A travers l'Atlantique : le match La Provence-Deutschland de 1906
La Provence de la
CGT, 21 chaudières consommant 20 tonnes de charbon à l’heure. Il emporte 450 hommes d’équipage et 1500 passagers. Il traverse du Havre à
New York en six jours.
Mis en service le 21 avril 1906 sur la ligne Le
Havre-New York où il assure le service express en compagnie des paquebots
La Lorraine et
La Savoie, de dimensions plus réduites.
Au retour de son second voyage,
La Provence, parti de
New York, se trouva en compétition avec
Deutschland qui avait passé
Sandy Hook en même temps que lui.
La Provence le devança de quatre heures au passage du cap
Lizard, à l’entrée de la Manche, après une lutte acharnée au cours de la traversée. Certains auteurs attribue pour ça le premier ruban bleu français à
La Provence.
À sa mise en service,
La Provence était le plus grand et le plus rapide paquebot français mais, ses dimensions ayant été dictées par les capacités d’accueil maximales du port du Havre, son tonnage était alors très inférieur aux grands paquebots transatlantiques des concurrents étrangers. Ce handicap ne sera levé
qu’avec les travaux entrepris pour la mise en service du
Normandie, dans les années 1930.
La Provence fut également le premier paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique équipé de la télégraphie sans fil et c’est à son bord que fut imprimé le premier exemplaire de
L’Atlantique, le journal destiné aux passagers qui sera ensuite imprimé et diffusé sur tous les paquebots transatlantiques jusqu’à l’arrêt de
France en 1974.
En 1914, il est converti en croiseur auxiliaire et rebaptisé
Provence II. En 1915, il est transformé en transport de troupes. Le 26 février 1916, alors
qu’il transportait 1800 hommes de troupe,
Provence II est torpillé au large du Cap
Matapan, en Méditerranée, par le sous-marin allemand
U35. Le navire sombre rapidement, la catastrophe faisant près de 1000 victimes.