«C'est le seul port naturel que le roi ait en mer océane. Il est si avantageusement disposé de toutes façons que s'il avait été au choix de sa Majesté d'en régler la situation et la forme, elle n'aurait pu le vouloir autrement.» Vauban, lettre à Louis XIV lors de sa venue à Brest.
La rade de Brest, abri naturel bien protégée par un goulet étroit, est suffisamment large pour permettre l'évolution des navires. Cette petite mer intérieure est capable d’accueillir les plus grandes flottes. Trop vaste pourtant, il lui fallait un port plus encaissé pour assurer une vraie protection aux navires, ce sera la rivière Penfeld qui descend du nord, des plateaux du Léon. Son cours sinueux casse les lames et ses hautes rives brise les rafales de vent. Ses fonds importants permettent le mouillage d'unités de fort tonnage. Là où la Penfeld rejoint la rade, elle forme un cap protégé sur trois côtés. Cette situation géographique confère à l'endroit son intérêt stratégique. Le château est construit sur cet éperon rocheux d'où il contrôle l’accès à la Penfeld et la remontée de l’Élorn vers Landerneau, et d'où il surveille une grande partie de la rade et le goulet.
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