Le cuirassé d'escadre Saint-Louis. Collection agence Adhémar |
Saint-Louis est malheureusement connu pour avoir envoyer par le fond le sous-marin Vendémiaire (cliquez ici).
Une fois ses essais terminés, Saint-Louis effectue des manœuvres en Méditerranée, puis est affecté à l'escadre du Nord et enfin dans la 1re division de la 3e escadre. C'est lors d'un exercice avec d'autres bâtiments, qu'il éperonne et coule accidentellement le sous-marin français Vendémiaire le 8 juin 1912, tragédie qui coûte la vie aux 24 membres d'équipage du submersible. Par la suite, Saint-Louis est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, et participe à la bataille des Dardanelles en 1915, en bombardant les côtes de l'Empire ottoman.
Après la guerre, le navire est mis en réserve puis désarmé à Bizerte, avant d'être ramené en France pour servir à l'entraînement des mécaniciens et chauffeurs de l'armée à Toulon. Condamné en 1920, il sert par la suite de ponton-caserne, puis est finalement vendu pour ferraille en 1932.
Les sisters-ships de la classe Charlemagne, dessinés par Jules Thibaudier, directeur des Constructions navales de l'Arsenal de Brest. |
Les trois cuirassés Pré-Dreadnought de la classe Charlemagne de la Marine nationale française furent le Charlemagne, lancé en 1894 et entré en service en 1895, le Gaulois et le Saint-Louis entrés en service en 1896. Ils furent les premiers cuirassés français à adopter l'agencement de deux grosses pièces de chasse et deux de retraite de calibre 305 mm Modèle 1893/96, que préféraient les Britanniques depuis une décennie, et une artillerie navale secondaire plus rationnelle, les canons étant séparés par des pare-éclats. Jusqu'au Bouvet inclus, qui fut le dernier vaisseau à être lancé avant les Charlemagnes, les cuirassés français étaient facilement reconnaissables à leur grosse pièce unique à chaque extrémité d'un pont supérieur court pour minimiser l'effet de souffle. Ils étaient dotés de deux larges cheminées.
Comme sur tous les navires français, la ceinture cuirassée était étroite, mais ne manquait pas de s'étirer sur tout la longueur de la coque. Toutefois, entre les bords inférieurs et supérieurs du cuirassage de la batterie, le renflement de la rentrée de muraille n'avait aucune protection. C'est à ce niveau que l'on trouvait un pont-abri au-dessus d'un pont pare-éclats.
L'espace qui sépare les deux ponts était cloisonné cellulairement en vue d'éviter les risques d'inondation en cas de dégâts.