lundi 30 avril 2012

Les bateaux de Saint-Pierre et Miquelon

Une série de timbres émises en 1999 raconte une part de l'histoire de Saint-Pierre et Miquelon à travers des bateaux symboliques ayant servi entre les îles. (coll agence Adhémar)
Le Béarn, remorqueur à vapeur, effectue la liaison entre les îles Saint-Pierre et Miquelon de 1935 à 1952 et le service de garde-côte entre 1942 et 1945.
Le vapeur Pro-Patria assure le service postal entre les îles et le Canada de 1893 aux années trente.  
L'un des derniers voiliers de la grande pêche, L'Erminie, est motorisé en 1942 pour réaliser de périlleuses missions de ravitaillement entre Saint-Pierre et la Nouvelle Ecosse.
Colombier est l'une des trois vedettes rapides affectées à Saint-Pierre et Miquelon en 1943 pour protéger les abords de l'archipel.

Les bateaux de Saint-Pierre et Miquelon

Une série de timbres émises en 1999 raconte une part de l'histoire de Saint-Pierre et Miquelon à travers des bateaux symboliques ayant servi entre les îles. (coll agence Adhémar)
Le Béarn, remorqueur à vapeur, effectue la liaison entre les îles Saint-Pierre et Miquelon de 1935 à 1952 et le service de garde-côte entre 1942 et 1945.
Le vapeur Pro-Patria assure le service postal entre les îles et le Canada de 1893 aux années trente.  
L'un des derniers voiliers de la grande pêche, L'Erminie, est motorisé en 1942 pour réaliser de périlleuses missions de ravitaillement entre Saint-Pierre et la Nouvelle Ecosse.
Colombier est l'une des trois vedettes rapides affectées à Saint-Pierre et Miquelon en 1943 pour protéger les abords de l'archipel.

samedi 28 avril 2012

28 avril 1789, mutinerie à bord du Bounty




Bounty, vaisseau britannique commandé par un ancien officier de Cook, le lieutenant William Bligh, était venue chercher à Tahiti en 1789 des plants d'arbre à pain pour les colonies anglaises des Antilles. 
Le 28 avril, une mutinerie éclate à bord sans doute à cause de la sévérité du commandant confrontée à la douceur de la vie des îles. Son second, Fletcher Christian, se débarrasse de Bligh et de dix-huit de ses hommes en les abandonnant en pleine mer à bord d'une chaloupe. Véritable exploit, après une traversée de plus de 5 000 kilomètres, la chaloupe réussit à gagner l'île de Timor le 12 juin. 

Réplique de la Bounty au musée maritime national de Sydney en Australie
Pendant ce temps, Fletcher Christian ramenait le Bounty à Tahiti, espérant s'y établir avec les mutins. Seize mutins s'y installèrent mais les autres, vingt-sept Européens et dix-huit Tahitiens et Tahitiennes, Fletcher en tête, par peur des représailles éventuelles de l'Amirauté partirent à la recherche d'un paradis à eux. Ils s'installèrent sur une île inconnue des cartes maritimes de l'époque, Pitcairn, dans laquelle ils établirent une colonie. En 1791, Bligh ayant survécu, la frégate Pandora commandée par le capitaine Edward est envoyée dans les mers du Sud à la recherche des mutins. Ceux de Tahiti, vivant dans l'entourage du roi Pomaré Ier, sont livrés par lui. Le retour en Angleterre est mouvementé et la Pandora fait naufrage près de l'Australie. Parmi les survivants, arrivés en Angleterre et traduits en justice, cinq seront acquittés, deux bénéficieront des circonstances atténuantes, et les trois derniers seront pendus. Quant à Fletcher Christian et à ses compagnons, ils s'entretuèrent et il ne resta qu'un survivant mâle, Alexander Smith, sur l'île de Pitcairn. La colonie demeura dans l'île jusqu'en 1831, date à laquelle elle fut ramenée à Tahiti.

La Bethia est une frégate de charge de 250 tonneaux construite en 1783, utilisée comme charbonnier, et rachetée en mai 1787 par la Royal Navy pour la somme de 2600 £. Elle est renommée HMS Bounty le 8 juin 1787.
Bounty est sortie des chantiers de Deptford le 3 septembre 1787. Cette frégate a vu ses 3 mâts raccourcis et son lest allégé sur les ordres de Bligh afin de pouvoir affronter le cap Horn. Les mensurations de la Bounty sont les suivantes: longueur 26 m, maître bau 7,60 m, tirant d'eau 3,50 m, déplacement 215 tonnes. La Bounty est donc une petite frégate.
Bounty est aménagée spécialement pour mener à bien sa mission : les cabines arrières sont remplacées par un faux pont destiné à héberger les plants d'arbre à pain. Le plancher est doublé de plomb afin de permettre l'arrosage des plants sans inonder le bâtiment et équipé de tuyaux permettant de récupérer, pour la recycler, l'eau d'arrosage.

28 avril 1789, mutinerie à bord du Bounty




Bounty, vaisseau britannique commandé par un ancien officier de Cook, le lieutenant William Bligh, était venue chercher à Tahiti en 1789 des plants d'arbre à pain pour les colonies anglaises des Antilles. 
Le 28 avril, une mutinerie éclate à bord sans doute à cause de la sévérité du commandant confrontée à la douceur de la vie des îles. Son second, Fletcher Christian, se débarrasse de Bligh et de dix-huit de ses hommes en les abandonnant en pleine mer à bord d'une chaloupe. Véritable exploit, après une traversée de plus de 5 000 kilomètres, la chaloupe réussit à gagner l'île de Timor le 12 juin. 

Réplique de la Bounty au musée maritime national de Sydney en Australie
Pendant ce temps, Fletcher Christian ramenait le Bounty à Tahiti, espérant s'y établir avec les mutins. Seize mutins s'y installèrent mais les autres, vingt-sept Européens et dix-huit Tahitiens et Tahitiennes, Fletcher en tête, par peur des représailles éventuelles de l'Amirauté partirent à la recherche d'un paradis à eux. Ils s'installèrent sur une île inconnue des cartes maritimes de l'époque, Pitcairn, dans laquelle ils établirent une colonie. En 1791, Bligh ayant survécu, la frégate Pandora commandée par le capitaine Edward est envoyée dans les mers du Sud à la recherche des mutins. Ceux de Tahiti, vivant dans l'entourage du roi Pomaré Ier, sont livrés par lui. Le retour en Angleterre est mouvementé et la Pandora fait naufrage près de l'Australie. Parmi les survivants, arrivés en Angleterre et traduits en justice, cinq seront acquittés, deux bénéficieront des circonstances atténuantes, et les trois derniers seront pendus. Quant à Fletcher Christian et à ses compagnons, ils s'entretuèrent et il ne resta qu'un survivant mâle, Alexander Smith, sur l'île de Pitcairn. La colonie demeura dans l'île jusqu'en 1831, date à laquelle elle fut ramenée à Tahiti.

La Bethia est une frégate de charge de 250 tonneaux construite en 1783, utilisée comme charbonnier, et rachetée en mai 1787 par la Royal Navy pour la somme de 2600 £. Elle est renommée HMS Bounty le 8 juin 1787.
Bounty est sortie des chantiers de Deptford le 3 septembre 1787. Cette frégate a vu ses 3 mâts raccourcis et son lest allégé sur les ordres de Bligh afin de pouvoir affronter le cap Horn. Les mensurations de la Bounty sont les suivantes: longueur 26 m, maître bau 7,60 m, tirant d'eau 3,50 m, déplacement 215 tonnes. La Bounty est donc une petite frégate.
Bounty est aménagée spécialement pour mener à bien sa mission : les cabines arrières sont remplacées par un faux pont destiné à héberger les plants d'arbre à pain. Le plancher est doublé de plomb afin de permettre l'arrosage des plants sans inonder le bâtiment et équipé de tuyaux permettant de récupérer, pour la recycler, l'eau d'arrosage.

vendredi 27 avril 2012

Le port de Saint Tropez par Paul Signac

Installé en 1892 à Saint-Tropez, Paul Signac y séjournera la moitié de l'année pendant vingt ans. La plupart des peintres importants de son époque (comme Matisse et Maurice Denis) font pèlerinage chez Signac à la villa La Hune. Il est passionné de mer et possédera successivement 32 bateaux qui l'amènent sur les différentes côtes françaises. Peintre des ports (La Rochelle, Antibes, Marseille et bien entendu Saint-Tropez croqué sous tous les angles), Paul Signac fut nommé peintre officiel de la Marine en 1915.

Le port de Saint Tropez en 1915 par Paul Signac sur une lettre à Mme Marcel Sembat. 
On y voit deux tartanes (petit navire caboteur ou de pêche méditerranéen à grand mât avec antenne et beaupré et parfois un tapecul) 

Le port de Saint Tropez par Paul Signac

Installé en 1892 à Saint-Tropez, Paul Signac y séjournera la moitié de l'année pendant vingt ans. La plupart des peintres importants de son époque (comme Matisse et Maurice Denis) font pèlerinage chez Signac à la villa La Hune. Il est passionné de mer et possédera successivement 32 bateaux qui l'amènent sur les différentes côtes françaises. Peintre des ports (La Rochelle, Antibes, Marseille et bien entendu Saint-Tropez croqué sous tous les angles), Paul Signac fut nommé peintre officiel de la Marine en 1915.

Le port de Saint Tropez en 1915 par Paul Signac sur une lettre à Mme Marcel Sembat. 
On y voit deux tartanes (petit navire caboteur ou de pêche méditerranéen à grand mât avec antenne et beaupré et parfois un tapecul) 

vendredi 20 avril 2012

A bord des navires de guerre n° 21, 22 et 24

Suite de l'article du 13 avril 2012


Paré pour le mouillage. Coll. agence Adhémar
En observation pendant le tir. Coll. agence Adhémar


Nos timoniers. La télégraphie aux pavillons. Coll. agence Adhémar

Fin (provisoire)




A bord des navires de guerre n° 21, 22 et 24

Suite de l'article du 13 avril 2012


Paré pour le mouillage. Coll. agence Adhémar
En observation pendant le tir. Coll. agence Adhémar


Nos timoniers. La télégraphie aux pavillons. Coll. agence Adhémar

Fin (provisoire)




Brise-glaces : anciens et nouveau

Nos lecteurs l'ont compris : nous aimons bien les brise-glaces... Et l'actualité du mois de mars nous apporte des précisions sur le nouveau navire russe d'une puissance de 25 mW (projet 22600) déjà évoqué ici à plusieurs reprises :
- la première tôle a été découpée le 26 mars au chantier Baltiysky Zavod,
- le début de la construction proprement dite est prévu pour avoir lieu le 22 juin prochain,
- la livraison est prévue pour 2015 comme précédemment annoncé,
- une première "vue d'artiste" a été publiée :

et voici quelques spécifications techniques :



Les vidéos présentées ci-dessous montrent quelques navires plus anciens des flotte russe et soviétique ou encore le dernier mis à flots :




Nous avions déjà évoqué sur un autre blog les brise-glaces chinois, indiquant le projet de construction d'un nouveau navire destiné au ravitaillement des bases scientifiques chinoises antarctiques. On sait maintenant que sa construction est en cours et se fait "selon les prévisions" ; il pourrait donc entrer en service en 2014 pour remplacer ou renforcer l'action de l'actuel Xuelong.

jeudi 19 avril 2012

Notre ami Alain Clouet enrichit toujours plus son site: La flotte de Napoléon III.
Pages étranger : la marine du Siam
Pages documentation/inventions : la propulsion transversale inventée par un Bordelais


Notre ami Alain Clouet enrichit toujours plus son site: La flotte de Napoléon III.
Pages étranger : la marine du Siam
Pages documentation/inventions : la propulsion transversale inventée par un Bordelais


lundi 16 avril 2012

L'Arromanches à quai à Dieppe

L'Arromanches à quai à Dieppe. Coll. agence Adhémar
Ce blog a souvent parlé des liaisons trans-Manche depuis Dieppe (cliquez ici) mais jamais encore du ferry Arromanches. Voici les indications que l'on trouve dans le livre de Gilles Barnichon et Stéphane Zurquin, La flotte SNCF et les cars-ferries français (voir).
1940 (juin) : sur cale, devient Vichy pour les forces allemandes mais la construction est abandonnée par manque de matériel.
1947 (août) : livré et mis en service sous le nom d'Arromanches pour la SNCF. Pavillon francais mais sous gestion britannique.
1965 : devient Leto (armement Nomikos, pavilion grec).
1970 (25 octobre) : échouage sur I'île de Tinos, renfloué puis désarmé.
1973 : démoli en Grêce.

Arromanches. Lancé en 1946, jauge brute 2 604 tx, longueur 91,23m, largeur 12,1m, tirant d'eau 3,15m, moteurs principaux 2 turbines Parsons, puissance 22000cv, vitesse 23nœuds, nombre de passagers 1450, port d'attache Dieppe, construit aux forges et chantiers de la Méditerranée (Le Havre, France), ligne principale Dieppe-Newhaven, sister-ship Londres.

L'Arromanches à quai à Dieppe

L'Arromanches à quai à Dieppe. Coll. agence Adhémar
Ce blog a souvent parlé des liaisons trans-Manche depuis Dieppe (cliquez ici) mais jamais encore du ferry Arromanches. Voici les indications que l'on trouve dans le livre de Gilles Barnichon et Stéphane Zurquin,  La flotte SNCF et les cars-ferries français (voir).
1940 (juin) : sur cale, devient Vichy pour les forces allemandes mais la construction est abandonnée par manque de matériel.

1947 (août) : livré et mis en service sous le nom d'Arromanches pour la SNCF. Pavillon francais mais sous gestion britannique.
1965 : devient Leto (armement Nomikos, pavilion grec).
1970 (25 octobre) : échouage sur I'île de Tinos, renfloué puts desarmé.
1973 : démoli en Grêce.

Arromanches. Lancé en 1946, jauge brute 2 604 tx, longueur 91,23m, largeur 12,1m, tirant d'eau 3,15m, moteurs principaux 2 turbines Parsons, puissance 22000cv, vitesse 23nœuds, nombre de passagers 1450, port d'attache Dieppe, construit aux forges et chantiers de la Méditerranée (Le Havre, France), ligne principale Dieppe-Newhaven, sister-ship Londres.

samedi 14 avril 2012

Le Californian a-t-il abandonné le Titanic?



Titanic quittant Southampton par E. D. Walker. Ce grand peintre de marine a produit plusieurs toiles de ce géant des mers, l'un des paquebots les plus peints. Cette reproduction en affiche format 70cmx50cm (editions Marcel-Didier Vrac) est disponible en petite quantité auprès de nos amis de l'agence Adhémar (23 euros franco de port). 
Le désastre du Titanic dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, il y a cent ans exactement, a déjà servi de thème à beaucoup de livres et de film. Ici même, il nous est arrivé d'en parler (voir ce blog) mais toujours par l'aspect anecdotique pour éviter d'être redondant avec tous les articles déjà écrits. Pour ce centenaire de la catastrophe, nous nous en tiendrons à cette position en n'évoquant que le Californian, certes un sujet déjà amplement débattu mais qui a le mérite de ne pas parler directement à la mémoire de beaucoup.


Californian, cargo-mixte transatlantique lancé le 26 novembre 1901, torpillé le 9 novembre 1915. Longueur 136 m Maître-bau 16 m Capacité 47 passagers Tonnage 6223 tjb - Machine à vapeur à triple expansion Vitesse 12 nœuds - Équipage 55 hommes -19 cabines pour 47 passagers - Embarcations de sauvetage pour 218 personnes - Chantier naval Caledon Shipbuilding and Engineering Company, Dundee, Écosse. Racheté à la Leyland Line par l'International Mercantile Marine Company de John Pierpont Morgan qui ajoute des cabines.


Le 14 avril 1912, vers 9h, Titanic a déjà parcouru 1 451 milles (2 687 kilomètres). Durant cette journée, Jack Phillips*, le radio-télégraphiste du bord, reçoit une dizaine de messages venant de plusieurs navires, parmi lesquels le Baltic et le Californian, lui signalant des avis de glace. À 22 h 55, le Californian, alors pris dans la glace à 20 milles au nord du Titanic, envoie un message à tous les navires alentour. Jack Phillips l'interrompt en lui demandant brutalement de se taire (sans doute pour transmettre des messages de passagers, ce pour quoi l'avait salarié Marconi) d'un «Dégage! Tais-toi! Tu brouilles mon trafic radio! Je suis en liaison avec la station du Cape Race!», ce qui pousse son correspondant à couper sa radio pour se coucher.
* Considéré comme un héros pour avoir lancé des appels de détresse CQD (come quickly distress) et le tout nouveau SOS (save our souls) jusqu'à la fin et d'y avoir laissé sa vie à 25 ans.
Mais revenons en arrière…Avril 1912 : le naufrage du Titanic Le Californian quitte Liverpool le 5 avril 1912 pour Boston sous le commandement de Stanley Lord. Il ne transporte aucun passager. Le 14 avril, dans la journée, il avertit une première fois le Titanic, qu'il précède, de la présence de glaces. Dans la soirée, Lord, fait stopper les machines et immobiliser le cargo, piégé par les glaces à 22h20. À 22h55, l'opérateur radio Cyril Evans avertit une nouvelle fois le Titanic du danger. Mais Jack Phillips, l'opérateur du Titanic, lui demande alors violemment de se taire car il est en communication avec Cape Race, devant rattraper le retard pris dans l'envoi de messages personnels des passagers suite à une panne des appareils, la veille. Finalement, à 23h30, Cyril Evans, qui est le seul opérateur radio à bord du Californian, éteint la radio pour aller se coucher, ce que fait également le commandant Lord à minuit. À 23h40, le Titanic heurte un iceberg.
À bord du paquebot qui commence à couler, les officiers et de nombreux passagers aperçoivent les lumières d'un navire dont ils attendent en vain le secours. De plus, l'opérateur Jack Phillips ne reçoit aucune réponse à ses appels. Le capitaine Edward Smith ordonne alors à Boxhall de lancer des fusées de détresse et de communiquer avec le navire grâce à des lampes morse. Les fusées sont aperçues par Herbert Stone, premier lieutenant du Californian. Mais les lumières du Titanic ayant disparu, il pense que le navire a poursuivi sa route.
À 3h20, Stone aperçoit à nouveau ce qu'il pense être des signaux de détresse. Il s'agit en réalité de tirs de fusées provenant du Carpathia venu secourir les naufragés. À 4h30, le commandant Lord se lève, et fait réveiller Evans. Ce dernier allume sa radio et est averti du naufrage. À 6h00, Lord fait remettre les machines en marche pour se diriger vers le lieu du drame. Après avoir contourné les glaces, avec de grandes difficultés, il finit par atteindre le Carpathia à 7h45.



Californian sur place le matin du drame, photo prise du pont du Carpathia, déjà là depuis quatre heures pour récupérer les naufragés, par Mabel Fenwick (cité dans Titanic, destination désastre, voir ci-dessous). 
Stanley Lord, accusé d'avoir manqué à son devoir en ne secourant pas le Titanic, est licencié par la Leyland Line après les commissions d'enquête. Quant au Californian, il poursuit sa carrière, puis est torpillé durant la Première Guerre mondiale, le 9 novembre 1915, par un sous-marin allemand au sud-ouest de Ténare en Grèce. Le naufrage fait une victime.
Cent ans après, deux camps se disputent encore au sujet de la responsabilité de Lord, condamné peut-être trop vite pour non-assistance. Il semble pourtant que Californian ne serait jamais parvenu à temps sur les lieux du drame pour sauver d'autres naufragés.

Deux livres des éditions MDV figurent dans les "incontournables" de la bibliothèque de ceux que passionne Titanic

L’album Titanic du révérend père Browne de E. E. O’Donnell
Un livre essentiel et unique sur la tragique traversée inaugurale du Titanic, par l’un des plus grands photographes du XXe siècle. Pour un grand nombre d’historiens de cette catastrophe, l’importance du père Browne est due au fait qu’il a débarqué à Cork, en Irlande, avec la plus grande collection existante de photographies prises à bord du navire. Certains des clichés du paquebot et de ses passagers sont parus en première page des journaux du monde entier relatant le naufrage en 1912 et la disparition de plus de 1 500 âmes.
Cet ouvrage retrace l’histoire de sa traversée à bord du Titanic et est largement illustré par les photographies de son album personnel, pour la plupart inédites. Réunies par le père Browne lui-même, elles constituent un trésor d’archives inestimable.
124 pages, 26 x 29 cm, 100 photos bichro, relié, couverture carton avec jaquette quadri
ISBN 978-2-35261-001-4 PVP 26 euros (commander ici)



Titanic, destination désastre de John Eaton et Charles Haas
La tragédie du Titanic reste toujours aussi présente et vivante 100 ans après. John Eaton et Charles Haas – les seuls historiens qui aient plongé à plus de 4 000 mètres sur l’épave – donnent l’histoire complète de la si brève vie de ce navire. À l’aide des photographies d’époque, des journaux de bord, des témoignages et de toutes les données techniques, ils racontent la véritable histoire de ce naufrage, le plus célèbre de tous les temps. Cette édition est augmentée des toutes dernières recherches et comprend les batailles internationales pour la propriété des objets récupérés, la découverte controversée de l’épave et les récentes évidences sur le mystère du Californian. Incontestablement, c’est là le livre définitif sur le sujet. 184 pages, 21 x 16 cm, broché, 160 photographies noir et blanc, plus un cahier quadri
ISBN 978-2-35261-044-1 22 euros (commander ici)

Le Californian a-t-il abandonné le Titanic?




Titanic quittant Southampton par E. D. Walker. Ce grand peintre de marine a produit plusieurs toiles de ce géant des mers, l'un des paquebots les plus peints. Cette reproduction en affiche format 70cmx50cm (editions Marcel-Didier Vrac) est disponible en petite quantité auprès de nos amis de l'agence Adhémar (23 euros franco de port). 
Le désastre du Titanic dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, il y a cent ans exactement, a déjà servi de thème à beaucoup de livres et de film. Ici même, il nous est arrivé d'en parler (voir ce blog) mais toujours par l'aspect anecdotique pour éviter d'être redondant avec tous les articles déjà écrits. Pour ce centenaire de la catastrophe, nous nous en tiendrons à cette position en n'évoquant que le Californian, certes un sujet déjà amplement débattu mais qui a le mérite de ne pas parler directement à la mémoire de beaucoup.


Californian, cargo-mixte transatlantique lancé le 26 novembre 1901, torpillé le 9 novembre 1915. Longueur 136 m Maître-bau 16 m Capacité 47 passagers Tonnage 6223 tjb - Machine à vapeur à triple expansion Vitesse 12 nœuds - Équipage 55 hommes -19 cabines pour 47 passagers - Embarcations de sauvetage pour 218 personnes - Chantier naval Caledon Shipbuilding and Engineering Company, Dundee, Écosse. Racheté à la Leyland Line par l'International Mercantile Marine Company de John Pierpont Morgan qui ajoute des cabines.

Le 14 avril 1912, vers 9h, Titanic a déjà parcouru 1 451 milles (2 687 kilomètres). Durant cette journée, Jack Phillips*, le radio-télégraphiste du bord, reçoit une dizaine de messages venant de plusieurs navires, parmi lesquels le Baltic et le Californian, lui signalant des avis de glace. À 22 h 55, le Californian, alors pris dans la glace à 20 milles au nord du Titanic, envoie un message à tous les navires alentour. Jack Phillips l'interrompt en lui demandant brutalement de se taire (sans doute pour transmettre des messages de passagers, ce pour quoi l'avait salarié Marconi) d'un «Dégage! Tais-toi! Tu brouilles mon trafic radio! Je suis en liaison avec la station du Cape Race!», ce qui pousse son correspondant à couper sa radio pour se coucher.
* Considéré comme un héros pour avoir lancé des appels de détresse CQD (come quickly distress) et le tout nouveau SOS (save our souls) jusqu'à la fin et d'y avoir laissé sa vie à 25 ans.
Mais revenons en arrière…Avril 1912 : le naufrage du Titanic Le Californian quitte Liverpool le 5 avril 1912 pour Boston sous le commandement de Stanley Lord. Il ne transporte aucun passager. Le 14 avril, dans la journée, il avertit une première fois le Titanic, qu'il précède, de la présence de glaces. Dans la soirée, Lord, fait stopper les machines et immobiliser le cargo, piégé par les glaces à 22h20. À 22h55, l'opérateur radio Cyril Evans avertit une nouvelle fois le Titanic du danger. Mais Jack Phillips, l'opérateur du Titanic, lui demande alors violemment de se taire car il est en communication avec Cape Race, devant rattraper le retard pris dans l'envoi de messages personnels des passagers suite à une panne des appareils, la veille. Finalement, à 23h30, Cyril Evans, qui est le seul opérateur radio à bord du Californian, éteint la radio pour aller se coucher, ce que fait également le commandant Lord à minuit. À 23h40, le Titanic heurte un iceberg.
À bord du paquebot qui commence à couler, les officiers et de nombreux passagers aperçoivent les lumières d'un navire dont ils attendent en vain le secours. De plus, l'opérateur Jack Phillips ne reçoit aucune réponse à ses appels. Le capitaine Edward Smith ordonne alors à Boxhall de lancer des fusées de détresse et de communiquer avec le navire grâce à des lampes morse. Les fusées sont aperçues par Herbert Stone, premier lieutenant du Californian. Mais les lumières du Titanic ayant disparu, il pense que le navire a poursuivi sa route.
À 3h20, Stone aperçoit à nouveau ce qu'il pense être des signaux de détresse. Il s'agit en réalité de tirs de fusées provenant du Carpathia venu secourir les naufragés. À 4h30, le commandant Lord se lève, et fait réveiller Evans. Ce dernier allume sa radio et est averti du naufrage. À 6h00, Lord fait remettre les machines en marche pour se diriger vers le lieu du drame. Après avoir contourné les glaces, avec de grandes difficultés, il finit par atteindre le Carpathia à 7h45.



Californian sur place le matin du drame, photo prise du pont du Carpathia, déjà là depuis quatre heures pour récupérer les naufragés, par Mabel Fenwick (cité dans Titanic, destination désastre, voir ci-dessous). 
Stanley Lord, accusé d'avoir manqué à son devoir en ne secourant pas le Titanic, est licencié par la Leyland Line après les commissions d'enquête. Quant au Californian, il poursuit sa carrière, puis est torpillé durant la Première Guerre mondiale, le 9 novembre 1915, par un sous-marin allemand au sud-ouest de Ténare en Grèce. Le naufrage fait une victime.
Cent ans après, deux camps se disputent encore au sujet de la responsabilité de Lord, condamné peut-être trop vite pour non-assistance. Il semble pourtant que Californian ne serait jamais parvenu à temps sur les lieux du drame pour sauver d'autres naufragés.



Deux livres des éditions MDV figurent dans les "incontournables" de la bibliothèque de ceux que passionne Titanic

L’album Titanic du révérend père Browne de E. E. O’Donnell
Un livre essentiel et unique sur la tragique traversée inaugurale du Titanic, par l’un des plus grands photographes du XXe siècle. Pour un grand nombre d’historiens de cette catastrophe, l’importance du père Browne est due au fait qu’il a débarqué à Cork, en Irlande, avec la plus grande collection existante de photographies prises à bord du navire. Certains des clichés du paquebot et de ses passagers sont parus en première page des journaux du monde entier relatant le naufrage en 1912 et la disparition de plus de 1 500 âmes.
Cet ouvrage retrace l’histoire de sa traversée à bord du Titanic et est largement illustré par les photographies de son album personnel, pour la plupart inédites. Réunies par le père Browne lui-même, elles constituent un trésor d’archives inestimable.
124 pages, 26 x 29 cm, 100 photos bichro, relié, couverture carton avec jaquette quadri
ISBN 978-2-35261-001-4 PVP 26 euros (commander ici)



Titanic, destination désastre de John Eaton et Charles Haas
La tragédie du Titanic reste toujours aussi présente et vivante 100 ans après. John Eaton et Charles Haas – les seuls historiens qui aient plongé à plus de 4 000 mètres sur l’épave – donnent l’histoire complète de la si brève vie de ce navire. À l’aide des photographies d’époque, des journaux de bord, des témoignages et de toutes les données techniques, ils racontent la véritable histoire de ce naufrage, le plus célèbre de tous les temps. Cette édition est augmentée des toutes dernières recherches et comprend les batailles internationales pour la propriété des objets récupérés, la découverte controversée de l’épave et les récentes évidences sur le mystère du Californian. Incontestablement, c’est là le livre définitif sur le sujet. 184 pages, 21 x 16 cm, broché, 160 photographies noir et blanc, plus un cahier quadri
ISBN 978-2-35261-044-1 22 euros (commander ici)

vendredi 13 avril 2012

A bord des navires de guerre n° 13,17 et 20

Suite de l'article du 6 avril 2012

A bord d'un cuirassé en cours de route. Coll. agence Adhémar

Grandes manœuvres navales. Un cuirassé prenant son poste en ligne de file. Coll. agence Adhémar

Embarcations de l'escadre aux vivres. Coll. agence Adhémar
A suivre…




A bord des navires de guerre n° 13,17 et 20

Suite de l'article du 6 avril 2012

A bord d'un cuirassé en cours de route. Coll. agence Adhémar

Grandes manœuvres navales. Un cuirassé prenant son poste en ligne de file. Coll. agence Adhémar

Embarcations de l'escadre aux vivres. Coll. agence Adhémar
A suivre…