samedi 28 février 2009

Le navire-hôpital Bretagne (1914 - 1917)


Cartes postales du navire hôpital Bretagne (Coll. Pierre Berrue)

Carte postale du navire-hôpital Bretagne à Pauillac – Trompeloup (Gironde) (coll. P. Berrue)

Lettre de correspondance du navire-hôpital Bretagne avec griffe linéaire « Navire Hôpital LA BRETAGNE Médecin Chef » et cachet rond « Marine Française, Service à la Mer » Oblitérée de « Ferry-Ville (Tunisie) le 16-12-15 » à destination de Paris.
Construit en 1885-1886 aux chantiers de Penhoët, Saint Nazaire. Déplacement: 2969 tonnes ; Dimensions: 150 x 15,76 mètres ; Vitesse : 17,5 nœuds, Puissance : 9000 cv. Rebaptisé Bretagne II en octobre 1916. Pendant la bataille de la Somme il effectua dix voyages au départ de Dunkerque et ensuite six voyages entre Salonique et Toulon. Vendu à la démolition en 1923 aux Pays -Bas.

Le navire-hôpital Bien-Hoa (1914 - 1919)

Carte postale du navire-hôpital Bien-Hoa (coll. Pierre Berrue)

Carte postale du navire oblitérée à « Toulon S / Mer le 21-1-18 » à destination de Château du Loir (Sarthe) arrivée le 22-1-18 (coll. Pierre Berrue)


Lettre avec correspondance militaire un cachet rond « Navire hôpital BIEN-HOA médecin chef », oblitérée « Trésor et Postes 25-11-15 *505* » (Bureau postal étant a Salonique (Dardanelles) Ecrite par le médecin principal Jean Gombaud, médecin chef du navire (Coll Pierre Berrue)
Carte de menu à bord du navire hôpital Bien-Hoa du 3 janvier 1917

Construit en 1878-1881 au Hâvre. L 102m, l 15m, 3100tx. Il fut armé en navire-hôpital en Août 1914.
Réquisitionné en novembre 1914, jusqu’en mai 1915. Réquisitionné de nouveau le 21 décembre 1916, transformé en navire-hôpital d’une capacité de 470 lits. Vendu pour démolition à Toulon en 1936.

Le navire-hôpital Asie (1914 - 1919)



Carte postale du navire avec cachet au recto du navire-hôpital, avec inscription « Transport Hôpital ASIE le Médecin Chef», oblitération mécanique « Bordeaux le 22 janvier 1917 », destination Paris. (coll Pierre Berrue)


Carte postale du navire-hôpital Asie, avec un cachet rond « Marine Française - Service à la Mer » (coll Pierre Berrue)

Construit aux chantiers de France à Dunkerque 1914, pour le compte des Chargeurs réunis de Bordeaux. Déplacement: 9058 tonnes ; Dimensions: 139,10 x 17,06 mètres ; Vitesse : 16,4 nœuds, Puissance : 7500 cv
Réquisitionné en novembre 1914, jusqu’en mai 1915. Réquisitionné de nouveau le 21 décembre 1916, transformé en navire-hôpital de 1000 lits. Il fut rendu à la compagnie en 28 juin 1919. Coule, le 10 mai 1944, suite a un bombardement dans le port de Gênes (Italie).

Le navire-hôpital Amiral-Magon (1914)

Carte postale du navire Amiral-Magon (coll Pierre Berrue)

Construit aux chantiers de la Loire à Saint-Nazaire en 1904-1905, pour le compte de la Compagnie des chargeurs réunis. Déplacement: 5 566 t ; Dimensions: 124,10 x 15,20 mètres ; Vitesse : 12 nœuds ; Puissance : 2 900 cv
Réquisitionné d'octobre 1914 à décembre 1914. Transformé en navire-hôpital, effectua des voyages entre Dunkerque et Cherbourg. Remplacé par le navire-hôpital Ceylan. Il est transformé en transport de troupe pour les Dardanelles. Le 25 janvier 1917, il est torpillé et coulé entre Marseille et Salonique ( 211 victimes et 809 rescapés).

Le navire-hôpital Amiral-Duperré (1914 - 1915)

Carte postale du vapeur Amiral-Duperré des Chargeurs réunis

Construit aux chantiers de la Loire à Saint-Nazaire en 1901, pour le compte de la Compagnie des chargeurs réunis. Déplacement: 5036 t ; Dimensions: 123,20 x 15 mètres ; Vitesse : 11 nœuds ; Puissance : 2 200 cv
Réquisitionné du 30 octobre 1914 au 28 avril 1915. Transformé en navire-hôpital le 5 novembre 1914.
Fit des voyages entre Dunkerque, Brest et Cherbourg. Déréquisitionné et transformé en transport de troupe. Désarmé le 7 juillet 1918, rendu à la compagnie, il est vendu pour démolition à Dunkerque en 1927.

Le navire-hôpital André-Lebon (1916 - 1917)

Carte postale du lancement d'André-Lebon (coll. Pierre Berrue)


Campagne d'Orient 1914-1917 - Blessés de guerre sur le pont du navire-hôpital André-Lebon regardant le Stromboli.

Cartes postales du navire-hôpital André-Lebon (coll. Pierre Berrue)

Courrier adressé par le médecin chef du navire au ministère de la Guerre pendant la Première Guerre mondiale en franchise militaire, oblitération du 13-3-17 Toulon / Mer avec cachet du navire

André-Lebon. Construit à la Ciotat en 1912-1913, pour le compte des messageries maritimes de Marseille.
Déplacement: 19260 t ; Dimensions: 161,80 x 18,8 x 8,9 mètres ; Vitesse : 15 nœuds ; Puissance : 11000 cv
Réquisitionné du 24 août 1916 au 28 novembre 1917. Transformé en navire-hôpital de 914 lits le 1 décembre 1916.
Fit dix voyages entre Toulon et Salonique. Désarmé en 1919, rendu à la compagnie, il est vendu pour démolition en décembre 1952, à La Seyne sur Mer.


Le transport-hôpital Shamrock (1878 - 1925)

Carte postale a destination d’Aubagne (Bouches du Rhône) Oblitération manuelle « Trésor et Postes 198, 16 sept 1919 » à Moudros. Un cachet linéaire rouge « transport SHAMROCK ».

Shamrock Construit en 1876, Type Annamite. Déplacement: 5445 tonnes; Dimensions: 105,15 x 6,7 mètres ; Vitesse : 13 nœuds ; Puissance : 2600cv. Coque en fer, capacité de 252 lits.
Désigné aussi Transport Ecurie ; 3/9/1893: Saïgon - France ; 1895: navire-hôpital mouillé à Majunga lors de l'expédition de Madagascar ; 1907: Transport de troupes au Maroc; 1913: bâtiment-atelier et caserne pour l'école des mécaniciens ; 1915 - 1919: campagne des Dardanelles ; 1925 ou 1926: vendu pour démolition à Toulon.

Le transport Annamite (1877 - 1896)

Annamite Construit à Cherbourg, commencé le 12 décembre 1972 mis en service le 9 aout 1877, désigné comme transport écurie. Déplacement : 5 445 t ; Dimensions: 105 x 15 x 6,7 mètres ; Vitesse : 13 nœuds ; Puissance : 2 600 cv. Affecté aux rotations Toulon – Cochinchine 1877, campagne du Tonkin 1883-1885 et en 1894-1895 expédition de Madagascar avec une capacité de 252 lits d’hôpitaux. Le 6 novembre 1896, il est rayé des services et sert de caserne à Toulon. Vendu a la démolition en 1911

Les uniformes de la marine française dans l'imagerie d'Epinal

Sur cette carte de l'imagerie d'Epinal, la marine française (de gauche à droite et de haut en bas): aspirant, lieutenant de vaisseau, quartier-maître, capitaine de vaisseau, amiral, commissaire de vaisseau, (tambour) enseigne, matelots, maître d'équipage, matelots, novice, mousse.
Mes connaissances des uniformes étant limitées, je compte sur le CV Eric Shérer, auteur de Uniformes des officiers de marine 1830-1940, à paraître fin 2009 aux éditions MDV Maîtres du Vent, pour dater ceux-là!

La réponse nous est arrivé par
Blogger fandemaubec a dit...

Puisque MDV me donne l'occasion de m'exprimer, je commente bien volontiers cette image d'Epinal, probablement élaborée dans les années 1860.
Le guerre d'Orient, appelée aussi guerre de Crimée, a suscité une importante production des imageries, en particulier de l'imagerie Pellerin (série des "images dorées"). Mais cette importante production s'est souvent faite au détriment de la précision uniformologique. L'emploi du rouge dans ces images est ainsi immodéré: ruban de chapeau, revers d'habits (plus rouge depuis 1848) et de redingote (jamais rouge), bandes de pantalon des officiers subalternes (idem), chemise des mousse et novice (idem). Certains détails sont également sans nuance: il n'y a jamais eu ces ancres énormes sur les cols des matelots et les revers du paletot du maître (qui n'en a d'alleurs jamais été équipé)...
Beaucoup d'anomalies pour ces gravures où l'imaginaire populaire (bien à l'intérieur des terres, à Epinal) a pris le dessus sur la justesse, peut-être jugée trop terne...

dimanche 1 mars 2009 16 h 27 CET

Les uniformes de la marine française dans l'imagerie d'Epinal

Sur cette carte de l'imagerie d'Epinal, la marine française (de gauche à droite et de haut en bas): aspirant, lieutenant de vaisseau, quartier-maître, capitaine de vaisseau, amiral, commissaire de vaisseau, (tambour) enseigne, matelots, maître d'équipage, matelots, novice, mousse.
Mes connaissances des uniformes étant limitées, je compte sur le CV Eric Shérer, auteur de Uniformes des officiers de marine 1830-1940, à paraître fin 2009 aux éditions MDV Maîtres du Vent, pour dater ceux-là!

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Blogger fandemaubec a dit...

Puisque MDV me donne l'occasion de m'exprimer, je commente bien volontiers cette image d'Epinal, probablement élaborée dans les années 1860.
Le guerre d'Orient, appelée aussi guerre de Crimée, a suscité une importante production des imageries, en particulier de l'imagerie Pellerin (série des "images dorées"). Mais cette importante production s'est souvent faite au détriment de la précision uniformologique. L'emploi du rouge dans ces images est ainsi immodéré: ruban de chapeau, revers d'habits (plus rouge depuis 1848) et de redingote (jamais rouge), bandes de pantalon des officiers subalternes (idem), chemise des mousse et novice (idem). Certains détails sont également sans nuance: il n'y a jamais eu ces ancres énormes sur les cols des matelots et les revers du paletot du maître (qui n'en a d'alleurs jamais été équipé)...
Beaucoup d'anomalies pour ces gravures où l'imaginaire populaire (bien à l'intérieur des terres, à Epinal) a pris le dessus sur la justesse, peut-être jugée trop terne...

dimanche 1 mars 2009 16 h 27 CET

Les uniformes de la marine française dans l'imagerie d'Epinal

Sur cette carte de l'imagerie d'Epinal, la marine française (de gauche à droite et de haut en bas): aspirant, lieutenant de vaisseau, quartier-maître, capitaine de vaisseau, amiral, commissaire de vaisseau, (tambour) enseigne, matelots, maître d'équipage, matelots, novice, mousse.
Mes connaissances des uniformes étant limitées, je compte sur le CV Eric Shérer, auteur de Uniformes des officiers de marine 1830-1940, à paraître fin 2009 aux éditions MDV Maîtres du Vent, pour dater ceux-là!

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Blogger fandemaubec a dit...
Puisque MDV me donne l'occasion de m'exprimer, je commente bien volontiers cette image d'Epinal, probablement élaborée dans les années 1860.
Le guerre d'Orient, appelée aussi guerre de Crimée, a suscité une importante production des imageries, en particulier de l'imagerie Pellerin (série des "images dorées"). Mais cette importante production s'est souvent faite au détriment de la précision uniformologique. L'emploi du rouge dans ces images est ainsi immodéré: ruban de chapeau, revers d'habits (plus rouge depuis 1848) et de redingote (jamais rouge), bandes de pantalon des officiers subalternes (idem), chemise des mousse et novice (idem). Certains détails sont également sans nuance: il n'y a jamais eu ces ancres énormes sur les cols des matelots et les revers du paletot du maître (qui n'en a d'alleurs jamais été équipé)...
Beaucoup d'anomalies pour ces gravures où l'imaginaire populaire (bien à l'intérieur des terres, à Epinal) a pris le dessus sur la justesse, peut-être jugée trop terne...

dimanche 1 mars 2009 16 h 27 CET

et aussi

Anonyme a dit…

Bonjour,
Effectivement beaucoup d'anomalies dans cette planche qui ne peut en aucun cas être considérée comme une référence en matière d'uniforme. Pour apporter quelques éléments supplémentaires au message précédent, voici le relevé de quelques autres bizarreries relatives à l'uniforme des officiers par rapport à ce qu'il était officiellement dans les années 1860.

- Aspirant : bien que difficile à distinguer il semble cependant que l'on ait voulu le représenter en veste, et dans ce cas il ne devrait pas porter l'aiguillette sur l'épaule droite, la marque distinctive étant alors constituée par un galon en or (galon sabordé pour les aspirants de 2ème classe) sur les parements de la veste.

- Lieutenant de vaisseau : étant représenté en redingote, cet officier ne peut pas porter d'épaulettes sauf s'il appartient à l'état-major d'un préfet maritime, d'un officier général ou s'il employé dans une majorité. Dans tous les cas les galons du grade de lieutenant de vaisseau devraient figurer sur les parements de sa redingote.

- Capitaine de vaisseau : le chapeau monté - tout comme celui du "Comm. de vaisseau" et de l'enseigne - est représenté bordé d'un galon d'or. Seuls les officiers généraux peuvent porter ce type de galon. Le chapeau des officiers supérieurs et subalternes est toujours bordé d'un galon noir de poil de chèvre.
Les glands situés aux cornes de ces chapeaux ne sont normalement pas visibles (comme cela est figuré pour l'enseigne de vaisseau).
Ce capitaine de vaisseau porte deux épaulettes dont les franges sont manifestement à petites torsades. Les officiers supérieurs et généraux portent toujours des épaulettes avec franges à grosses torsades. La même erreur se retrouve également sur la dragonne du sabre qui est aussi à petites torsades alors qu'elle devrait également être à grosses torsades. Ainsi présenté notre capitaine de vaisseau porte en fait les marques distinctives d'un lieutenant de vaisseau.
On peut également noter que cet officier porte un gilet en piqué blanc ce qui indique qu'il est en service hors d'Europe, le port d'un tel gilet n'étant qu'autorisé qu'à cette occasion.

- Amiral : si l'auteur de cette image a effectivement voulu représenter des officiers et marins du second empire, on peut sans hésiter la dater d'après 1855 dans la mesure où la grande tenue de cet officier général est porté avec un pantalon bleu. Avant cette date le pantalon de grande tenue était le pantalon de casimir blanc.

- Comm. de vaisseau : la lecture de cette abréviation fait naturellement penser à "commissaire de vaisseau". En fait il n'en est rien et il faut plutôt lire "commandant de vaisseau". A l'appui de cette affirmation, le fait que cet officier est représenté avec des épaulettes. Or, les commissaires de la marine, officiers assimilés, sous le régime du règlement de 1853 et jusqu'en 1902, ne peuvent jamais prétendre au port des épaulettes. De même leur arme n'est pas le sabre, porté avec ses deux bélières comme il est dessiné, mais l'épée. Enfin son ceinturon aurait du être tressé soie bleue et argent et placé par dessous l'habit
Le rédacteur de la planche a sans doute voulu figurer un officier de marine "commandant de vaisseau". A ce titre, avec des épaulettes or, il représente un capitaine de vaisseau tel qu'il aurait apparaître dans le dessin portant cette légende (voir plus haut).

- Enseigne : cet officier porte peut-être à tort une aiguillette, sauf s'il est attaché à l'état-major du ministre de la marine. Son habit n'est pas conforme au modèle prévu dans la mesure où il devrait être garni de chaque côté de neuf gros boutons d'uniforme alors que le dessin ne comporte clairement qu'une seule rangée de boutons. Les marques distinctives de grade n'apparaissent pas distinctement. Un enseigne porte une épaulette à gauche et une contre-épaulette à droite. Le dessin manque certes un peu de netteté, mais il ne semble pas que ces attributs aient été figurés.

Les tenues de l'officier marinier et des matelots sont aussi peu réalistes que celles des officiers.
Seul point positif : en coiffant les matelots du chapeau en feutre verni noir, l'auteur de cette planche a sans doute voulu indiquer qu'il dessinait des uniformes antérieurs à 1876, date à laquelle cette coiffure a été définitivement supprimée (circulaire du 29 mai).

A votre disposition pour d'autres éléments ou références, cordialement SL

vendredi 27 février 2009

Marin de la Garde impériale

Marin de la garde impériale

La publication de cette image me rappelle que je voulais vous signaler en son temps la sortie, chez l'éditeur régionaliste Princi Negue, d'un livre ayant trait à la marine impériale (celle de Napoléon Ier). Il s'agit d'Aventures d'un marin de la garde impériale prisonnier sur les pontons espagnols dans l'île de Cabrera d'Henri Ducor*.
Lors de l’intervention française en Espagne, la reddition suite à la bataille de Bailén, en 1808, livre 15.000 soldats français prisonniers aux Espagnols. D’abord internés sur des pontons à Cadix (en 1809, il ne reste déjà plus que 5 500 rescapés de l’enfer des pontons !), ils sont ensuite internés sur l’îlot de Cabrera dans les Baléares, sorte de camp de concentration avant la lettre où les prisonniers sont laissés à l’abandon et en butte au dénuement le plus total. Les rescapés ne seront délivrés qu’en 1814 à la chute de Napoléon Ier. Un récit saisissant sur un épisode des moins connus de la guerre de la Péninsule qui opposa si durement Français et Espagnols entre 1808 et 1813.
*Henri Ducor, né en 1789, s’engage comme marin dès 1801, est fait prisonnier à Cadix en 1808, déporté à Cabrera en 1809, il s’évade en 1811 et entre dans le corps des marins de la Garde impériale et fait la campagne de Russie. Prisonnier des Russes, puis des Autrichiens, il ne sera libéré qu’en 1814.

Autre lieu, même sujet, Mes Pontons de Louis Garneray, paru également chez Princi Negue, raconte le calvaire d'un officier sur un ponton anglais.
Louis Garneray, connu au cours du XIXe siècle comme peintre de la marine et comme écrivain d'épopées maritimes, commença sa carrière comme marin, sous le Premier Empire. En 1806, jeune officier sur le vaisseau La Belle Poule, il est, suite à un combat naval malheureux, transféré, avec son équipage, en Angleterre sur les fameux pontons, navires réformés qui servent de prison aux prisonniers de guerre français. Durant neuf années, Louis Garneray va rester enfermé dans ces fameux pontons, en butte à la cruauté ou l’indifférence de ses geôliers, avec des épisodes d’évasion à répétition et d’un rocambolesque inégalé.
Saluons ces deux rééditions.

Marin de la Garde impériale

Marin de la garde impériale

La publication de cette image me rappelle que je voulais vous signaler en son temps la sortie, chez l'éditeur régionaliste Princi Negue, d'un livre ayant trait à la marine impériale (celle de Napoléon Ier). Il s'agit d'Aventures d'un marin de la garde impériale prisonnier sur les pontons espagnols dans l'île de Cabrera d'Henri Ducor*.
Lors de l’intervention française en Espagne, la reddition suite à la bataille de Bailén, en 1808, livre 15.000 soldats français prisonniers aux Espagnols. D’abord internés sur des pontons à Cadix (en 1809, il ne reste déjà plus que 5 500 rescapés de l’enfer des pontons !), ils sont ensuite internés sur l’îlot de Cabrera dans les Baléares, sorte de camp de concentration avant la lettre où les prisonniers sont laissés à l’abandon et en butte au dénuement le plus total. Les rescapés ne seront délivrés qu’en 1814 à la chute de Napoléon Ier. Un récit saisissant sur un épisode des moins connus de la guerre de la Péninsule qui opposa si durement Français et Espagnols entre 1808 et 1813.
*Henri Ducor, né en 1789, s’engage comme marin dès 1801, est fait prisonnier à Cadix en 1808, déporté à Cabrera en 1809, il s’évade en 1811 et entre dans le corps des marins de la Garde impériale et fait la campagne de Russie. Prisonnier des Russes, puis des Autrichiens, il ne sera libéré qu’en 1814.

Autre lieu, même sujet, Mes Pontons de Louis Garneray, paru également chez Princi Negue, raconte le calvaire d'un officier sur un ponton anglais.
Louis Garneray, connu au cours du XIXe siècle comme peintre de la marine et comme écrivain d'épopées maritimes, commença sa carrière comme marin, sous le Premier Empire. En 1806, jeune officier sur le vaisseau La Belle Poule, il est, suite à un combat naval malheureux, transféré, avec son équipage, en Angleterre sur les fameux pontons, navires réformés qui servent de prison aux prisonniers de guerre français. Durant neuf années, Louis Garneray va rester enfermé dans ces fameux pontons, en butte à la cruauté ou l’indifférence de ses geôliers, avec des épisodes d’évasion à répétition et d’un rocambolesque inégalé.
Saluons ces deux rééditions.

jeudi 26 février 2009

Définition des navires-hôpitaux

Broche épinglette "navires-hôpitaux"

Ci-dessous, identification des navires-hôpitaux selon la convention de Genève
Navire-hôpital militaire

Navire-hôpital civil

On définit généralement le navire-hôpital comme un navire spécialement aménagé pour recevoir et traiter des malades, ou des blessés appartenant aux diverses unités de combat. C’est un hôpital flottant. Mais il peut également servir au transport ou au rapatriement de blessés vers des lieux de traitement, c’est un transport hôpital.
En fait, pour un même bâtiment et suivant les circonstances, les rôles alternent. De même, si un hôpital flottant est appelé à stationner le long d’un rivage, il peut servir en temps de paix ou en temps de guerre, à suppléer l’insuffisance hospitalière locale.
Il y a une forme de navires-hôpitaux, qu’ il convient de citer car c’est une formule nouvelle qui correspond à la situation opérationnelle des flottes modernes. C’est l’adaptation de navires en soutien logistique santé pour des missions humanitaires par exemple.
Actuellement il y a plus de trente navires-hôpitaux en activité dans le monde.
Différents types appellations ont été données à ces navires, ainsi on rencontre : transport-hôpital Vinh-Long ; ponton-hôpital Eylau ; corvette-hôpital Rhône , bateau-hôpital Canada ; vapeur-hôpital Formosa ; bâteau-ambulance Notre-Dame de Salut ; hôpital d'évacuation Jean-Bredel ; hôpital chirurgical flottant Charles-Roux ; hôpital auxiliaire Aquitaine ; péniche-hôpital Sarre ; péniche ambulance La Danoise.

Le navire-hôpital Tchad (1914 - 1917)

Carte postale du navire-hôpital TCHAD. (coll. Pierre Berrue)


Carte postale du navire-hôpital avec griffe linéaire du bord au recto « Navire-hôpital TCHAD ». Correspondance du 5 janvier 1916, au départ de Toulon. (coll Pierre Berrue)

Lettre en franchise militaire à destination de Tunbridge Wells, Angleterre, sans cachet de départ et d’arrivée. Un cachet violet rond « Marine Nationale * Navire-hôpital TCHAD * Service de Santé ». (coll. Pierre Berrue)

Construit en 1897-1898, aux chantiers de la Méditerranée à La-Seyne-sur-Mer, sous le nom de CEYLAN, devient CHANTABOUM en 1897, et CHOLON en 1897, rebaptisé TCHAD en 1911.
Déplacement: 5445 tonnes ; Dimensions: 126,80 x 12,9 mètres ; Vitesse : 15 nœuds ; Puissance : 3400 cv.
Le 14 Aout 1914, il est réquisitionné et armé en navire-hôpital, déréquisitionné à Nantes le 10 juin 1917. Ce navire, pendant la campagne de la Somme, évacue entre Dunkerque et Brest 6378 patients. Son médecin chef est le médecin de 2° classe Audibert. Participa également aux évacuations de malades des Dardanelles. Le 6 janvier 1919 il est démoli à Morecambe (Grande -Bretagne).

Le navire-hôpital Portugal (1915)


Carte postale du navire-hôpital PORTUGAL. (coll. Pierre Berrue)

Carte postale du navire-hôpital PORTUGAL, peint par Sandy-Hook. (coll. Pierre Berrue)

Construit à la Ciotat en 1885 - 1887, pour le compte des Messageries maritimes de Marseille. Déplacement: 7 720 t ; Dimensions: 140 x 14,02 mètres ; Vitesse : 16 nœuds ; Puissance : 4 800 cv. Le 4 mars 1915, il est à Nicolieff en Mer Noire, réquisitionné par la Marine, est mis a la disposition du gouvernement Russe pour être transformé en navire-hôpital. Torpillé à Batoum le 30 mars 1916, par le sous-marin Allemand U 33, coupé en deux, il coule en 2 minutes faisant de nombreuses victimes, parmi le personnel français et russe.

Le navire-hôpital Oxus (1914 - 1918)


Carte-postale du navire-hôpital OXUS. ( coll. Pierre Berrue)

Lettre recommandée d’Odessa (Russie) du 29-11-15, avec timbre russe, d’un membre de la flotte volontaire de la Mer Noire, arrivée à Marseille le 30-1-16 par voie de surface. Cachet rouge rond « Russie navire-hôpital n°43 ». (coll. Pierre Berrue)

Verso de l’enveloppe, avec différant cachets de départ et arrivée à Marseille 30-1-16.

Construit en 1879 aux chantiers de la Ciotat. Déplacement: 54410 tonnes ; Dimensions: 124,9 x 12,07 mètres ; Vitesse : 14 nœuds ; Puissance : 2900 cv. En octobre 1914, bloqué en mer Noire, réquisitionné par le gouvernement français il est transformé en navire-hôpital et offert aux Russes. L’équipage restera français. Il sera coulé le 28 juin 1918, et l’épave vendue a la démolition en 1919.

Le navire-hôpital Louqsor (1917)

Carte postale du navire, avec sur le recto un cachet rond « Navire-hôpital - LOUQSOR - le médecin chef ». Au verso, oblitération de départ « Toulon s/Mer 5-4-17 », destination Terrats (Pyrénées-Orientales). (coll. Pierre Berrue)

Carte postale du navire-hôpital LOUQSOR, écrite (embarqué à Tamatave le 13 février 19, à bord, arrivé Marseille le 23 mars .
Construit en 1904–1905 La Ciotat (Bouche-du-Rhône), Déplacement: 13475 tonnes ; Dimensions: 14135 x 16,06 mètres ; Vitesse : 10,5 nœuds ; Puissance : 3800 cv
Le 18 décembre 1916, réquisitionné à Marseille. En avril 1917, il est transformé en navire-hôpital de 980 lits, jusqu’au 12 mai 1917. (Il n'a effectué que deux voyages). Le 14 mars 1930, vendu pour démolition en Belgique.


Bateau-ambulance Notre-Dame de Salut (Expédition de Chine 1900-1901)


Carte postale du bateau ambulance Notre-Dame de salut, ayant voyagée destination Louhans Saône et Loire. (Pas de cachet de départ er d’arrivée au recto) (Coll. Pierre Berrue)

Photocopie d’une lettre du bâteau-ambulance Notre Dame de salut, oblitération « Corps Exp.Tonkin Chine N 4 . 17 nov 00 » avec cachet rond « Société Française aux Blessés Militaires".


Notre-Dame de salut de la société des secours aux blessés militaires. Construit en Angleterre en 1876, (ex-Dunrobin-Castle) Déplacement : 3625 tonnes ; Dimensions: 108 x 12 mètres ; Vitesse : 12 nœuds, Puissance : 1200 cv
Il est parti de Marseille le 10 août 1900 pour Takou (Chine) arrivé le 29 septembre 1900. Médecin-chef : médecin principal Laffont. En rade de Nagasaki, à la même époque se trouvait les transports hôpitaux suivants : Vinh-long, Mytho, Nive, Relief, Céra, et Maine. Du 19 octobre 1900 au 8 novembre 1900, Notre-Dame de salut a fonctionné comme transport et évacué sur Saigon, 142 malades. Du 17 novembre au 31 janvier 1901(de retour à Marseille), il a reçu 293 malades, ayant nécessité 11945 journées à bord. Celui-ci pouvait recevoir dans de bonnes conditions, 237 patients, et en cas de besoin, ce chiffre pouvait être porté à 352 en superposant les lits.

Le navire hôpital Américain MERCY AH 19 - Hospital Ship - 1986


Carte Postale de l’Hospital Ship MERCY AH 19 (coll. Pierre Berrue)

Carte bristol, avec oblitération manuelle type II, à barres grasses, sur enveloppe affranchie, dans un cercle les inscriptions « U.S.NAVY U.S.N.S.MERCY (T-AH 16) 28 Mar 1987 ». Cachet du navire.

Construit le 12 juin 1974, a la construction navale Cie., San Diego, CA., ancien pétrolier sous le nom « SS WORTH » Déplacement: 24712 tonnes; Dimensions: 272,50 x 32,21 x 10 mètres ; Vitesse : 17,5 nœuds ; Puissance : 24500cv. Transformé en navire hôpital 8 novembre 1986, à une capacité de 1000 lits. Le N.H. MERCY, a reçu quatre décorations, pour le service rendu. Est toujours en service.




Le navire hôpital Anglais JAN BREYDEL - Hospital Ship - 1916 - 1919

Carte postale du navire hôpital JAN BREYDEL, annulation du timbre type semeuse par un cachet manuel « Boulogne sur Mer 24* , 24-4-16 Pas de Calais ». A destination de Rouen (Seine inférieure). (coll. Pierre Berrue)

Griffe du navire hôpital d'évacuation Jan Breydel Calais Cherbourg.


Construit en janvier1909aux John Cockerill à Hoboken (Belgique), mise en service le 31 août 1909 Déplacement: 1767tonnes; Dimensions: 110,11 x 12,75 mètres ; Vitesse : 24 nœuds ; Puissance : 12000cv.
Le 31 août 1914, a transporté vers l’Angleterre la Reine Elizabeth et les princes Léopold et Karel. Le 7 septembre ils sont retournés a bord du même navire à Anvers (Belgique).
Réquisitionné le 27 aout 1915, par la Grande Bretagne et Transformé en navire hôpital de 158 lits, puis transport de troupes, et Rendu à la Belgique le 2 août 1919.Il a fait 798 traversées, et a transporté 135 474 soldats. Vendu en 1931, a été démoli en 1933.

Le navire hôpital ARIADNE 1915 - 1917

Carte postale du navire hôpital ARIADNE (coll. Pierre Berrue)

Carte postale du navire hôpital ARIADNE
Construit aux chantiers Mac Arthur & Cie à Paisley Grande Bretagne. Lancé sous le nom de « LADY GWENDOLINE en 1889. Acheté et rebaptisé ARIADNE en 1894 par la Cie Hamburg Américain Allemagne.
Racheté en 1899, par la Cie Charles tricot de Cherbourg pour le transport des passagers entre la gare Maritime et les paquebots ne pouvant venir a quai. Réquisitionné le 19 juin 1915, pour transport mixte ( troupe 1000 et blessés 400 lits). Le 23 Aout 1915 est déclaré comme navire hôpital pour les Dardanelles, déréquisitionné le 12 octobre 1917.