Ce jour là, deux avisos coloniaux français, absolument semblables, l'un le Savorgnan de Brazza armé par les F.N.F.L. l'autre le Bougainville appartenant à la Marine restée fidèle au gouvernement de Vichy, deux bâtiments qui portaient le même pavillon, se canonnèrent devant Libreville au Gabon jusqu'à ce que l'un d'eux fût détruit.
L'aviso colonial Bougainville resté fidèle à Vichy
L'aviso colonial Savorgnan de Brazza semblable, mais armé par les F.N.F.L.
Le Bougainville croisait en rivière lorsque le Savorgnan de Brazza se présenta..
Ce n'est pas le navire des F.N.F.L. qui tira le premier.Peut-être le drame aurait-il été évité, si n'étaient apparus des avions qui attaquèrent dans un grain... Alors le Bougainville tira... Moins bien que son adversaire, car il lui manquait un bon tiers de son personnel, laissé à terre pour défendre le Gabon.
En effet les forces du général de Gaulle avaient monté un opération pour s'emparer de ce territoire. Cette force étant commandée par le colonel Leclerc pour la partie terrestre, le capitaine de frégate Thierry d'Argenlieu commandant les forces navales.
Au bout de vingt minutes de feu, le Savorgnan de Brazza, tirant trois fois plus vite que le Bougainville, l'avait mis en flammes.
A terre, les combats furent brefs. Les FFL avaient une supériorité indiscutable. Elles firent leur entrée à Libreville le 10 au matin, et la conquête du Gabon se termina quatre jours plus tard par la reddition de Port-Gentil.
Alain