dimanche 27 août 2017

L'Illustration 24 février 1912 : La duchesse d'Aoste à Tripoli à bord du Memfi

La duchesse d'Aoste à Tripoli




Il v a quelques semaines, une princesse royale italienne, née princesse de France, la duchesse Hélène d'Aoste, quittait Naples, simplement, discrètement, presque secrètement, tant était nette sa volonté de se soustraire à toute manifestation de la sympathie populaire, pour aller soigner. avec son dévouement bien connu de tous 1es humbles du royaume, les blessés de Tripoli. Ce départ, à peine signalé par les correspondances de presse, passa presque inaperçu. La princesse qui ne prétendait point s'offrir en exemple, avait exprimé le désir qu'il en fût ainsi.
Les blessés de la guerre sont nombreux en Tripolitaine et en Cyrénaîque. Mais les malades sont innombrables. Les surprises du climat qui est le meilleur allié des troupes turco-arabes, le surmenage des factions de jour et de nuit dans les tranchées boueuses, la fièvre des alertes incessantes, les mortelles fatigues de toutes natures qui sont imposées à de tout jeunes soldats hâtivement expédiés de leurs tranquilles garnisons de Ia Péninsule en ces rudes cantonnements du désert, laissent peu de loisirs aux services sanitaires, d'ailleurs parfaitement organisés (voir L'Illustration des 11 novembre et 9 décembre 1911), de l'armée du général Caneva. 
Avec les autres dames de la Crois-Rouge, la duchesse Hélène d'Aoste, dès son arrivée, a tenu à se soumettre docilement aux instructions et à la discipline imposées par les médecins militaires directeurs. A bord du navire-hôpital Memfi, où on a réuni le plus grand nombre de malades, elle est la plus attentive à suivre les leçons théoriques qui complètent I'instruction médicale de toutes ces dévouées, de même qu'elle se montre la plus patiente et la plus douce au chevet des malades où la duchesse Hé1ène d'Aoste, princesse royale d'Italie, qui a changé son diadème pour une croix et son nom pour un matricule, n'est plus qu'une modeste sœur de charité laïque : l'infirmière n°3.



Plaquette de  la Croix-Rouge italienne présentant le travail
du navire-hôpital Memfi dans la guerre de Lybie (1911-1912)

samedi 26 août 2017

Les 50 ans des hydroptères soviétiques



Il y a 50 ans que le premier d'entre eux a effectué son voyage inaugural.  On les a depuis rencontré sur bon nombre de plans d'eau, maritimes ou non. Le site russe Sputniknews retrace en langue française l'histoire de ces bateaux volants de conception soviétique.

Des projets militaires en furent dérivés ans plusieurs pays comme celui de Boeing.

Selon certains de nouveaux projets seraient à l'étude.

vendredi 18 août 2017

L’USS Kearsarge (BB-5) Une vie d'anecdotes

L’USS Kearsarge (BB-5) est un cuirassé Pré-Dreadnought de l’US Navy de classe Kearsarge construit à partir de 1896 par Newport News Shipbuilding en Virginie et mise en service en 1900.


Ce successeur, deuxième du nom (il y en aura deux autres), du célèbre Kearsarge de la bataille de Cherbourg 
– celui qui, le 19 juin 1864, envoya par le fond le « rebelle » Alabama – 
aura une vie bien remplie, souvent en représentation sans jamais avoir vraiment l’occasion de s’illustrer au combat.


Repos sur le pont à l'ombre des canons


Toutefois, sa vie est riche en anecdotes. Seul cuirassé américain à ne pas porter le nom d’un Etat, il est aussi le premier baptisé par un acte du congrès des États-Unis.
Comme les navires de sa classe, il a été conçu pour la défense côtière. Navire amiral de l’escadre de l’Atlantique Nord (North Atlantic Squadron), il circule principalement le long de la côte Est des États-Unis et jusqu’en mer des Caraïbes. Il entamera une série de voyages de représentation en tant que vaisseau-amiral de l'Escadron européen (European Squadron). Il quitte Sandy Hook, le 3 juin 1903 pour Kiel, en Allemagne. Le navire reçoit la visite de l'empereur Guillaume II puis celle du Prince de Galles. Kearsarge retourne à Bar Harbor, dans le Maine, le 26 juillet 1903, où il reprend son poste de navire amiral.



Après une série de manœuvres dans la mer des Caraïbes,  Kearsarge se rend avec l'escadre de l'Atlantique Nord à Lisbonne au Portugal, où il accueille le roi Charles Ier de Portugal le 11 juin 1904. Le jour de l'Indépendance est célébrée dans la baie de Phalère en Grèce, en compagnie du roi Georges Ier de Grèce. L'escadron visite Corfou, Trieste et Fiume avant de retourner à Newport (Rhode Island), le 29   août 1904.

Kearsarge participe à la totalité du tour du monde de prestige ordonné par le président Theodor Roosevelt, du 16 décembre 1907 au 22 février 1909, avec la Grande flotte blanche (voir Great White Fleet).

The Great White Fleet
Theodore Roosevelt accueille The Great White Fleet
à la fin de son périple.
Comme avec la plupart des grands navires de la White Fleet, Kearsarge est modernisé à son retour. Il est désarmé au chantier naval de Philadelphie, le 4 septembre 1909, et la modernisation est achevée en 1911, pour un coût de 675 000 $ US. Le navire reçoit de nouveaux mâts d'observation, de nouvelles chaudières à tubes d'eau, et de nouveaux canons de cinq pouces. Les canons de lutte antiaérienne de 37 et 55 mm sont supprimés.

Kearsarge est à nouveau en service actif à partir du 23 juin 1915, et opère le long de la côte atlantique. Le 17 septembre, il quitte Philadelphie pour conduire un détachement de marines américains à Veracruz, au Mexique. Il reste dans les eaux mexicaines du 28 septembre 1915 au 5 janvier 1916. Il reconduit les marines à La Nouvelle-Orléans avant de rejoindre la flotte de réserve de l'Atlantique (United States Navy reserve fleets) à Philadelphie le 4 février.


 
Kearsarge en 1920

Entre le 29 mai et le 29 août 1919, Kearsarge sert à la formation des cadets de l’Académie navale d'Annapolis dans les Caraïbes. Quelques mois plus tard, il navigue d’Annapolis dans le Maryland vers les chantiers Philadelphia Navy Yard, où il est désarmé en mai 1920. 


Kearsarge est alors converti en un navire-grue, fonction qu’il exercera jusqu’à sa fin. Il est vendu à la ferraille le 9 août 1955.





mercredi 16 août 2017

Le bateau Ville d'Annecy



Comme bon nombre de vapeurs des lacs alpins, le bateau Ville d'Annecy fut construit par les chantiers de la société suisse Escher Wyss. Les pièces du bateau étaient acheminées jusqu'au chantier de la Puya où leur assemblage était réalisé. Mis à l'eau le 7 juin 1900, c'est un bateau du type « demi-salon » ce qui signifie que le pont en arrière de la timonerie est plus haut que le pont avant ce qui constitue un avantage pour la confort des passagers. Sa construction a coûté 165 000 francs. Il mesure 42 mètres de long et 10 de large ; sa machine à vapeur développe 200 CV et il peut emmener 450 passagers.


En 1958, il perd son certificat de navigation et est démoli en 1960.