services.