lundi 17 janvier 2011

17 janvier 1941, Koh-Chang, une victoire navale française.

La bataille navale de Koh-Chang, bien que peu connue du grand public, est; me semble-t-il, la seule bataille navale remportée par une escadre française au cours du XX éme siècle.

Depuis la défaite de la France face à l'Allemagne en juin 1940, l'Indochine française très isolée, est soumise à une politique de pression et d'intimidation de la part du Japon. Les forces japonaises, engagées dans la conquête des provinces chinoises du Yunan et du Kouang-Si, bordent la frontière nord de l'Indochine, le Japon tente d'obtenir des facilités pour ses troupes au Tonkin. Un accord est en vue mais une attaque japonaise retarde sa conclusion à la fin septembre 1940 ; la Thaïlande profite de ces difficultés politico-militaires, pour revendiquer des territoires sur la rive gauche du Mékong, avec le soutien du Japon.
La France demande le soutien des américains qui se fait attendre, les États Unis ménageant encore les japonais, les incidents avec les thaïlandais se multiplient, provoquant un état de guerre larvée. Le 15 janvier 1941, devant l'aggravation de la situation, et afin d'anticiper une intervention de la marine thaïlandaise, qui ne saurait tarder, une opération navale contre celle ci est approuvée par l'amiral Decoux, gouverneur général de l'Indochine. L'amiral Terraux, commandant de la marine en Indochine, en confie l'exécution au capitaine de vaisseau Bérenger, commandant le croiseur Lamotte-Picquet.

La France entretient une force navale en Indochine composée :
- du croiseur Lamotte-Picquet de 8 000 tonnes du type Duguay Trouin, d'une série de trois : Duguay Trouin, Primauguet et Lamotte-Picquet; construit à Lorient, lancé le 21 mars 1924 et entré en service en septembre 1926; longueur 181,3m, largeur 17,5 m, tirant d'eau 6,3 m; puissance 102 000 cv, vitesse 34 noeuds; 4 hélices, équipage 27 officiers et 551 hommes; armé de 8 canons de 155mm, 4 x 75mm, 12 x 13,2mm et 12 tubes lance torpilles; 2 avions.

Le croiseur Lamotte-Picquet en 1941 en pleine vitesse à la bataille de Koh-Chang.

- de deux avisos coloniaux de 2 000 tonnes du type Bougainville, d'une série de huit :
dont Dumont d'Urville et Amiral Charner, construits par les chantiers de la gironde à Bordeaux, le Dumont d'Urville a été lancé en mars 1931 et est entré en service en 1932; l'Amiral Charner lancé en octobre 1932 est entré en service en 1933, d'une longueur de 103,7 m, largeur 12,70 m, tirant d'eau 4,5 m; puissance 3 200cv, vitesse 15,5 noeuds, 2 hélices, équipage 135 hommes, armés chacun de 3 canons de 138mm et 4 x 37mm.

L'aviso colonial Amiral Charner; le Dumont d'Urville était semblable.

- de deux avisos anciens :
- le Tahure, du type Amiens de 644 tonnes, entré en service en 1920, d'une série de 31 à l'origine, mais dont il ne restait que 11exemplaires en service en 1939, longueur 72 m, largeur 8,40m, tirant d'eau 3,10 m, puissance 5 000 cv, vitesse 19 noeuds, 2 hélices, équipage 103 hommes, armé de 2 canons de 138mm et 1 x 75mm.

L'aviso Tahure

- la Marne, du type Marne de 601 tonnes, entré en service en 1917, d'une série de 6, dont 3 étaient encore en service en 1939, longueur 78 m, largeur 8,9 m, tirant d'eau 3,40 m, puissance 4 000 cv , vitesse 20 noeuds, 2 hélices, équipage 107 hommes, armé de 4 canons de 100mm et 2 x 65mm.

L'aviso La Marne à Saigon


La marine siamoise était loin d'être négligeable et a été renforcée d'unités récentes construites au Japon et en Italie entre 1935 et 1938. Elle comprend :
- deux gardes cotes cuirassés de 2 265 tonnes: Ahidea et Dombhuri, entrés en service en 1938, longueur 75,10 m, largeur 13,40 m, tirant d'eau 4,10 m, puissance 5 200cv, vitesse 15,5 noeuds, 2 hélices, équipage 155 hommes, armés de 4 canons de 203 mm en deux tourelles doubles, 4 x 80 mm et 4 x 20mm.

Le garde cotes cuirassé thailandais Dombhuri, incendié lors de la bataille de Koh-Chang; l'Ahidéa gravement avarié était semblable.


- deux gardes cotes cuirassés plus anciens de 1 000 tonnes : Ratanakosindra et Sukhodaya entrés en service en 1925 et 1930, armés de 2 canons de 152mm et 4 x 76 mm.
- deux avisos récents : Makron et Tachkin de 1400 tonnes, entrés en service en 1937, armés de 4 canons de 120mm, 2 x 20mm et 4 tubes lance torpilles.
- 9 torpilleurs récents type Trat, construits en Italie, entrés en service de 1935 à 1937, les deux premiers de 340 tonnes et les sept autres de 430 tonnes, longueur 68 m, largeur 6,40 m, tirant d'eau 2,10 m, puissance 10 000 cv, vitesse 31 noeuds, 2 hélices, équipage 70 hommes, armés de 3 canons de 76 mm, sauf les deux premiers qui n'avaient que 2 canons de 76 mm; 2 x 20mm et 6 tubes lance torpilles,(4 tubes pour les deux premiers).

Le torpilleur thaïlandais N°11 Trat coulé à Khoh-Chang ; les torpilleurs N°32 Cholburi, et N°33 Songkla coulés également étaient semblables.


- 1 torpilleur ancien, acheté en Angleterre en 1920, le Pra Ruang ex Radiant britannique de 1917, armé de 3 canons de 102mm, 1 x 76mm, 2 x 20mm et 4 tubes lance torpilles.
- 3 petits torpilleurs de 110 tonnes construits au Japon en 1937, armés d'un canon de 75mm, 2 x 20 mm et 2 tubes lance torpilles.
- 4 sous marins de 370 tonnes en surface, entrés en service en 1937 et 1938, armés d'un 76mm et 4 tubes lance torpilles.
- 2 mouilleurs de mines de construction italienne de 400 tonnes, entrés en service en 1937, armés de 2 canons de 76mm et 2 x 20 mm. sans compter des vedettes lance torpilles, et des navires auxiliaires.


Déroulement des opérations :
Le capitaine de vaisseau Bérenger dirige le groupe occasionnel formé par le croiseur Lamotte-Picquet et les quatre avisos: Dumont d'Urville, Amiral Charner, Tahure et Marne. Les ordres donnés au capitaine de vaisseau Bérenger sont" Recherche et destruction des forces siamoises, à partir de Satahib, jusqu'à la frontière du Cambodge". Le 15 janvier, le Lamotte-Picquet parti faire le plein de carburant rejoint les avisos à Poulo- Condore, le groupe appareille à 21H, et se dirige vers le Golfe de Siam à 13,5 nœuds, vitesse maximum de route des avisos. Le 16 janvier, nos bâtiments font route dans le Golfe de Siam sans être aperçus. Dans l'après midi, une reconnaissance aérienne signale que la flotte thaïlandaise se réparti entre Satahib ou se trouvent: une canonnière cuirassée, 4 torpilleurs, 2 sous marins, 2 bâtiments légers, 3 vedettes rapides; et le mouillage de Koh Chang ou se trouvent: 1 garde cotes cuirassé, 3 torpilleurs. Compte tenu de la difficulté d'atteindre Satahib avant l'aube, le groupe de Koh Chang paraissant comprendre les unités les meilleures, le capitaine de vaisseau Bérenger décide de concentrer ses bâtiments dans l'attaque de la force siamoise de Koh- Chang.


Le 17 janvier, les navires français se séparent en trois groupes : Tahure et Marne entre Koh Chang et Koh Kra; Dumont d'Urville et Amiral Charner entre Koh Kra et Koh Klum, et le Lamotte-Picquet entre Koh Klum et les ilots de Koh Chan; chaque groupe rejoint son poste de tir déterminé. Un hydravion Loire 130 de reconnaissance survole le mouillage de Koh- Chang et constate que les deux garde cotes du type Dombhuri sont présents. Il essuie des tirs de DCA et rentre à sa base. Les navires siamois ouvrent le tir sur les bâtiments français, qui répondent en visant le départ des coups, Le Lamotte-Picquet attaque à 22 nœuds, et tire une salve de 155mm qui atteint le torpilleur portant le numéro 11, et lance une gerbe de torpilles à 6 h30 une des trois torpilles atteint le garde cotes Ahidea, les avisos tirent à 5 000 mètres, sur les torpilleurs portant les numéros 32 et 33 qui sont touchés, à 6 h48, les équipages évacuent les torpilleurs qui chavirent à 7 heures.


Un deuxième phase du combat met aux prises le Dombhuri et les navires français, le navire siamois se cache derrière les nombreux ile et ilots et évolue dans les hauts fonds, où il a l'avantage d'un plus faible tirant d'eau, le garde cote siamois évolue à 10 000 mètres à grande vitesse pour dérégler le tir du Lamotte-Picquet, celui ci le poursuit maintenant à 27 nœuds entre les ilots, la partie de cache cache continue; le Lamotte-Picquet revient vers les avisos, ils concentrent tous leur tir sur le Dombhuri, celui ci a maintenant sa passerelle incendiée et sa tourelle arrière ne peut plus tirer; le Lamotte-Picquet est à la limite des hauts fonds, ses hélices remuent la vase, il ne peut approcher davantage sans risquer de s'échouer, à 8 h05 les navires français se retirent; les attaques aériennes siamoises de représailles sont attendues; elles ont lieu entre 8 h 58 et 9 h 28, une bombe tombe à 5 mètres du Lamotte Picquet qui navigue alors à 25 nœuds alors que les avisos plus lents se retirent à 13 nœuds, la vigueur de la défense anti aérienne des batments français décourage les aviateurs siamois, qui abandonnent la partie; nos navires regagnent Saigon sans autres incidents.


Bilan : au cours de la première phase du combat, trois torpilleurs récents du type Trat ont été coulés; le N°11 Trat, N°32 Cholburi et le 33 Songkla, le garde cote Ahidea a reçu une des torpilles du Lamotte-Picquet, il s'est échoué pour ne pas chavirer, il sera renfloué et réparé par les japonais; parmi les torpilleurs coulés, seul le Trat pourra être renfloué par la suite, et remis en service.
Dans la 2éme phase le Dombhuri a été abandonné partiellement en feu, il a fini par chavirer, il sera également renfloué, mais sera inutilisable.


Nombre de coups tirés:
du coté français 454 de 155mm
509 de 138mm
54 de 100
280 de 75
6 torpilles lancées
le tir à été efficace
lors de la seconde phase le tir a été très gêné par les nombreux changements de route et les suspensions de feu imposés par la topographie d'iles et ilots qui coupaient la vue et derrière lesquels le Dombhuri se dérobait et les grandes variations de vitesse nécessaires pour garder l'ennemi dans le champ de tir.
C'est l'unique fois ou un de nos grands bâtiments a eu l'occasion de se servir de ses torpilles et mieux de mettre un coup au but.
du coté siamois
environ 100 de 203mm
les torpilleurs ont tirés avec leurs 76mm jusqu'à leur évacuation
le tir du Dombhuri était bon en direction mais trop court ou trop long, ce qui explique que les navires français n'ont reçu aucun coup au but.


Cette victoire incontestable est à mettre à l'actif du capitaine de vaisseau Bérenger, qui s'est révélé un excellent tacticien qui a choisi de concentrer son action sur Koh Chang et non de la disperser sur les deux sites possibles; la qualité et l'entrainement des équipages ont été payants ,mais aussi la chance,un poste de guet siamois ayant été détruit des les premiers tirs du Lamotte-Picquet ce qui à retardé l'intervention de l'aviation siamoise.


Toutefois des le 21 janvier 1941, le Japon imposait un cessez le feu sous la menace d'un ultimatum, auquel la faiblesse des forces françaises en Indochine laisse peu d'alternative.
Après de longues discussions, les diplomates français devaient accepter le 11 mars 1941, un compromis peu avantageux pour la France.


Sort des navires ayant participés à la bataille de Koh Chang:
Navires français :
- Lamotte-Picquet restera en Indochine tout au long de la guerre, la plupart du temps à l'arsenal de Saigon, en septembre 1941 ses machines donnant des signes de fatigue, il se fait caréner au Japon, et embarque des tubes de chaudières, mais à compter de 1942, il ne navigue plus, il n'a plus de mazout et ne peut etre ravitaillé, en 1944 il est mis en réserve, le 12 janvier 1945, un bombardement de la Task force 38 américaine, qui vise les occupants japonais atteint le Lamotte-Picquet désarmé dans la rivière Donnai pres de Saigon, celui ci chavire .
- Dumont d'Urville est le seul navire français présent à Koh Chang qui survivra à la guerre; il rejoint Diego Suarez le 24 avril 1941, il rallie ensuite Dakar et Casablanca, le 3 novembre 1941, il rentre à Toulon, il est en carénage à la Ciotat jusqu'en février 1942, il rallie les alliés à Dakar apres le débarquement d'Afrique du Nord, il est refondu à Charleston en avril 1944, il retourne en suite dans l'Océan Indien, il rentre à Toulon le 10 aout 1945, il est révisé jusqu'au 16 juillet 1946, puis retourne en Indochine, nouvelle révision à Lorient en mars 1950, puis retour en Indochine et en Océanie, en septembre 1956 il transporte le général de Gaulle de Nouméa à Poindimié, il est de plus en plus fréquemment avarié, et malgré des réparations à Uraga au Japon, il rentre en France définitivement en novembre 1957, placé en réserve, il est démoli à Brest en octobre 1958.
- Amiral Charner à fait toute sa carrière en extréme Orient de 1934 à 1945, c'était "l'oublié du bout du monde",de septembre à novembre 1941, il se rend à Diego Suarez, puis il revient en Indochine, le 9 mars 1945, les japonais attaque nos forces , l'Amiral Charner coincé par la marée basse est investi, et doit se saborder, l'équipage apres avoir tenté de s'échapper à travers le Mekong est rattrapé et fait prisonnier, tres peu en réchapperont.
- Tahure, escorte des convois le long des cotes d'Indochine, le 29 avril 1944, au large du cap Varella, le sous marin USS Flasher torpille le cargo Song Giang et son escorteur, le Tahure, touché dans une soute à munitions l'aviso se coupe en deux, et coule en moins d'une minute pres de 120 hommes, disparaissent avec le batiment.
- La Marne: bloquée à Saigon, à demi désarmée, est sabordée le 10 mars 1945, dans la rivière de Cantho lors du coup de force japonais. Son épave sera démolie en juin 1957.

Navires thailandais :
- Ahidea, après avoir reçu une torpille du Lamotte-picquet s'est échoué, pour éviter de chavirer, il sera renfloué en aout 1941, et réparé par les japonais, remis en service, il sera définitivement perdu le 3 juillet 1951, lors d'une tentative de coup d'état.
- Dombhuri, en feu a chaviré, il a été renfloué par la suite par les japonais, mais ses dégats étaient tels, qu'il n'a pu etre remis en service, et sera utilisé par la suite comme ponton batiment école à quai; en 1967 il sera démoli et une partie, passerelle et tourelle avant étant conservées comme mémorial à Bangkok.
- Trat : coulé sera lui aussi renfloué par les japonais, remis en service, il sera démoli en 1975.
- Cholburi : définitivement perdu.
- Songkla : définitivement perdu.


Alain (photos collection Alain V)
(Plusieurs variantes existant quant à l'écriture des noms des bâtiments thaïlandais; j'ai utilisée la dénomination la plus souvant admise ).

Notre agence recherche pour vous et met à votre disposition les informations et documents maritimes dont vous avez besoin pour vos publications ou vos recherches. Interrogez-nous :agence.adhemar(at)yahoo.fr
http://www.agence-adhemar.com/

La flotte polonaise de la Seconde Guerre mondiale par le timbre


Les dragueurs de mines Mewa, Rybitwa, Jaskolka et Czajka, ex-allemands FM31, FM28, FM2 et FM27.
Le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre formelle, l'armée allemande envahit la Pologne. Dès le premier jour du conflit, les meilleures unités navales de la flotte polonaise (sous-marins et destroyers) se sont repliées sur la Grande-Bretagne.
La Marine polonaise de la Seconde Guerre mondiale a été créée peu après l'indépendance du 28 novembre 1918. D'abord limitée à la flottille fluviale qui combattit les Soviétiques en 1920, elle prit de l'ampleur en 1921 quand elle se vit attribuer six anciens torpilleurs allemands renommés selon des provinces polonaises: Mazur, Kaszub, Kujawiak, Slazak, Krakowiak et Podhalanin. De plus petites unités furent achetés en Finlande et au Danemark. En 1939, seuls restaient à flot un ex-torpilleur allemand (Mazur) et deux canonnières d'origine finlandaise.
Après plusieurs plans avortés faute de moyens, quatre dragueurs de mines furent construits dans les années trente dans les chantiers navals polonais, rapidement rejoints par deux destroyers commandés en France: Wicher et Burza et trois sous-marins: Wilk, Zbik et Rys. S'y ajoutérent, en 1935, un mouilleur de mines, le Gryf, construit en France, et deux destroyers construits en Grande-Bretagne (Grom et Blyskawica, cliquez ici), deux sous-marins construits aux Pays-Bas en 1936 (Orzel et Sep), puis deux nouveaux dragueurs de mines (Zuraw et Czapla) de construction nationale. En 1939, la Marine polonaise comprenait donc 4 destroyers, 4 torpilleurs, 5 sous-marins (+2 en construction en France) et 17 navires auxiliaires (dont le mouilleur de mines Gryf et 6 dragueurs de mines).
L'invasion allemande eut pour conséquence la destruction de la majeure partie de la flotte polonaise. Trois destroyers (Blyskawica, Grom et Burza) et deux submersibles (Wilk et Orzel) purent cependant rejoindre la Grande-Bretagne alors que les trois autres sous-marins gagnérent la Suéde où ils furent internés.
La Marine polonaise continua le combat sous ses propres couleurs tout en étant intégrée dans le dispositif de la Royal Navy. Elle se renforça de deux croiseurs britanniques datant de la Premiére Guerre mondiale, d'un destroyer français (Ouragan) et deux destroyers britanniques récents, de quatre torpilleurs et trois sous-marins d'origine britannique et pu ainsi apporter sa contribution à la bataille de l'Atlantique.
Ce sont les deux destroyers loués à la Grande-Bretagne, niszczyciel ORP Garland et niszczyciel ORP Piorun, qui sont représentés sur ces timbres célébrant la Pologne dans la seconde Guerre mondiale - Polska na Morzu 1939-1945.
Polska na Morzu 1939-1945 • niszczyciel ORP Garland
Pologne dans la seconde Guerre mondiale • destroyer ORP Garland
Construit aux chantiers Fairfield and Engineering Company, Limited, à Govan en Écosse, HMS Garland a été lancé le 24 octobre 1935. Il entre en service le 3 mars 1936 dans la flotte de l'Atlantique. Il est ensuite envoyé en Méditerranée. Utilisé principalement comme escorte de convoi, il est réarmé en 1940 à cette fin. Un armement anti-sous-marin et anti-aérien a été ajouté au détriment des pièces d'artillerie principale. Le 2 mai 1940, à Malte, il est transféré à la marine polonaise. Après avoir servi brillamment au sein de la Royal Navy dans la flotte de l'Atlantique, il est rendu aux Anglais. Le 14 novembre 1947, il est vendu aux Pays-Bas où il sert de navire-école sous le nom de HNLMS Marnix. Il est détruit à Anvers en 1968.
"10 Oct 1940. The British cruisers HMS Newcastle (Capt. E.A. Aylmer) and HMS Emerald (Capt. F.C. Flynn), with the British destroyers HMS Broke (Cdr. B.G. Scurfield) and HMS Wanderer (Cdr. J.H. Ruck-Keene) of the 17th DF and the Polish destroyers ORP Garland (Cdr. K. Namiesniowski) and ORP Burza (Cdr. A. Doroszkowski) act as a screen to the British battleship HMS Revenge (Capt. E.R. Archer, RN) during a bombardment of Cherbourg."
Built at Fairfield Shipbuilding & Engineering Co. (Govan, Scotland), launched 24 Oct 1935. HMS Garland has been loaned to the Polish navy on 2 May 1940, returned to the Royal Navy on 24 September 1946. On 14 November 1947 she was sold to the Royal Netherlands Navy to serve as a school ship as HNLMS Marnix. Scrapped at Antwerp in 1968.
Polska na Morzu 1939-1945 • niszczyciel ORP Piorun 
Pologne dans la seconde Guerre mondiale • destroyer ORP Piorun
Construit aux chantiers John Brown Ltd de Clydebank, Écosse, HMS Nerissa a été lancé le 7 mai 1940. Donné aux gouvernement polonais en exil en remplacement du ORP Grom, coulé pendant l'expédition de Norvège. Il sert, sous le nom de ORP Piorun, au sein de la Royal Navy dans la flotte de l'Atlantique. Son plus haut fait d'arme est d'avoir participé à la chasse du Bismarck. Il est rendu à la Royal Navy et sert encore un temps sous le nom d'HMS Noble. Il est détruit à Dunston en décembre 1955.
Built at John Brown Shipbuilding & Engineering Company Ltd. (Clydebank, Scotland), launched 7 may 1940, Former HMS Nerissa commissioned as Polish Piorun. Cdr. Plawski assumed command.
Piorun means thunderbolt in English. Returned to the Royal Navy on 26 October 1946 and served as British
HMS Noble (renamed again). Scrapped at Dunston in December 1955. 

Timbres Coll. agence Adhémar

La flotte polonaise de la Seconde Guerre mondiale par le timbre


Le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre formelle, l'armée allemande envahit la Pologne Dès le premier jour du conflit, les meilleures unités navales de la flotte polonaise (sous-marins et destroyers) ont repliée sur la Grande-Bretagne.
La Marine polonaise de la Seconde Guerre mondiale a été créée peu l'indépendance du 28 novembre 1918. D'abord limitée à la flottille fluviale qui combattit les Russes en 1920, elle prit de l'ampleur en 1921 quand elle se vit attribuer six anciens torpilleurs allemands renommés selon des provinces polonaises: Mazur, Kaszub, Kujawiak, Slazak, Krakowiak et Podhalanin. D'autres plus petites unités furent achetés en Finlande et au Danemark. En 1939, seuls restaient à flot un ex-torpilleur allemand (Mazur) et deux canonnières d'origine finlandaise.
Après plusieurs plans avortés faute de moyens, quatre dragueurs de mines furent construits dans les années trentre dans les chantiers navals polonais, rapidement rejoints par deux destroyers commandés en France: Wicher et Burza et trois sous-marins: Wilk, Zbik et Rys. S'y ajoutérent en 1935 un mouilleur de mines, le Gryf, construit en France, et deux destroyers construits en Grande-Bretagne (Grom et Blyskawica), deux sous-marins construits aux Pays-Bas en 1936 (Orzel et Sep), puis deux nouveaux dragueurs de mines (Zuraw et Czapla) de construction nationale. En 1939, la Marine polonaise comprenait donc 4 destroyers, 4 torpilleurs, 5 sous-marins (+2 en construction en France) et 17 navires auxiliaires (dont le mouilleur de mines Gryf et 6 dragueurs de mines).
L'invasion allemande vit la destruction de la majeure partie de la flotte polonaise. Trois destroyers (Blyskawica, Grom et Burza) et deux submersibles (Wilk et Orzel) purent cependant rejoindre la Grande Bretagne alors que les trois autres sous-marins gagnérent la Suéde où ils furent internés.
La Marine Polonaise continua le combat sous ses propres couleurs tout en étant intégrée dans le dispositif de la Royal Navy. Elle se renforça de deux croiseurs britanniques datant de la Premiére Guerre mondiale, d'un destroyer français (Ouragan) et deux destroyers britanniques récents, de quatre torpilleurs et trois sous-marins d'origine britannique et put ainsi apporter sa contribution à la bataille de l'Atlantique .
Ce sont les deux destroyers loués à la Grande-Bretagne, niszczyciel ORP Garland et niszczyciel ORP Piorun, qui sont représentés sur ces timbres célébrant la Pologne dans la seconde Guerre mondiale - Polska na Morzu 1939-1945.
Polska na Morzu 1939-1945 • niszczyciel ORP Garland
Pologne dans la seconde Guerre mondiale • destroyer ORP Garland
Construit aux chantiers Fairfield and Engineering Company, Limited, à Govan en Écosse, HMS Garland a été lancé le 24 octobre 1935. Il entre en service le 3 mars 1936 dans la flotte de l'Atlantique. Il est ensuite envoyé en Méditerranée. Utilisé principalement comme escorte de convoi, il est réarmé en 1940 à cette fin. Un armement anti-sous-marin et anti-aérien a été ajouté au détriment des pièces d'artillerie principale. Le 2 mai 1940, à Malte, il est transféré à la marine polonaise. Après avoir servi brillamment au sein de la Royal Navy dans la flotte de l'Atlantique, il est rendu aux Anglais. Le 14 novembre 1947, il est vendu aux Pays-Bas où il sert de navire-école sous le nom de HNLMS Marnix. Il est détruit à Anvers en 1968.
"10 Oct 1940. The British cruisers HMS Newcastle (Capt. E.A. Aylmer) and HMS Emerald (Capt. F.C. Flynn), with the British destroyers HMS Broke (Cdr. B.G. Scurfield) and HMS Wanderer (Cdr. J.H. Ruck-Keene) of the 17th DF and the Polish destroyers ORP Garland (Cdr. K. Namiesniowski) and ORP Burza (Cdr. A. Doroszkowski) act as a screen to the British battleship HMS Revenge (Capt. E.R. Archer, RN) during a bombardment of Cherbourg."
Built at Fairfield Shipbuilding & Engineering Co. (Govan, Scotland), launched 24 Oct 1935. HMS Garland has been loaned to the Polish navy on 2 May 1940, returned to the Royal Navy on 24 September 1946. On 14 November 1947 she was sold to the Royal Netherlands Navy to serve as a school ship as HNLMS Marnix. Scrapped at Antwerp in 1968.
Polska na Morzu 1939-1945 • niszczyciel ORP Piorun Pologne dans la seconde Guerre mondiale • destroyer ORP Piorun 
Construit aux chantiers John Brown Ltd de Clydebank, Écosse, HMS Nerissa a été lancé le 7 mai 1940. Donné aux gouvernement polonais en exil en remplacement du ORP Grom, coulé pendant l'expédition de Norvège. Il sert, sous le nom de ORP Piorun, au sein de la Royal Navy dans la flotte de l'Atlantique. Son plus haut fait d'arme est d'avoir participé à la chasse du Bismarck. Il est rendu à la Royal Navy et sert encore un temps sous le nom d'HMS Noble. Il est détruit à Dunston en décembre 1955.
Built at John Brown Shipbuilding & Engineering Company Ltd. (Clydebank, Scotland), launched 7 may 1940, Former HMS Nerissa commissioned as Polish Piorun. Cdr. Plawski assumed command.
Piorun means thunderbolt in English. Returned to the Royal Navy on 26 October 1946 and served as British
HMS Noble (renamed again). Scrapped at Dunston in December 1955. 


Timbres Coll. agence Adhémar

Qui est Queen George II ?

Queen George II inaugure le tunnel sur la Manche.
L'humour suisse existe, nous l'avons rencontré dans cette collection de cartes postales à partir d'images détournées publiée par Plonk et Replonk à La Chaux de Fonds CH 2302. Nous en avons distrait ce montage présentant le paquebot Queen George II inaugurant le tunnel sur la Manche. "Petit marin" pense qu'il s'agit du Massilia, "teuquom" du Cap Arcona, qu'en pensez-vous?

Qui est Queen George II ?

Queen George II inaugure le tunnel sur la Manche.
L'humour suisse existe, nous l'avons rencontré dans cette collection de cartes postales à partir d'images détournées publiée par Plonk et Replonk à La Chaux de Fonds CH 2302. Nous en avons distrait ce montage présentant le paquebot Queen George II inaugurant le tunnel sur la Manche. "Petit marin" pense qu'il s'agit du Massilia, "teuquom" du Cap Arcona, qu'en pensez-vous?