mercredi 5 mai 2010

Dora et Johanna dans le nouveau bassin du port de Caen

Les cargos Dora, immatriculé à West Hartlepool (Grande-Bretagne) et Johanna de Rotterdam (Pays-Bas) dans le Nouveau bassin du port de Caen (coll. agence Adhémar)

S/S Johanna (1917-1931), naufragé à Sein, le 3 octobre 1931. Cargo achevé en août 1917 par les chantiers Jonker et Stans à Hendrik-Ido-Ambacht pour l'armement hollandais. C'est un vapeur de 2076 tonnes, mesurant 83,8 x 12,3 mètres, propulsé par une machine triple expansion lui donnait une vitesse de 9,5 noeuds.

Dora et Johanna dans le nouveau bassin du port de Caen

Les cargos Dora, immatriculé à West Hartlepool (Grande-Bretagne) et Johanna de Rotterdam (Pays-Bas) dans le Nouveau bassin du port de Caen (coll. agence Adhémar)

S/S Johanna (1917-1931), naufragé à Sein, le 3 octobre 1931. Cargo achevé en août 1917 par les chantiers Jonker & Stans à Hendrik-Ido-Ambacht pour l'armement hollandais. C'est un vapeur de 2076 tonnes, mesurant 83,8 x 12,3 mètres, propulsé par une machine triple expansion lui donnait une vitesse de 9,5 noeuds.

SS Homeric de la Home Lines

SS Homeric, ex-Mariposa, de la Home Lines.

Construit en 1931 sous le nom de Mariposa pour le service Pacifique de la compagnie Matson Lines dont la "Flotte blanche" comprenait aussi les SS Monterey, Malolo et Lurline. Le paquebot est resté à quai à partir de 1947 jusqu'à son rachat par la compagnie italienne Home Lines en 1953. Il est rebaptisé Homeric et placé sur l'Atlantique Nord en 1955, faisant des croisières aux Caraîbes en hiver. A partir de 1964, il est affecté au circuit New York Nassau toute l'année en remplacement de l'Italia avant de laisser la place à son tour au tout nouveau et magnifique Oceanic, retournant à ses croisières caraïbes. En 1973, suite à un incendie majeur dans son restaurant et sa galerie, il est mené à la casse et disparaîtra en 1974.

Built in 1931 as Mariposa for Matson Lines. She was "mothballed" from 1947-53. The italian Home Lines bought her in 1953 and renamed her Homeric. She was introduced on their North Atlantic service in 1955, running cruises to the West Indies in the winter. In 1964 she began year-round cruising, replacing the Italia on the New York-Nassau run, though was soon replaced in turn by the magnificent new Oceanic, being reassigned to Caribbean cruising. She suffered a major galley and restaurant fire in 1973, followed by scrapping in 1974.

Merci au lecteur anonyme qui nous a signalé que nous avions fait une erreur dans notre précédent article sur Homeric que nous avions confondu avec le RMS Homeric, lancé sous le nom de Columbus, paquebot transatlantique construit pour la Norddeutscher Lloyd et lancé en 1913 aux chantiers F. Schichau à Danzig. N'ayant jamais servi, il sera remis à la White Line au titre des dommages de guerre.

SS Homeric, ex-Colombus, de la White Line.

SS Homeric de la Home Lines

SS Homeric, ex-Mariposa, de la Home Lines.

Construit en 1931 sous le nom de Mariposa pour le service Pacifique de la compagnie Matson Lines dont la "Flotte blanche" comprenait aussi les SS Monterey, Malolo et Lurline. Le paquebot est resté à quai à partir de 1947 jusqu'à son rachat par la compagnie italienne Home Lines en 1953. Il est rebaptisé Homeric et placé sur l'Atlantique Nord en 1955, faisant des croisières aux Caraîbes en hiver. A partir de 1964, il est affecté au circuit New York Nassau toute l'année en remplacement de l'Italia avant de laisser la place à son tour au tout nouveau et magnifique Oceanic, retournant à ses croisières caraïbes. En 1973, suite à un incendie majeur dans son restaurant et sa galerie, il est mené à la casse et disparaîtra en 1974.

Built in 1931 as Mariposa for Matson Lines. She was "mothballed" from 1947-53. The italian Home Lines bought her in 1953 and renamed her Homeric. She was introduced on their North Atlantic service in 1955, running cruises to the West Indies in the winter. In 1964 she began year-round cruising, replacing the Italia on the New York-Nassau run, though was soon replaced in turn by the magnificent new Oceanic, being reassigned to Caribbean cruising. She suffered a major galley and restaurant fire in 1973, followed by scrapping in 1974.

Merci au lecteur anonyme qui nous a signalé que nous avions fait une erreur dans notre précédent article sur Homeric que nous avions confondu avec le RMS Homeric, lancé sous le nom de Columbus, paquebot transatlantique construit pour la Norddeutscher Lloyd et lancé en 1913 aux chantiers F. Schichau à Danzig. N'ayant jamais servi, il sera remis à la White Line au titre des dommages de guerre.

SS Homeric, ex-Colombus, de la White Line.

Le port d'Alger en 1913

Le port d'Alger en 1913 (coll. agence Adhémar)

A cette époque, Ville d'Alger et Charles-Roux assuraient la traversée vers Marseille mais sur cette photo, ce sont plutôt des paquebots étrangers qui sont à quai ? A moins qu'au premier plan ce ne soit Timgad de la CGT ? Ou encore, coïncidence extraordinaire, s'agit-il des navires décrits dans une carte postale datée du 15 janvier 1913 d'Alger qui disait: «Nous n’avons pas fait hier de grandes promenades, attirés vers le port par le départ de deux grands bateaux, un français allant en Turquie emmenant plus de 2000 passagers, l’autre anglais avec autant de passagers se rendant aussi dans leurs pays rappelés par le gouvernement. Ce départ était émouvant. Tout ce monde chantait, agitait mouchoirs en signe d’adieu, et nous avons vu partir cette grosse masse vers 5h environ.»


Alger n'est rien moins qu'un port naturel (même si presque partout à moins d'une encablure de la côte, les navires pouvaient bénéficier d'une profondeur d'au moins dix mètres) et en 1913, de grands travaux (principalement le renforcement de grandes jetées) lancé par la loi du 22 juin 1897, venaient à peine d'être terminés. Les moyens de levage étaient encore insuffisants. «Notre grand port africain» ne disposait alors que de 6 grues à bras (dont une seule de 20 tonnes), de trois pontons-grues à vapeur, d'un titan transbordeur et d'une grue à portique. […] On conçoit la surprise des visiteurs du port d'Alger lorsqu'ils voient de longues théories de dockers kabyles, porteurs de couffins, de caisses, de paniers de primeurs ou d'autres objets…» Le port n'était pas apte avec ses deux formes de radoub à servir d'escale de réparation pour les grandes lignes de navigation. Le mouvement du port, en pleine expansion en 1913 (même si sa capacité était encore insuffisante, au moment des 5 millions d'hectolitres d'exportation de vin, pour assurer un service fluide), était de 13ooo navires (entrées et sorties) avec plus de 18400000 tx de jauge pour un trafic dépassant 3600000 tonnes (y compris les 1500 t/jour de minerai de fer).
Le port est aussi visité par des navires relâcheurs (principalement pour refaire du charbon) et par des bateaux de luxe promenant des touristes en Méditerranée. Ces derniers venaient principalement de Hambourg, Liverpool ou New York par les compagnies Cunard, White Star Line, Norddeutscher Lloyd ou Hamburg-Amerika.
Enfin, détail amusant, l'Algérie recevait alors la majorité de son pétrole (100000 hl) des Etats-Unis ou de la Russie.
(source R. Lespès, Annales de géographie, 1921, vol. 30 n°165)