Le croiseur éclaireur d'escadre Troude. Collection Adhémar. |
La classe Troude est la seconde classe de croiseurs protégés construite par la marine française à la fin du XIXe siècle, après la classe Forbin. Elle porte le nom de l'amiral Amable Troude (1762-1824).
Le cuirassé Troude a été lancé le 22 octobre 1888 aux Forges et chantiers de la Gironde à Lormont (Bordeaux). Il est au Levant en 1892 et participe aux manœuvres l'année suivante. L'escadre de retour à Toulon, se présentait, le 26 juillet 1893, à l'entrée de la grande passe, sur cinq colonnes de trois bâtiments chacune. La colonne de gauche comprenait les petits croiseurs: Cosmao, Lalande, Troude. A côté, la colonne des grands croiseurs: Cécille, Alger, Davout. Le charbonnier Ferrando venant de Shied à destination de Gênes, croise l'escadre française, basée à Toulon, revenant d'Ajaccio. Il évite de justesse la première colonne et le croiseur Cosmao, mais il ne peut éviter le croiseur protégé léger Amiral Cécille qui l'éperonne par tribord avant.
Il est dans l'escadre de Méditerranée en 1897, dans la division navale de l'océan Atlantique en 1904. Il est rayé des effectifs en 1907.
Croiseur protégé de 95m, maître-bau 9m, tirant d’eau 5,18m - Déplacement 1960 tonnes - Propulsion 2 machines à vapeur (5 chaudières) et voile sur quatre mâts - Puissance 5800cv - Vitesse 20,5 nœuds maxi
Caractéristiques militaires: blindage pont de 40mm - Armement quatre 140 mm (Cal.30 M.1881), quatre 47 mm anti-aérien, vingt 37 mm (Cal.20 M.1885), quatre tubes lance-torpilles (350 mm) - 150 mines - Equipage 201 hommes.
Le croiseur éclaireur d'escadre Troude était attaché à l'arsenal de Rochefort sur les bords de la Charente en même temps que Lalande et Cosmao. «Ces trois croiseurs de troisième classe sont en acier, longs de 95 mètres, leur déplacement est de 1877 et 1848 (Cosmao) tonneaux. Ils filent 20 nœuds. Leur armement se compose de quatre 14cm, quatre 47 à tir rapide, quatre 37 revolver, quatre tubes lance-torpilles. Ils pourront servir d'éclaireurs d'escadre. Ils sont analogues aux trois nouveaux: Surcouf, Forbin, Coetlogön.» (Le Carnet de bord: 1889-1890 par Albert Roussel)