Ce cliché de l'US Coast Guard montre un bateau-pompe du Tiburon Fire Dptmt. en action lors d'un feu de nature sur Angel Island le 12 octobre 2008. C'est l'occasion de citer l'article de l'excellent site Net Marine au sujet des bateaux-pompes armés par la Marine Nationale.
Here is US Coast Guard's picture showing fire-boat on Angel Island on 12th, October 2008. You can see French Navy's fire-boats.
Histoire maritime internationale - Marines marchande ou de guerre - Grands et petits voiliers - Culture maritime (antiquariat, memorabilia, littérature, peinture…) - Tout ce qui concerne la mer et les lacs et ceux qui naviguent dessus (ou dessous) nous passionne…
vendredi 30 janvier 2009
Q790
Notre confrère Mer et Marine annonce l'arrivée du remorqueur britannique Anglian Earl aujourd'hui, à Brest, où il prendra en charge l'ancien porte-avions Clemenceau devenu Q790.
(Photo DR) envoyée par l'un de nos lecteurs.
Q790
Notre confrère Mer et Marine annonce l'arrivée du remorqueur britannique Anglian Earl aujourd'hui, à Brest, où il prendra en charge l'ancien porte-avions Clemenceau devenu Q790.
(Photo DR) envoyée par l'un de nos lecteurs.
jeudi 29 janvier 2009
Normandie par Albert Sebille
Normandie par Albert Sebille, daté 19 mars 1935
Peintre de la marine (depuis le 1er juillet 1907), comme l'atteste l'ancre qui suit sa signature, Albert Sebille est né à Marseille le 26 juillet 1874 et mort à Paris le 9 juin 1953.
Pour avoir une idée de l'étendue de l’œuvre d’Albert Sebille, reportez-vous au site de historic-marine-france.com.
Pour avoir une idée de l'étendue de l’œuvre d’Albert Sebille, reportez-vous au site de historic-marine-france.com.
Normandie par Albert Sebille
Normandie par Albert Sebille, daté 19 mars 1935
Peintre de la marine (depuis le 1er juillet 1907), comme l'atteste l'ancre qui suit sa signature, Albert Sebille est né à Marseille le 26 juillet 1874 et mort à Paris le 9 juin 1953.
Pour avoir une idée de l'étendue de l’œuvre d’Albert Sebille, reportez-vous au site de historic-marine-france.com.
Pour avoir une idée de l'étendue de l’œuvre d’Albert Sebille, reportez-vous au site de historic-marine-france.com.
mardi 27 janvier 2009
Paquebot Ile-de-France
Paquebot Ile-de-France de la CGT. Plus d'infos techniques sur le site de l'association French Lines.
Les nombreux sauvetages réalisés par Île-de-France lui vaudront le surnom de "Saint-Bernard des mers". Ce qui n'était pourtant qu'une partie de sa vie rocambolesque. Pour en savoir plus.
Paquebot Ile-de-France
Paquebot Ile-de-France de la CGT. Plus d'infos techniques sur le site de l'association French Lines.
Les nombreux sauvetages réalisés par Île-de-France lui vaudront le surnom de "Saint-Bernard des mers". Ce qui n'était pourtant qu'une partie de sa vie rocambolesque. Pour en savoir plus.
lundi 26 janvier 2009
Les mardis de la mer : sureté et piraterie
Sur votre agenda
MARDI 3 FÉVRIER 2009 , de 17 h 30 à 19 h 30
MARDIS DE LA MER ET DES FRANÇAIS
conférences-débats organisées par l’Institut français de la mer (IFM)
et le Centre d’études de la mer de l’institut catholique de Paris (CETMER)
SÛRETÉ ET PIRATERIE, QUELLES QUESTIONS ?
Par Patrick MARCHESSEAU, commandant du Ponant
Et Bernard DUJARDIN, vice-président de l’IFM
Amphi René Rémond escalier B, 2e étage
Institut catholique 21 rue d’Assas 75006 Paris
MARDI 3 FÉVRIER 2009 , de 17 h 30 à 19 h 30
MARDIS DE LA MER ET DES FRANÇAIS
conférences-débats organisées par l’Institut français de la mer (IFM)
et le Centre d’études de la mer de l’institut catholique de Paris (CETMER)
SÛRETÉ ET PIRATERIE, QUELLES QUESTIONS ?
Par Patrick MARCHESSEAU, commandant du Ponant
Et Bernard DUJARDIN, vice-président de l’IFM
Amphi René Rémond escalier B, 2e étage
Institut catholique 21 rue d’Assas 75006 Paris
dimanche 25 janvier 2009
La pêche au thon en 1951 (2/2)
La bibliothèque de travail (n°247 du 22 octobre 1953) emmène ses jeunes lecteurs avec le mousse Léonard, 16 ans, à bord du Petite Micheline, un chalutier-thonier du port de Concarneau, pendant sa campagne de juillet 1951.
(suite et fin de l'article publié le 24 janvier 2008)
A l’époque du reportage, des thoniers à voile sont toujours en service. La chaloupe pontée de 20 tonneaux a été remplacée vers 1913 par le dundee, puis les chantiers bretons créent un superbe type de thonier à voile, jaugeant de 45 à 50 tonneaux, permettant les campagnes lointaines et ne craignant pas les tempêtes. Rapide et prompt à virer de bord, toutes voiles déployées, il file ses 8 nœuds. Deux inconvénients : le thon suspendu à des tréteaux se conserve mal par temps orageux et le thonier encalminé perd beaucoup de temps. On imagine alors la chambre froide et le premier thonier à moteur apparaît à Étel en 1931.
L’apparition du chalutier-thonier à moteur généralisa l’installation de la chambre froide. Le marin voit bien des avantages à cette innovation : gain de temps, travail assuré toute l’année avec le même bateau qui pratique la pêche au chalut de novembre à mai.
L'équipage débarque les dix tonnes de thon à la main pour charger les camions de l'usine qui a acheté 80% de la pêche au prix de 185 francs le kilo. Le reste ira à la criée qui l'expédiera «en vert», c'est-à-dire légèrement salé et dans la glace. Robert tient à débarquer le thon rouge qu'il a pêché, Léonard emporte sa bonite. Chaque homme a droit à un thon et demi (environ 10 kilos) comme cotriade. La répartition du montant de la pêche se fait le jour même de la vente, autour de la table d'un bar, en présence du représentant de l'armateur. On déduit les frais (vivres, combustible et glace), l'armement prend la moitié de ce qui reste. L’autre moitié se répartit ainsi : une part et demie au patron, une part et quart au mécanicien, une part à chacun des sept matelots, une demi-part à Léonard. La part se monte à 40000 francs, le marin est satisfait car il sait qu'un ouvrier ne gagne pas autant dans son mois. Mais ce n'est pas trop payé la fatigue, le danger et l'éloignement de la famille. Chaque année, Concarneau déplore la perte d'un ou plusieurs thoniers de sa flottille. En outre, le pêcheur salit et use rapidement un abondant trousseau qu'il paye cher. Et, surtout, les voyages se suivent mais ne se ressemblent pas. L'année 1947 fut particulièrement lamentable.
(suite et fin de l'article publié le 24 janvier 2008)
A l’époque du reportage, des thoniers à voile sont toujours en service. La chaloupe pontée de 20 tonneaux a été remplacée vers 1913 par le dundee, puis les chantiers bretons créent un superbe type de thonier à voile, jaugeant de 45 à 50 tonneaux, permettant les campagnes lointaines et ne craignant pas les tempêtes. Rapide et prompt à virer de bord, toutes voiles déployées, il file ses 8 nœuds. Deux inconvénients : le thon suspendu à des tréteaux se conserve mal par temps orageux et le thonier encalminé perd beaucoup de temps. On imagine alors la chambre froide et le premier thonier à moteur apparaît à Étel en 1931.
L’apparition du chalutier-thonier à moteur généralisa l’installation de la chambre froide. Le marin voit bien des avantages à cette innovation : gain de temps, travail assuré toute l’année avec le même bateau qui pratique la pêche au chalut de novembre à mai.
Une partie de la flottille thonière à quai à Concarneau. En 1939, Concarneau avait 35 chalutiers-thoniers, et il restait encore une douzaine de voiliers qui pratiquaient la pêche saisonnière.
L'équipage débarque les dix tonnes de thon à la main pour charger les camions de l'usine qui a acheté 80% de la pêche au prix de 185 francs le kilo. Le reste ira à la criée qui l'expédiera «en vert», c'est-à-dire légèrement salé et dans la glace. Robert tient à débarquer le thon rouge qu'il a pêché, Léonard emporte sa bonite. Chaque homme a droit à un thon et demi (environ 10 kilos) comme cotriade. La répartition du montant de la pêche se fait le jour même de la vente, autour de la table d'un bar, en présence du représentant de l'armateur. On déduit les frais (vivres, combustible et glace), l'armement prend la moitié de ce qui reste. L’autre moitié se répartit ainsi : une part et demie au patron, une part et quart au mécanicien, une part à chacun des sept matelots, une demi-part à Léonard. La part se monte à 40000 francs, le marin est satisfait car il sait qu'un ouvrier ne gagne pas autant dans son mois. Mais ce n'est pas trop payé la fatigue, le danger et l'éloignement de la famille. Chaque année, Concarneau déplore la perte d'un ou plusieurs thoniers de sa flottille. En outre, le pêcheur salit et use rapidement un abondant trousseau qu'il paye cher. Et, surtout, les voyages se suivent mais ne se ressemblent pas. L'année 1947 fut particulièrement lamentable.
FIN
La pêche au thon en 1951 (2/2)
La bibliothèque de travail (n°247 du 22 octobre 1953) emmène ses jeunes lecteurs avec le mousse Léonard, 16 ans, à bord du Petite Micheline, un chalutier-thonier du port de Concarneau, pendant sa campagne de juillet 1951.
(suite et fin de l'article publié le 24 janvier 2008)
A l’époque du reportage, des thoniers à voile sont toujours en service. La chaloupe pontée de 20 tonneaux a été remplacée vers 1913 par le dundee, puis les chantiers bretons créent un superbe type de thonier à voile, jaugeant de 45 à 50 tonneaux, permettant les campagnes lointaines et ne craignant pas les tempêtes. Rapide et prompt à virer de bord, toutes voiles déployées, il file ses 8 nœuds. Deux inconvénients : le thon suspendu à des tréteaux se conserve mal par temps orageux et le thonier encalminé perd beaucoup de temps. On imagine alors la chambre froide et le premier thonier à moteur apparaît à Étel en 1931.
L’apparition du chalutier-thonier à moteur généralisa l’installation de la chambre froide. Le marin voit bien des avantages à cette innovation : gain de temps, travail assuré toute l’année avec le même bateau qui pratique la pêche au chalut de novembre à mai.
L'équipage débarque les dix tonnes de thon à la main pour charger les camions de l'usine qui a acheté 80% de la pêche au prix de 185 francs le kilo. Le reste ira à la criée qui l'expédiera «en vert», c'est-à-dire légèrement salé et dans la glace. Robert tient à débarquer le thon rouge qu'il a pêché, Léonard emporte sa bonite. Chaque homme a droit à un thon et demi (environ 10 kilos) comme cotriade. La répartition du montant de la pêche se fait le jour même de la vente, autour de la table d'un bar, en présence du représentant de l'armateur. On déduit les frais (vivres, combustible et glace), l'armement prend la moitié de ce qui reste. L’autre moitié se répartit ainsi : une part et demie au patron, une part et quart au mécanicien, une part à chacun des sept matelots, une demi-part à Léonard. La part se monte à 40000 francs, le marin est satisfait car il sait qu'un ouvrier ne gagne pas autant dans son mois. Mais ce n'est pas trop payé la fatigue, le danger et l'éloignement de la famille. Chaque année, Concarneau déplore la perte d'un ou plusieurs thoniers de sa flottille. En outre, le pêcheur salit et use rapidement un abondant trousseau qu'il paye cher. Et, surtout, les voyages se suivent mais ne se ressemblent pas. L'année 1947 fut particulièrement lamentable.
(suite et fin de l'article publié le 24 janvier 2008)
A l’époque du reportage, des thoniers à voile sont toujours en service. La chaloupe pontée de 20 tonneaux a été remplacée vers 1913 par le dundee, puis les chantiers bretons créent un superbe type de thonier à voile, jaugeant de 45 à 50 tonneaux, permettant les campagnes lointaines et ne craignant pas les tempêtes. Rapide et prompt à virer de bord, toutes voiles déployées, il file ses 8 nœuds. Deux inconvénients : le thon suspendu à des tréteaux se conserve mal par temps orageux et le thonier encalminé perd beaucoup de temps. On imagine alors la chambre froide et le premier thonier à moteur apparaît à Étel en 1931.
L’apparition du chalutier-thonier à moteur généralisa l’installation de la chambre froide. Le marin voit bien des avantages à cette innovation : gain de temps, travail assuré toute l’année avec le même bateau qui pratique la pêche au chalut de novembre à mai.
Une partie de la flottille thonière à quai à Concarneau. En 1939, Concarneau avait 35 chalutiers-thoniers, et il restait encore une douzaine de voiliers qui pratiquaient la pêche saisonnière.
L'équipage débarque les dix tonnes de thon à la main pour charger les camions de l'usine qui a acheté 80% de la pêche au prix de 185 francs le kilo. Le reste ira à la criée qui l'expédiera «en vert», c'est-à-dire légèrement salé et dans la glace. Robert tient à débarquer le thon rouge qu'il a pêché, Léonard emporte sa bonite. Chaque homme a droit à un thon et demi (environ 10 kilos) comme cotriade. La répartition du montant de la pêche se fait le jour même de la vente, autour de la table d'un bar, en présence du représentant de l'armateur. On déduit les frais (vivres, combustible et glace), l'armement prend la moitié de ce qui reste. L’autre moitié se répartit ainsi : une part et demie au patron, une part et quart au mécanicien, une part à chacun des sept matelots, une demi-part à Léonard. La part se monte à 40000 francs, le marin est satisfait car il sait qu'un ouvrier ne gagne pas autant dans son mois. Mais ce n'est pas trop payé la fatigue, le danger et l'éloignement de la famille. Chaque année, Concarneau déplore la perte d'un ou plusieurs thoniers de sa flottille. En outre, le pêcheur salit et use rapidement un abondant trousseau qu'il paye cher. Et, surtout, les voyages se suivent mais ne se ressemblent pas. L'année 1947 fut particulièrement lamentable.
FIN
samedi 24 janvier 2009
La pêche au thon en 1951 (1/2)
La bibliothèque de travail (n°247 du 22 octobre 1953) emmène ses jeunes lecteurs avec le mousse Léonard, 16 ans, à bord du Petite Micheline, un chalutier-thonier du port de Concarneau, pendant sa campagne de juillet 1951.
Le voyage sera long pour Léonard, de 15 à 22 jours. C'est lui qui sera responsable de la cuisine. Petite Micheline emportera, pour ses dix hommes d'équipage, 35 pains de 6 livres, 200 litres de vin rouge (un litre par jour et par homme), 50 kilos de pomme de terre, légumes verts, beurre salé, pâte, conserves de viande, café, sucre, thé, biscuit, condiments… et 2000 litres d'eau potable.
De 15 à 20 tonnes de glace sont chargés dans la chambre froide. Le puissant moteur Diesel de 214 CV nécessite l'embarquement de 12000 litres de gas-oil et 200 litres d'huile sous la surveillance du douanier qui vérifie aussi le tabac emporté.
C'est une société d’armateurs qui a financé la construction de Petite Micheline, immatriculée CC 3237. C'est un robuste bateau en chêne de 22 mètres qui jauge 54 tonneaux (volume intérieur, le tonneau valant 2,83 m3)
La bateau appareille, Léonard aide les matelots à hisser la grand-voile qui restera déployée nuit et jour pendant le voyage. Au large, les marins abaissent les deux tangons, longues perches mobiles et flexibles de 15 à 20 mètres, fixées au grand mât avec lequel elle forme un angle d'au moins 40°. L'équipage a filé les sept lignes, dont deux munies de plomb, à chaque tangon de l'extrémité à la coque du bateau (voir figure ci-contre). Elles sont de longueur décroissante pour qu'elles ne s'emmêlent pas (de 30 à 10 brasses*).
Les hameçons d'acier jumelés munis de crocs sans ergot sont appâtés d'un leurre grossier fait de crin blanc ou coloré. Les lignes sont faites de lin tressé épais de 5mm, et terminée par quelques brasses* de fil d'acier. Il est rare que le thon parvienne à casser la ligne. sur chaque tangon est fixé un hale-à-bord qui permet de décaler les lignes pour hisser une prise.
A l'arrière s'installent deux autres lignes de 6 et 8 brasses*, appelées «bonshommes» et à la tête du mât arrière est prise une ligne de 42 brasses. *La brasse vaut 1,64 m
Le thonier devra parcourir une centaine de milles à l'ouest, soit près d'une journée de route, avant de rencontrer le thon. C’est une pêche hauturière. C'est au patron de découvrir les bancs. Le monde moderne lui a apporté la radiophonie qui lui permet d'obtenir des informations auprès d'autres patrons. Malheureusement ceux-ci sont parfois discrets, ne tenant pas à partager leur aubaine. Il guette aussi l'apparition d'oiseaux gris au bec recourbé, se nourrissant des mêmes petits poissons que le thon. Plusieurs jours se passent, la mer est trop belle et le thon n'aime que les eaux turbulentes.
Quand un banc de germon est signalé, un matelot fait le point au sextant avant de partir . La Petite Micheline a navigué toute la nuit, la mer est plus houleuse. Branle-bas, les hommes sont sur le pont, les hameçons bondissent sur l'eau car Jean, le mécanicien, fait tourner son moteur à 5 nœuds.
Quelques heures fébriles mais combien dures pour le marin! Il doit lutter avec chaque poisson qui mord car le thon, nageur extraordinaire et fort, saute, s'arcboute, se défend à coups de queue jusque sur le pont où Léonard l'achève d'un coup de poinçon au crâne. La mer reste houleuse aussi la capture continue-t-elle à une cadence prodigieuse. léonard a compté 74 thons de 6 à 8 kilos en une heure!
Le voyage sera long pour Léonard, de 15 à 22 jours. C'est lui qui sera responsable de la cuisine. Petite Micheline emportera, pour ses dix hommes d'équipage, 35 pains de 6 livres, 200 litres de vin rouge (un litre par jour et par homme), 50 kilos de pomme de terre, légumes verts, beurre salé, pâte, conserves de viande, café, sucre, thé, biscuit, condiments… et 2000 litres d'eau potable.
De 15 à 20 tonnes de glace sont chargés dans la chambre froide. Le puissant moteur Diesel de 214 CV nécessite l'embarquement de 12000 litres de gas-oil et 200 litres d'huile sous la surveillance du douanier qui vérifie aussi le tabac emporté.
C'est une société d’armateurs qui a financé la construction de Petite Micheline, immatriculée CC 3237. C'est un robuste bateau en chêne de 22 mètres qui jauge 54 tonneaux (volume intérieur, le tonneau valant 2,83 m3)
La bateau appareille, Léonard aide les matelots à hisser la grand-voile qui restera déployée nuit et jour pendant le voyage. Au large, les marins abaissent les deux tangons, longues perches mobiles et flexibles de 15 à 20 mètres, fixées au grand mât avec lequel elle forme un angle d'au moins 40°. L'équipage a filé les sept lignes, dont deux munies de plomb, à chaque tangon de l'extrémité à la coque du bateau (voir figure ci-contre). Elles sont de longueur décroissante pour qu'elles ne s'emmêlent pas (de 30 à 10 brasses*).
Les hameçons d'acier jumelés munis de crocs sans ergot sont appâtés d'un leurre grossier fait de crin blanc ou coloré. Les lignes sont faites de lin tressé épais de 5mm, et terminée par quelques brasses* de fil d'acier. Il est rare que le thon parvienne à casser la ligne. sur chaque tangon est fixé un hale-à-bord qui permet de décaler les lignes pour hisser une prise.
A l'arrière s'installent deux autres lignes de 6 et 8 brasses*, appelées «bonshommes» et à la tête du mât arrière est prise une ligne de 42 brasses. *La brasse vaut 1,64 m
Le thonier devra parcourir une centaine de milles à l'ouest, soit près d'une journée de route, avant de rencontrer le thon. C’est une pêche hauturière. C'est au patron de découvrir les bancs. Le monde moderne lui a apporté la radiophonie qui lui permet d'obtenir des informations auprès d'autres patrons. Malheureusement ceux-ci sont parfois discrets, ne tenant pas à partager leur aubaine. Il guette aussi l'apparition d'oiseaux gris au bec recourbé, se nourrissant des mêmes petits poissons que le thon. Plusieurs jours se passent, la mer est trop belle et le thon n'aime que les eaux turbulentes.
Quand un banc de germon est signalé, un matelot fait le point au sextant avant de partir . La Petite Micheline a navigué toute la nuit, la mer est plus houleuse. Branle-bas, les hommes sont sur le pont, les hameçons bondissent sur l'eau car Jean, le mécanicien, fait tourner son moteur à 5 nœuds.
Quelques heures fébriles mais combien dures pour le marin! Il doit lutter avec chaque poisson qui mord car le thon, nageur extraordinaire et fort, saute, s'arcboute, se défend à coups de queue jusque sur le pont où Léonard l'achève d'un coup de poinçon au crâne. La mer reste houleuse aussi la capture continue-t-elle à une cadence prodigieuse. léonard a compté 74 thons de 6 à 8 kilos en une heure!
La pêche au thon en 1951 (1/2)
La bibliothèque de travail (n°247 du 22 octobre 1953) emmène ses jeunes lecteurs avec le mousse Léonard, 16 ans, à bord du Petite Micheline, un chalutier-thonier du port de Concarneau, pendant sa campagne de juillet 1951.
Le voyage sera long pour Léonard, de 15 à 22 jours. C'est lui qui sera responsable de la cuisine. Petite Micheline emportera, pour ses dix hommes d'équipage, 35 pains de 6 livres, 200 litres de vin rouge (un litre par jour et par homme), 50 kilos de pomme de terre, légumes verts, beurre salé, pâte, conserves de viande, café, sucre, thé, biscuit, condiments… et 2000 litres d'eau potable.
De 15 à 20 tonnes de glace sont chargés dans la chambre froide. Le puissant moteur Diesel de 214 CV nécessite l'embarquement de 12000 litres de gas-oil et 200 litres d'huile sous la surveillance du douanier qui vérifie aussi le tabac emporté.
C'est une société d’armateurs qui a financé la construction de Petite Micheline, immatriculée CC 3237. C'est un robuste bateau en chêne de 22 mètres qui jauge 54 tonneaux (volume intérieur, le tonneau valant 2,83 m3)
La bateau appareille, Léonard aide les matelots à hisser la grand-voile qui restera déployée nuit et jour pendant le voyage. Au large, les marins abaissent les deux tangons, longues perches mobiles et flexibles de 15 à 20 mètres, fixées au grand mât avec lequel elle forme un angle d'au moins 40°. L'équipage a filé les sept lignes, dont deux munies de plomb, à chaque tangon de l'extrémité à la coque du bateau (voir figure ci-contre). Elles sont de longueur décroissante pour qu'elles ne s'emmêlent pas (de 30 à 10 brasses*).
Les hameçons d'acier jumelés munis de crocs sans ergot sont appâtés d'un leurre grossier fait de crin blanc ou coloré. Les lignes sont faites de lin tressé épais de 5mm, et terminée par quelques brasses* de fil d'acier. Il est rare que le thon parvienne à casser la ligne. sur chaque tangon est fixé un hale-à-bord qui permet de décaler les lignes pour hisser une prise.
A l'arrière s'installent deux autres lignes de 6 et 8 brasses*, appelées «bonshommes» et à la tête du mât arrière est prise une ligne de 42 brasses. *La brasse vaut 1,64 m
Le thonier devra parcourir une centaine de milles à l'ouest, soit près d'une journée de route, avant de rencontrer le thon. C’est une pêche hauturière. C'est au patron de découvrir les bancs. Le monde moderne lui a apporté la radiophonie qui lui permet d'obtenir des informations auprès d'autres patrons. Malheureusement ceux-ci sont parfois discrets, ne tenant pas à partager leur aubaine. Il guette aussi l'apparition d'oiseaux gris au bec recourbé, se nourrissant des mêmes petits poissons que le thon. Plusieurs jours se passent, la mer est trop belle et le thon n'aime que les eaux turbulentes.
Quand un banc de germon est signalé, un matelot fait le point au sextant avant de partir . La Petite Micheline a navigué toute la nuit, la mer est plus houleuse. Branle-bas, les hommes sont sur le pont, les hameçons bondissent sur l'eau car Jean, le mécanicien, fait tourner son moteur à 5 nœuds.
Quelques heures fébriles mais combien dures pour le marin! Il doit lutter avec chaque poisson qui mord car le thon, nageur extraordinaire et fort, saute, s'arcboute, se défend à coups de queue jusque sur le pont où Léonard l'achève d'un coup de poinçon au crâne. La mer reste houleuse aussi la capture continue-t-elle à une cadence prodigieuse. léonard a compté 74 thons de 6 à 8 kilos en une heure!
Le voyage sera long pour Léonard, de 15 à 22 jours. C'est lui qui sera responsable de la cuisine. Petite Micheline emportera, pour ses dix hommes d'équipage, 35 pains de 6 livres, 200 litres de vin rouge (un litre par jour et par homme), 50 kilos de pomme de terre, légumes verts, beurre salé, pâte, conserves de viande, café, sucre, thé, biscuit, condiments… et 2000 litres d'eau potable.
De 15 à 20 tonnes de glace sont chargés dans la chambre froide. Le puissant moteur Diesel de 214 CV nécessite l'embarquement de 12000 litres de gas-oil et 200 litres d'huile sous la surveillance du douanier qui vérifie aussi le tabac emporté.
C'est une société d’armateurs qui a financé la construction de Petite Micheline, immatriculée CC 3237. C'est un robuste bateau en chêne de 22 mètres qui jauge 54 tonneaux (volume intérieur, le tonneau valant 2,83 m3)
La bateau appareille, Léonard aide les matelots à hisser la grand-voile qui restera déployée nuit et jour pendant le voyage. Au large, les marins abaissent les deux tangons, longues perches mobiles et flexibles de 15 à 20 mètres, fixées au grand mât avec lequel elle forme un angle d'au moins 40°. L'équipage a filé les sept lignes, dont deux munies de plomb, à chaque tangon de l'extrémité à la coque du bateau (voir figure ci-contre). Elles sont de longueur décroissante pour qu'elles ne s'emmêlent pas (de 30 à 10 brasses*).
Les hameçons d'acier jumelés munis de crocs sans ergot sont appâtés d'un leurre grossier fait de crin blanc ou coloré. Les lignes sont faites de lin tressé épais de 5mm, et terminée par quelques brasses* de fil d'acier. Il est rare que le thon parvienne à casser la ligne. sur chaque tangon est fixé un hale-à-bord qui permet de décaler les lignes pour hisser une prise.
A l'arrière s'installent deux autres lignes de 6 et 8 brasses*, appelées «bonshommes» et à la tête du mât arrière est prise une ligne de 42 brasses. *La brasse vaut 1,64 m
Le thonier devra parcourir une centaine de milles à l'ouest, soit près d'une journée de route, avant de rencontrer le thon. C’est une pêche hauturière. C'est au patron de découvrir les bancs. Le monde moderne lui a apporté la radiophonie qui lui permet d'obtenir des informations auprès d'autres patrons. Malheureusement ceux-ci sont parfois discrets, ne tenant pas à partager leur aubaine. Il guette aussi l'apparition d'oiseaux gris au bec recourbé, se nourrissant des mêmes petits poissons que le thon. Plusieurs jours se passent, la mer est trop belle et le thon n'aime que les eaux turbulentes.
Quand un banc de germon est signalé, un matelot fait le point au sextant avant de partir . La Petite Micheline a navigué toute la nuit, la mer est plus houleuse. Branle-bas, les hommes sont sur le pont, les hameçons bondissent sur l'eau car Jean, le mécanicien, fait tourner son moteur à 5 nœuds.
Quelques heures fébriles mais combien dures pour le marin! Il doit lutter avec chaque poisson qui mord car le thon, nageur extraordinaire et fort, saute, s'arcboute, se défend à coups de queue jusque sur le pont où Léonard l'achève d'un coup de poinçon au crâne. La mer reste houleuse aussi la capture continue-t-elle à une cadence prodigieuse. léonard a compté 74 thons de 6 à 8 kilos en une heure!
vendredi 23 janvier 2009
Cunarder en escale dans le port de Fishguard
Fishguard est un port situé au sud-ouest du Pays de Galles. Pour les transatlantiques, c’est le point du Royaume Uni le plus proche de New York. Son adoption par la Cunard, au début du siècle dernier, pour en faire une escale de ses paquebots (Campania, Caronia, Franconia, Laconia, Lusitania, Carmania, Aquitania), a beaucoup contribué à son développement. Des moyens de transports rapides s’y sont développés pour le continent et tous les grands centres britannique. Il était à cinq heures de Londres en train.
Cunarder en escale dans le port de Fishguard
Fishguard est un port situé au sud-ouest du Pays de Galles. Pour les transatlantiques, c’est le point du Royaume Uni le plus proche de New York. Son adoption par la Cunard, au début du siècle dernier, pour en faire une escale de ses paquebots (Campania, Caronia, Franconia, Laconia, Lusitania, Carmania, Aquitania), a beaucoup contribué à son développement. Des moyens de transports rapides s’y sont développés pour le continent et tous les grands centres britannique. Il était à cinq heures de Londres en train.
jeudi 22 janvier 2009
Le paquebot Paris de la CGT au Havre
Légende de cette carte postale : Le paquebot Paris, le plus grand, le plus beau, le plus moderne de tous les transatlantiques français. Ligne du Havre à New York, 233 m de long, 26 m de large, jauge 37000 tonnes. 664 hommes d'équipage pour 98 passagers de luxe, 468 passagers de première classe, 464 de seconde, 2210 de troisième, soit 3240 passagers.
Description dithyrambique d'un bateau «porte la poisse» (même son épave sera dangereuse), lancé en 1921 et coulé par accident en 1939.
Pour plus d'infos: voir Association French Lines.
Description dithyrambique d'un bateau «porte la poisse» (même son épave sera dangereuse), lancé en 1921 et coulé par accident en 1939.
Pour plus d'infos: voir Association French Lines.
Le paquebot Paris de la CGT au Havre
Légende de cette carte postale : Le paquebot Paris, le plus grand, le plus beau, le plus moderne de tous les transatlantiques français. Ligne du Havre à New York, 233 m de long, 26 m de large, jauge 37000 tonnes. 664 hommes d'équipage pour 98 passagers de luxe, 468 passagers de première classe, 464 de seconde, 2210 de troisième, soit 3240 passagers.
Description dithyrambique d'un bateau «porte la poisse» (même son épave sera dangereuse), lancé en 1921 et coulé par accident en 1939.
Pour plus d'infos: voir Association French Lines.
Description dithyrambique d'un bateau «porte la poisse» (même son épave sera dangereuse), lancé en 1921 et coulé par accident en 1939.
Pour plus d'infos: voir Association French Lines.
mercredi 21 janvier 2009
France-Norway à l’encan
Que reste-t-il de France-Norway ? Quand on m’a parlé d'un bout d’étrave du Blue Lady – évadé d'Alang où s'est terminé le voyage du France –, qui serait prochainement mis aux enchères, j'ai d'abord pensé à une blague. Eh bien non ! La vente aux enchères qui aura lieu à ArtCurial aux bas des Champs-Elysées à Paris comprendra bien des morceaux de coque peinte en bleu du Norway (mais dont on devinera bien les couches de peinture successives précise la notice). Edition limitée à 40, montés sur socle, carré de 50 cm ou rectangle de 40 par 60 cm, estimés 500 euros. Un morceau d'étrave a été préservé mais n'ait pas en vente.
1648 objets du France et du Norway seront ainsi mis en vente les 8 et 9 février prochains. Alors si vous souhaitez un souvenir, spencer d'hiver de médecin du bord, cendrier, médaille, blason, bible de chambre, pièce de mobilier, classeur des chantiers de l'Atlantique rempli de plans, décor d'appartement de première classe, gaffe de canot de sauvetage, maquette, maillon de chaîne… faites votre présélection sur le site d'ArtCurial. Quant à moi, qui n'ai pas le goût des dépouilles (et puis, un Journal de la Marine marchande hors-série France estimé 400-500 euros, ce n’est pas dans mes moyens), je resterai chez moi ce jour-là.
1648 objets du France et du Norway seront ainsi mis en vente les 8 et 9 février prochains. Alors si vous souhaitez un souvenir, spencer d'hiver de médecin du bord, cendrier, médaille, blason, bible de chambre, pièce de mobilier, classeur des chantiers de l'Atlantique rempli de plans, décor d'appartement de première classe, gaffe de canot de sauvetage, maquette, maillon de chaîne… faites votre présélection sur le site d'ArtCurial. Quant à moi, qui n'ai pas le goût des dépouilles (et puis, un Journal de la Marine marchande hors-série France estimé 400-500 euros, ce n’est pas dans mes moyens), je resterai chez moi ce jour-là.
France-Norway à l’encan
Que reste-t-il de France-Norway ? Quand on m’a parlé d'un bout d’étrave du Blue Lady – évadé d'Alang où s'est terminé le voyage du France –, qui serait prochainement mis aux enchères, j'ai d'abord pensé à une blague. Eh bien non ! La vente aux enchères qui aura lieu à ArtCurial aux bas des Champs-Elysées à Paris comprendra bien des morceaux de coque peinte en bleu du Norway (mais dont on devinera bien les couches de peinture successives précise la notice). Edition limitée à 40, montés sur socle, carré de 50 cm ou rectangle de 40 par 60 cm, estimés 500 euros. Un morceau d'étrave a été préservé mais n'ait pas en vente.
1648 objets du France et du Norway seront ainsi mis en vente les 8 et 9 février prochains. Alors si vous souhaitez un souvenir, spencer d'hiver de médecin du bord, cendrier, médaille, blason, bible de chambre, pièce de mobilier, classeur des chantiers de l'Atlantique rempli de plans, décor d'appartement de première classe, gaffe de canot de sauvetage, maquette, maillon de chaîne… faites votre présélection sur le site d'ArtCurial. Quant à moi, qui n'ai pas le goût des dépouilles (et puis, un Journal de la Marine marchande hors-série France estimé 400-500 euros, ce n’est pas dans mes moyens), je resterai chez moi ce jour-là.
1648 objets du France et du Norway seront ainsi mis en vente les 8 et 9 février prochains. Alors si vous souhaitez un souvenir, spencer d'hiver de médecin du bord, cendrier, médaille, blason, bible de chambre, pièce de mobilier, classeur des chantiers de l'Atlantique rempli de plans, décor d'appartement de première classe, gaffe de canot de sauvetage, maquette, maillon de chaîne… faites votre présélection sur le site d'ArtCurial. Quant à moi, qui n'ai pas le goût des dépouilles (et puis, un Journal de la Marine marchande hors-série France estimé 400-500 euros, ce n’est pas dans mes moyens), je resterai chez moi ce jour-là.
lundi 19 janvier 2009
Uniformes d'infanterie de marine au XIXe siècle
Les chocolats Guérin-Boutron offraient des cartes publicitaires aux enfants sages pour le futur plaisir des grands que nous sommes devenus. Une série de 144 cartes, appelée "Transformation des uniformes de l’armée française de 1789 à nos jours", décline l'évolution du costume. Ici, pour ce qui nous intéresse, le costume de l'infanterie de marine en 1846 et 1890.
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