Le croiseur cuirassé Desaix. Collection agence Adhémar |
A l’instar du Kléber et du Dupleix, le Desaix était un croiseur cuirassé mis en service dans la marine française au début du XXe siècle.
Ingénieur de Marine : Emile Bertin
Kléber - CAG de Bordeaux - mise sur cale : 1898 - lancement : 1902
Desaix - Ateliers et chantiers de la Loire (ACL de Saint-Nazaire - mise sur cale : 1899 - lancement : 1901
Dupleix - Arsenal de Rochefort - mise sur cale : 1899 - lancement : 1900 (cliquez ici)
Appellations diverses : croiseur-cuirassé pour station lointaine (Desaix), croiseur-cuirassé de station (Dupleix) ...croiseur-cuirassé de 7,700 tonneaux (Kléber)
DES CROISEURS-CUIRASSES DE 7700t
Le Kléber, le Dupleix et le Desaix étaient des croiseurs cuirassés de 7 700t caractérisés par une protection consistant en une ceinture de 38 à 102 mm d’épaisseur allant de l’avant jusqu’à la mâture arrière, avec une hauteur de 1,20 m au-dessous de la flottaison et de 1 m au-dessus. Ces bâtiments, doublés en bois, disposaient également d’un cofferdam* et d’un double fond sur toute la longueur et d’un pont cuirassé dépourvu de pare-éclats, d’une épaisseur variant de 65 à 90 mm. Leurs tourelles avaient une protection arrière de 50 mm, une protection avant de 100 mm et un toit de 24 mm.
LA CARRIERE DU DESAIX
Mis sur cale à Saint-Nazaire en janvier 1899, le Desaix fut lancé en mars 1901. Propulsé par trois machines développant une puissance totale de 17 000 ch., ce bâtiment fut achevé en 1904. Affichant une vitesse de 21 nœuds, il pouvait franchir une distance de 6400 milles marins à la vitesse de 10 nœuds ou de 8800 milles marins en surcharge. Assez peu armé, le Desaix, tout comme le Kléber et le Dupleix, était dépassé et quelque peu usé à la veille de la guerre de 1914-1918.
En 1914, il est en réserve de la 2e escadre légère à Brest qu’il intègre dès le 2 août 1914 et avec laquelle il opère en Manche. En fin d'année, il est envoyé en croisière en Extrême-Orient mais il est rappelé pour être affecté à la division française placée sous les ordres de l’amiral anglais Peirse. Il atteint Suez le 16 février 1915 et se joint au Bruix et au Requin. Renforcée à partir du 18 mars du Montcalm (bâtiment amiral), la division, commandée par le contre-amiral Huguet, contribue à la défense du canal et surveille la côte d’Arabie jusqu’à Djedhad. Le 23 juin 1915, le Desaix est affecté à la 3e escadre, créée en février 1915, et chargée des opérations sur la côte de Syrie. L’activité de cette escadre consiste dans un premier temps en des bombardements et des saisies de bâtiments suspects. A partir du 25 août, elle est chargée d’appliquer le blocus des côtes d’Asie Mineure et de Syrie. Elle est amenée, les 12 et 13 septembre 1915, à évacuer 3000 Arméniens fuyant les Turcs et réfugiés sur le Djebel Moussa (Mont Moïse). Le 8 mai 1916, le Desaix rallie la 6e division légère basée à Dakar pour la surveillance de l’Atlantique sud et y restera jusqu’à la fin de la guerre.
Il est retiré en juillet 1921.
CARACTERISTIQUES
Type: croiseur cuirassé - Propulsion: 3 machines totalisant 17000 ch - Dimensions: longueur, 130 m ; largeur, 17,75 m -Tirant d’eau: 7,40 m - Vitesse: 21 nœuds
L’armement du Desaix consistait en 8 canons de 164 mm répartis en 4 tourelles doubles (1 avant, 1 arrière, 2 au centre). 4 canons de 100 mm situés sous les superstructures à hauteur des tourelles centrales. 10 canons de 47 mm (2 de chaque bord dans la batterie, 2 par passerelle et 2 par spardeck) et 2 tubes lance-torpilles.
Source http://laroyale.forum0.net/
* Un cofferdam ou maille sèche est un espace de séparation entre deux parties de la coque d'un navire. Il est délimité par deux cloisons étanches de part et d'autre. Le dictionnaire Quillet de la langue française et mentionne, pour un navire de guerre qu'il est «bourré d'une matière spongieuse, qui obture les voies d'eau» en se gonflant, lorsque le navire est atteint par un tir de missile.
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